RÉTROSPECTIVE : NOTRE ANNÉE 2020 EN 7 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS
Prévention contre la COVID-19, explosion à Beyrouth, réfugiés vénézuéliens en Colombie, actions de vaccinations en RDC, accès aux soins en Ukraine et au Yémen mais aussi 40 ans de présence en Afghanistan… Autant d’évènements qui ont marqué cette année si particulière, qui n’a toutefois pas affaibli l’engagement des équipes de Première Urgence Internationale.
Afghanistan : « 40 years of help » de Kaboul à Paris
C’est en 1980 que l’organisation Aide Médicale Internationale (qui fusionnera en 2011 avec Première Urgence pour créer Première Urgence Internationale) pose le pied pour la première fois en Afghanistan. Au cours de cette crise humanitaire complexe se sont succédées des rencontres, des difficultés, des avancées et des tragédies. Ces expositions, sous forme de rétrospective photographique à Kaboul et Paris, ont été l’occasion de célébrer ce triste anniversaire de quatre décennies d’intervention humanitaire de l’ONG.
RDC : Plusieurs virus à affronter
En plus de la riposte contre la COVID-19 et Ebola, la RDC fait face depuis le début de l’année 2019 à une recrudescence de cas de rougeole, une maladie très contagieuse. Des milliers de décès ont été enregistrés dont beaucoup de jeunes enfants, alors qu’il existe un vaccin sûr et efficace. Entre avril et mai 2020, Première Urgence Internationale a vacciné 32 500 enfants.
Ukraine : Soutien aux civils oubliés
Autre conflit oublié des médias : celui qui se déroule à l’est de l’Ukraine depuis sept ans. La situation est dramatique pour les civils qui se trouvent le long de la ligne de contact, avec d’un côté les séparatistes dans la zone non-gouvernementale et de l’autre l’armée ukrainienne dans la zone gouvernementale. Première Urgence Internationale apporte de l’aide dans plusieurs domaines et en février une équipe s’est rendue au village de Krasnohorivka pour s’entretenir avec Tetyana, une infirmière locale et témoigner de la situation.
Yémen : Services publics à l’arrêt
« La pire crise humanitaire » en cours, c’est comme cela que les Nations Unies ont décrit la situation dans ce pays où un demi-million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère. Les équipes de Première Urgence Internationale ont permis à une partie de la population d’accéder à des soins gratuits et de qualité, tout en œuvrant dans d’autres secteurs que celui de la nutrition et de la santé.
France : Diverses missions d’assistance dans les bidonvilles
Comment évoquer 2020 sans parler de la pandémie mondiale du COVID-19 ? Dans ce contexte sanitaire extraordinaire la situation précaire des personnes vulnérables s’est encore aggravée. C’est notamment le cas des populations vivant dans des bidonvilles d’Île de France. Première Urgence Internationale y a mené des actions desensibilisation, de soutien psychosocial et est intervenue pour donner un accès à l’eau et à l’hygiène. Actions racontées par le photographe George Nickels.
Venezuela : En quête de refuge en Colombie
Première Urgence Internationale s’est associée à d’autres organisations et acteurs locaux pour intervenir en Colombie auprès des réfugiés vénézuéliens les plus vulnérables. Sans ressources, logements ou perspectives d’avenir, c’est leur santé physique mais aussi mentale qui est menacée. En avril 2020, la Colombie accueillait près de 1,8 millions de réfugiés vénézuéliens fuyant la crise politique et socio-économique, avec de nouveaux passages quotidiennement.
Liban : Des déflagrations qui ont secoué le monde
Autre évènement particulièrement choquant de 2020 : la double explosion en août au port de Beyrouth qui a ravagé une grande partie de la capitale. Déjà mobilisée depuis deux décennies aux côtés des populations du pays (Libanais, Syriens, Palestiniens, …), Première Urgence Internationale a organisé une réponse immédiate pour aider à relever la capitale tout en maintenant la continuité de ses opérations sur place.
Première Urgence Internationale a aussi réitéré ses objectifs face à l’urgence climatique environnementale. L’organisation a bien conscience qu’un changement drastique doit avoir lieu, tant au niveau individuel que global, pour enrayer la catastrophe écologique qui se prépare. Elle est donc signataire de « la déclaration d’engagement des organisations humanitaires sur le climat » .
Sur un autre sujet, lors de la Conférence nationale humanitaire de Paris (CNH), l’organisation a refusé de participer au « criblage » de ses bénéficiaires comme voulu par certains gouvernements donateurs dans le contexte de la lutte contre le terrorisme. C’est une ligne rouge à ne pas franchir qui mettrait en plus la sécurité des équipes sur le terrain en péril. Première Urgence Internationale, au côté de nombreuses autres organisations, déplore et s’inquiète d’une « tendance à la criminalisation de l’aide humanitaire ».
A travers ces prises de position, l’ONG réitère et renforce son éthique et son respect du principe de « ne pas nuire ».
En 2021, grâce à votre soutien, nous continuerons à relever tous les défis pour répondre aux besoins humanitaires des personnes les plus vulnérables à travers le monde.