Première Urgence Internationale https://premiere-urgence.org/ Aider les populations touchées par les crises humanitaires Thu, 14 Mar 2024 11:53:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.4 https://www.premiere-urgence.org/wp-content/uploads/2016/06/cropped-11037211_867447553344088_3249131582536196702_n-e1515578545172-32x32.jpg Première Urgence Internationale https://premiere-urgence.org/ 32 32 Cameroun : la localisation de l’aide https://www.premiere-urgence.org/cameroun-la-localisation-de-laide/ Thu, 14 Mar 2024 11:49:02 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35414 Les acteurs de la société civile locale s'avèrent aujourd'hui plus indispensables que jamais pour mener à bien des actions d’aide humanitaire. La multiplication des crises et leur intensification, la croissance démographique, l'accroissement des inégalités et de la vulnérabilité à l'échelle mondiale, les événements climatiques extrêmes, l'émergence de nouveaux acteurs, ainsi que le contexte d'insécurité, soulignent de manière indiscutable la nécessité d'une coopération renforcée entre les organisations locales et internationales. 

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Déchargement du matériel pour les kits AME , Chimtri, août 2023© Première Urgence Internationale

La notion de « localisation de l’aide » préconise l’implication renforcée d’associations locales, plus proches des zones d’intervention, pour répondre de manière adaptée aux besoins. C’est dans cette perspective que les équipes de Première Urgence Internationale collaborent de plus en plus avec des acteurs locaux tout en renforçant leurs capacités. Ces partenariats plus équitables nous rapprochent au maximum du terrain, et favorisent un soutien plus efficace tout en réduisant les relations de sous-traitance. 

Depuis 2021, Première Urgence Internationale mène une de ces initiatives dans l’Extrême Nord du Cameroun, en collaboration avec Action Contre la Faim. Ensemble, nous mettons en œuvre un processus de transfert de compétences aux organisations locales CADEPI (Centre d’Appui au Développement local Participatif Intégré) et Tammounde Speranza. Elles ont été formées spécifiquement sur le mécanisme de réponse rapide (RRM) dont l’objectif est d’apporter une assistance immédiate aux populations affectées par des catastrophes naturelles, des conflits armés, des épidémies, et d’autres situations d’urgence. 

  • Je regarde la vidéo :

Découvrez les actions mises en place sur la mission humanitaire au Cameroun.

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Gaza : les largages aériens ne sont pas la solution https://www.premiere-urgence.org/gaza-les-largages-aeriens-ne-sont-pas-la-solution/ Wed, 13 Mar 2024 16:31:39 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35422 À Gaza, les largages aériens et les routes maritimes ne peuvent être une alternative à l’acheminement d’aide humanitaire par voie terrestre

Alors que les décès liés à la malnutrition et les maladies augmentent, 25 ONG appellent les gouvernements à exiger en priorité un cessez-le-feu et un acheminement de l’aide humanitaire par voie terrestre.

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© Première Urgence Internationale

Les associations de droits humains et organisations humanitaires présentes dans la bande de Gaza n’ont cessé de répéter depuis le début de l’escalade des hostilités que la seule manière de répondre aux besoins humanitaires sans précédent dans l’enclave est d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent et un accès complet et sans entrave pour l’aide humanitaire par tous les points de passage terrestres. Les États ne peuvent se cacher derrière les largages aériens et un corridor maritime pour créer l’illusion qu’ils répondent adéquatement aux besoins à Gaza. Leur principale responsabilité est d’empêcher la perpétration de crimes atroces et d’exercer une pression politique efficace afin de mettre un terme aux bombardements incessants et aux restrictions qui empêchent l’acheminement sécurisé d’aide humanitaire.

Depuis des mois, toute personne dans la bande de Gaza fait face à un niveau d’insécurité alimentaire critique : la proportion de la population en situation de crise alimentaire est la plus grande jamais enregistrée sur l’échelle IPC, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. Cela fait des mois que des familles boivent de l’eau insalubre et passent des jours sans manger. Le système de santé s’est complètement effondré en plein pic d’épidémies et de blessures graves dues aux bombardements incessants. Récemment, au moins vingt enfants sont morts de malnutrition aigüe, de déshydratation et de maladies connexes. Alors que la situation alimentaire et sanitaire se dégrade de plus en plus chaque jour, le nombre de personnes mourant de faim et de maladie ne va faire qu’augmenter si l’accès humanitaire continue d’être bloqué par les autorités israéliennes. L’ONU a alerté sur le fait que la population est au bord de la famine.

Alors que les États ont récemment intensifié les largages aériens d’aide à Gaza, les professionnels humanitaires soulignent que cette méthode d’acheminement à elle seule n’est en aucun cas en mesure de répondre aux immenses besoins dans l’enclave. 2,3 millions de personnes survivant dans des conditions désastreuses ne peuvent être nourries et soignées par des largages aériens.

Les largages aériens ne peuvent fournir les mêmes volumes d’aide humanitaire que le transport par voie terrestre. Alors qu’un convoi de cinq camions peut transporter environ 100 tonnes de nourriture et de matériel indispensable à la survie des populations, les derniers largages aériens n’ont pu livrer que quelques tonnes chacun. Les largages aériens sont également susceptibles d’être extrêmement dangereux pour les vies des civils en quête d’aide : à Gaza, au moins cinq personnes ont été tuées par des colis d’aide humanitaire en chute libre. L’assistance humanitaire ne peut pas être improvisée : elle doit être délivrée par des équipes professionnelles, dotées d’une expertise en matière d’organisation des distributions et de services de soins vitaux. La délivrance de l’aide doit avoir un visage humain ; non seulement pour être capable d’évaluer correctement les besoins de la population touchée, mais également pour redonner espoir et dignité à une population traumatisée et désespérée. Après avoir enduré cinq mois de bombardements incessants dans des conditions de vie déshumanisantes, les enfants, les femmes et les hommes de Gaza ont droit à d’avantage qu’une charité insuffisante jetée depuis le ciel. Bien que toute aide humanitaire arrivant à Gaza soit la bienvenue, les voies aérienne et maritime doivent être considérées comme un complément au transport terrestre, et ne peuvent en aucun cas remplacer l’aide délivrée par les routes terrestres.

Il est important de souligner que certains des États qui ont mené des opérations de largage d’aide fournissent aussi des armes aux autorités israéliennes, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Les États ne doivent pas exploiter l’aide humanitaire pour contourner leurs responsabilités et obligations en vertu du droit international ; y compris la prévention de crimes atroces. Pour que les États remplissent leurs obligations prévues par le droit international, ils doivent cesser tout transfert d’armes risquant d’être utilisé pour commettre des crimes internationaux. Ils doivent également mettre en place des mesures sérieuses afin d’imposer un cessez-le-feu immédiat, garantir un accès humanitaire sans entrave et tenir les coupables pour responsable.

Des États tiers ont récemment annoncé des efforts pour ouvrir un corridor maritime à partir de Chypre, dont la création d’un port flottant sur la rive de Gaza qui ne sera pas opérationnel avant plusieurs semaines. Des familles entières meurent de faim et ne peuvent pas attendre la construction d’infrastructures côtières : pour sauver leurs vies, les camions remplis de nourriture et de médicaments, actuellement interdits de pénétrer dans Gaza, doivent être autorisés à rentrer sur le territoire immédiatement. En outre, les envois depuis Chypre vers les points de distribution autour de Gaza seront confrontés aux mêmes obstacles que rencontrent actuellement les convois d’aide en provenance de Rafah : une insécurité persistante, un taux élevé de refus d’accès par les forces israéliennes et des temps d’attente excessifs aux postes de contrôle israéliens. Par conséquent, sa création n’aura aucun effet réel sur la situation humanitaire catastrophique, à moins qu’elle n’aille de pair avec un cessez-le-feu immédiat et un plein accès sans entrave à toutes les zones de la bande de Gaza. Le manque de transparence quant à l’entité qui sera responsable de l’infrastructure et de la sécurité de l’acheminement de l’aide à terre suscite également des inquiétudes : les États doivent veiller à ce que le corridor maritime ne légitime pas une occupation militaire terrestre israélienne prolongée de la bande de Gaza instrumentalisant l’acheminement de l’aide.

Au cœur de ce contexte dramatique, nous reconnaissons que toute aide est nécessaire mais nous alarmons sur les conséquences potentiellement dévastatrices de la création d’un dangereux précédent conduisant à la dégradation de l’accès humanitaire terrestre et à la poursuite des hostilités. La réponse humanitaire appropriée aux immenses besoins à Gaza est celle d’un accès sans entrave pour le personnel et l’aide humanitaire prépositionnés depuis des mois du côté égyptien de la frontière. Jusqu’à présent, les autorités israéliennes sont les seules à décider si 2,3 millions de personnes à Gaza peuvent manger, être soignées et avoir un toit au-dessus de leur tête : cette situation ne peut demeurer incontestée. Les organisations humanitaires ont la capacité logistique d’aider les Palestiniens à Gaza : il ne manque que la volonté politique des États pour faire respecter l’accès.

Les organisations humanitaires attendent des États tiers qu’ils utilisent d’urgence leur influence pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et obliger les autorités israéliennes à mettre fin à leur blocus délibéré de l’aide humanitaire dans toutes les zones de la bande de Gaza, notamment par l’ouverture totale et la levée des restrictions aux points de passage de Rafah, Kerem Shalom / Karam Abu Salem, Erez / Beit Hanoun et Karni. Nous rappelons que seul un cessez-le-feu immédiat et permanent pourra permettre l’augmentation colossale du flux d’aide humanitaire nécessaire afin de soulager la souffrance de 2,3 millions de personnes dans la bande de Gaza.

 

  • Signataires :

Action Aid International

American Friends Service Committee

Amnesty International

Association of Italian NGOs

CCFD-Terre Solidaire

CISS – Cooperazione Internazionale Sud Sud

DanChurch Aid

Danish House in Palestine

Danish Refugee Council

HelpAge International

Humanity & Inclusion – Handicap International

IM Swedish Development Partner

International Federation for Human Rights

INTERSOS

Medical Aid for Palestinians

Mennonite Central Committee

Médecins du Monde International Network

Médecins Sans Frontières France

Oxfam

Plan International

Première Urgence Internationale

Secours Islamique France

Terre des Hommes Italy

War Child Alliance

Welfare Association

 

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RDC – CONSULTANCE RÉPONSE INTÉGRÉE AUX BESOINS HUMANITAIRES DES POPULATIONS DE LA PROVINCE DU NORD-KIVU https://www.premiere-urgence.org/rdc-consultance-reponse-integree-aux-besoins-humanitaires-des-populations-de-la-province-du-nord-kivu/ Thu, 07 Mar 2024 12:52:03 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35401 Pays : République Démocratique du Congo Date de début : Mars 2024 Durée : 5...

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Pays : République Démocratique du Congo

Date de début : Mars 2024

Durée : 5 Mois

Contexte

Première Urgence Internationale (PUI) est une organisation non gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de son personnel se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et/ou de situations d’effondrement économique.

Première Urgence Internationale intervient aujourd’hui dans 25 pays situés en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Europe pour engager des actions directes d’aide en faveur des populations victimes de crises humanitaires. Ses équipes mènent en moyenne 250 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé, de la nutrition, de la construction et réhabilitation d’infrastructures, de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, de la protection ainsi que de la relance économique. Leur objectif commun est d’apporter une réponse globale aux besoins des populations affectées par des situations d’urgence et de les accompagner afin qu’elles regagnent dès que possible leur autonomie et leur dignité.

La République Démocratique du Congo (RDC) est l’une des crises les plus complexes et prolongées du monde mêlant conflits armés, crises sociales, économiques, politiques, aléas climatiques et épidémies. Le pays accueille le taux le plus élevé de personnes en insécurité alimentaire aiguë dans le monde et de millions de personnes souffrent de malnutrition aiguë. La RDC connait régulièrement de nouvelles épidémies de maladies : choléra, rougeole, maladie à virus Ebola, poliomyélite, méningite et paludisme. Ce potentiel épidémique est accentué par un faible accès à l’eau potable, à l’hygiène et l’assainissement et une faible couverture vaccinale. Les conflits armés et l’insécurité prédominent à l’Est, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu particulièrement, entrainant des déplacements de population chroniques, des problématiques liées à la protection, notamment de violences basées sur le genre, mais aussi de malnutrition, de situation de sécurité alimentaire dégradée et de faible couverture des services de base. En 2022 et 2023, la situation sécuritaire à l’Est de la RDC n’a cessé de se détériorer en raison de l’intensification de l’activité des groupes armés.

Objectif général

L’objectif de PUI, grâce au financement du Bureau d’aide humanitaire (BHA) qui est le principal bailleur de fonds et coordinateur de l’aide humanitaire internationale du gouvernement des États-Unis, est de contribuer à la réduction de la mortalité et d’améliorer la capacité des populations locales et déplacées à faire face aux chocs dans la province du Nord-Kivu.

Objectifs spécifiques

PUI attend de cette consultance de :

  • Renforcer l’accès à des services complets de santé, de nutrition et d’eau, d’assainissement et d’hygiène pour les populations touchées par la violence armée et les déplacements, y compris le renforcement de la réponse d’urgence de PUI en matière de santé et de nutrition par le biais de cliniques mobiles afin de répondre aux déplacements soudains et forcés de la population.
  • Faciliter l’accès aux activités de protection pour les personnes vulnérables de la province du Nord-Kivu, touchées par le conflit armé et les déplacements.

Pour plus d’informations, merci de vous référer aux Termes de Référence.

Budget

Le budget de l’évaluation est de 35 000$.

Conditions de
candidature

Les candidats intéressés par la mission d’évaluation devront envoyer les documents suivants :

Une offre technique comprenant :

  • Une note de compréhension des TdR et des objectifs de l’évaluation
  • Une proposition de méthodologie d’évaluation, incluant la matrice d’évaluation, les outils de collecte et d’analyse des données, le plan de travail et le calendrier
  • Comment l’intégration de la protection transversale sera assurée lors de la collecte des informations
  • Une présentation de l’équipe de consultants, avec les CV détaillés et les références des missions similaires réalisées
  • Une proposition de plan de rapportage et de restitution des résultats.

Une offre financière comprenant (en USD) :

L’offre financière doit indiquer le prix global toutes taxes comprises et le détail des dépenses, comme :

  • Salaire du/ de la consultant.e
  • Les frais de mission (précisant les frais de transport internationaux au besoin et les frais de transferts de l’aéroport, les frais de visa et d’assurance, les frais de communication, les per diem et ce qu’ils incluent : repas, hébergement etc.)
  • Autres coûts annexes si nécessaire (achat de matériel, organisation d’ateliers, de rencontres…)

Les pièces administratives suivantes :

  • Le statut juridique du cabinet ou du consultant
  • Le numéro d’identification fiscale

Soumission

Merci d’adresser avant le 15/03/2024  les documents à : ehelary@premiere-urgence.org, kburlaud@premiere-urgence.org et co.sera@premiere-urgence-cod.org.

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République centrafricaine : un pilier logistique au service de l’aide humanitaire https://www.premiere-urgence.org/republique-centrafricaine-un-piller-logistique-au-service-de-laide-humanitaire/ Wed, 28 Feb 2024 16:48:47 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35329 Depuis près de 10 ans, Première Urgence Internationale s’est imposée comme un pilier indispensable de la logistique en RCA, alliant infrastructures innovantes au service de l’action humanitaire, et renforcement des capacités pour pérenniser l’intégration et la participation des acteurs locaux dans les mécanismes de coordination logistique dans le pays.  

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Plateforme Logistique Médicale, Bangui, décembre 2023 © Première Urgence Internationale 

À Bangui, Première Urgence Internationale gère deux plateformes logistiques, Logistique (PL) et Logistique Médicale (PLM). Ces plateformes de stockage mutualisé, les seules en République centrafricaine (RCA), ont pour objectifs d’améliorer les capacités logistiques des interventions humanitaires dans le pays. Elles visent également à réduire les coûts et l’empreinte carbone grâce à la mutualisation du stockage, tout en garantissant un lieu de stockage sécurisé. Depuis 2023, nos services logistiques sont utilisés par une trentaine de partenaires œuvrant dans le secteur humanitaire, ce qui confirme notre statut de pilier logistique dans le pays.

La collaboration humanitaire via la mutualisation du stockage

La crise complexe qui sévit en RCA, marquée par une situation sécuritaire volatile et des chocs récurrents dans certaines régions, exacerbe les besoins des populations, dans un pays où les services de base ne sont pas accessibles à tous. Les crises chroniques et les dysfonctionnements structurels de la RCA augmentent la pression sur des services et des ressources limitées, et multiplient les défis logistiques pour les organisations humanitaires. Aussi, la saison des pluies aggrave davantage ces défis, rendant certaines routes impraticables à la circulation des véhicules de plus de quinze tonnes – les plus utilisés lors des interventions d’urgence – et certaines destinations comme Ndélé ou Birao deviennent chroniquement inaccessibles.

Les humanitaires se heurtent fréquemment à des contraintes logistiques supplémentaires telles que les ruptures de stocks, les difficultés d’approvisionnement local, les blocages aux frontières et les procédures douanières complexes. Il est donc crucial d’obtenir davantage d’espace de stockage aux normes adéquates. Cette nécessité a notamment été exacerbée par l’incendie du principal dépôt pharmaceutique national à Bangui fin 2022, qui a entraîné la destruction des stocks nationaux d’antirétroviraux, d’antituberculeux, d’antipaludiques et de réactifs de dépistage.

Des services logistiques uniques et innovants  

Plateforme Logistique, Bangui, décembre 2023 © Première Urgence Internationale

Première Urgence Internationale s’est affirmée comme un acteur incontournable en RCA, avec dans un premier temps l’établissement en 2014 de la Plateforme Logistique, marquant le début d’une contribution significative à la coordination logistique de l’aide humanitaire dans le pays. Située à Bangui, cette plateforme comprend un espace de stockage mutualisé, à température ambiante, conçue pour répondre aux besoins des 33 ONG partenaires internationales et locales, et des agences des Nations Unies.  

Première Urgence Internationale a étendu ses services en 2020, avec la mise en place d’une seconde plateforme de stockage à Bangui, partagée avec dix ONG partenaires, cette fois à température dirigée, dédiée aux intrants médicaux. La Plateforme Logistique Médicale offre également des possibilités de stockage à basse température, notamment pour la conservation des vaccins, renforçant les capacités de stockage d’intrants essentiels aux interventions humanitaires dans le domaine de la santé. 

Plateforme logistique dans l'humanitaire gérée par l'ONG, Première Urgence InternationaleZone de chaîne de froid de la Plateforme Logistique Médicale pour le stockage des vaccins, Bangui, décembre 2023 © Première Urgence Internationale 

En parallèle, Première Urgence Internationale a aussi développé un service de déploiement d’Unités de Stockage Mobile (USM), qui peuvent être installées à la demande des partenaires humanitaires en province, en lien avec le Cluster Logistique. Il s’agit d’une solution de stockage temporaire facilitant la préparation des opérations humanitaires ou la constitution de stocks de contingence pour anticiper d’éventuelles réponses d’urgence près des zones prioritaires pré-identifiées.  

En reconditionnant des kits d’urgence composés de biens essentiels aux ménages et à leur hygiène, Première Urgence Internationale contribue activement à la préparation et à la réponse aux situations d’urgence pour les partenaires du mécanisme de réponse rapide. Ce service vise à accroître la réactivité des partenaires en fournissant immédiatement des kits aux personnes affectées par des chocs, directement depuis notre Plateforme Logistique à Bangui. En moyenne, Première Urgence Internationale est en capacité de reconditionner 600 kits par jour, touchant environ 4 200 personnes.  

Une meilleure inclusion dans la réponse humanitaire en RCA 

Depuis plusieurs années, Première Urgence Internationale intègre les ONG nationales dans la réponse humanitaire en RCA à travers un échange de savoir-faire. Première Urgence Internationale renforce les compétences des ONG nationales et celles-ci nous apportent de nouvelles perspectives et des pratiques adaptées au contexte centrafricain. Le renforcement de capacités se traduit par des formations à destination du personnel humanitaire national – mais aussi international – à Bangui et en province. Chaque année, une vingtaine de modules de formation sont dispensés, notamment pour renforcer les compétences locales en logistique.  

Nathanaël, notre responsable des formations, souligne la « complexité et les coûts importants associés à la recherche de formations logistiques pour les ONG. Première Urgence Internationale facilite l’accès à des formations pour le personnel humanitaire et nos partenaires sont reconnaissants de cette initiative. »  

Cependant, en RCA, la localisation de l’aide demeure fragile. Les principaux obstacles identifiés incluent le manque d’informations, des capacités limitées et une intégration insuffisante des acteurs nationaux dans les mécanismes de coordination humanitaire. Ces derniers sont confrontés à plusieurs défis pour se positionner comme acteurs de la réponse humanitaire, malgré leurs compétences et leurs connaissances.  

Dans une perspective inclusive, Première Urgence Internationale prend une part active à la formation du personnel féminin dans les métiers de la logistique. Promouvoir et encourager leur intégration dans un secteur à dominance masculine, permet d’accompagner un changement de perceptions et d’idées reçues sur la place des femmes dans le monde professionnel, et dans le secteur de la logistique en particulier.  

 

Plateforme logistique dans l'humanitaire gérée par Première Urgence InternationaleReconditionnement de kits pour les partenaires à la Plateforme Logistique, Bangui, décembre 2023 © Première Urgence Internationale  

Pour le reconditionnement de kits, en partenariat avec Handicap International – Humanity & Inclusion (HI), nous nous engageons à recruter des travailleurs journaliers en situation de handicap, garantissant ainsi l’accès à un salaire et facilitant l’intégration de personnes souvent marginalisées. Ces initiatives contribuent non seulement à diversifier les profils professionnels au sein du secteur, mais également à créer un environnement de travail plus inclusif et plus équitable.  

Loyique est le responsable de la Plateforme Logistique Médicale depuis 2019. Il explique que « la Plateforme Logistique et la Plateforme Logistique Médicale sont cruciales pour répondre aux besoins des populations vulnérables, de par leurs capacités à résoudre les problématiques de stockage pour les acteurs humanitaires en RCA. C’est une satisfaction personnelle de savoir que mon engagement a un impact concret sur le terrain. » 

 

Plateforme logistique dans l'humanitaire gérée par l'ONG, Première Urgence InternationaleL’équipe en charge de la gestion de la Plateforme Logistique Médicale, Bangui, décembre 2023 © Première Urgence Internationale 

Les infrastructures et activités logistiques de Première Urgence Internationale en RCA sont soutenues par l’engagement quotidien de 31 salariés et 164 journaliers, et grâce au soutien du Centre de Crise et de Soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français. 

Découvrez les activités de la mission humanitaire en RCA.

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DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE LA GUERRE EN UKRAINE : UN APPEL A UN SOUTIEN HUMANITAIRE SANS FAILLE https://www.premiere-urgence.org/deuxieme-anniversaire-de-la-guerre-en-ukraine-un-appel-a-un-soutien-humanitaire-sans-faille/ Sat, 24 Feb 2024 07:00:30 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35273 Depuis 730 jours, l’Ukraine a basculé dans l’horreur de la guerre. Depuis 730 jours, des millions de civils ukrainiens ont été contraints de fuir leur maison, en quête de sécurité et d’un abri.
Depuis 730 jours, survivre à la guerre fait partie du quotidien pour 14,6 millions d’Ukrainiens qui ont toujours besoin d’une aide humanitaire.  

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Centre d’hébergement collectif à Lviv
© Katya Moskalyuk / Première Urgence Internationale

Au cours de ces deux années de guerre en Ukraine, nous avons entendu des milliers de récits de ces familles, de ces femmes, hommes, enfants, qui ont tout perdu. Pour beaucoup d’entre eux,  la guerre est une réalité du quotidien : Vivre dans un sous-sol pour se protéger des bombardements, ne pas savoir si l’on pourra manger demain, devoir déménager constamment… Dans ces conditions, il est difficile, voire impossible de vivre pleinement, et à l’insécurité physique s’ajoute l’insécurité mentale.

Afin d’aider ces populations civiles à surmonter les difficultés causées par la guerre, le consortium Dorijka (qui signifie « chemins » en ukrainien) mené par Première Urgence Internationale et regroupant 5 ONG françaises a été créé en juillet 2022 avec le soutien du Bureau d’assistance humanitaire de l’USAID. En tout, ce sont environ 797 100 personnes qui ont bénéficié de l’aide du consortium Dorijka dans 14 régions d’Ukraine.

Cette aide a pris la forme de fourniture d’eau potable, de matériel humanitaire, de kits d’hygiène et d’hiver mais également de consultations médicales ambulatoires et de séances de conseil psychologique.

Alors que nous entrons dans la troisième année de cette guerre,  l’aide humanitaire est toujours indispensable pour répondre aux besoins immédiats des populations, mais il est également important d’anticiper ces besoins sur le long terme. De nouvelles vagues de déplacement à l’intérieur de l’Ukraine sont à prévoir, ainsi qu’une aggravation de la crise de la santé mentale dans tout le pays.

Si les Nations unies estiment que 4,2 milliards de dollars seront nécessaires en 2024 pour répondre aux besoins des Ukrainiens, il est à craindre que certaines régions ne soient progressivement exclues du champs d’application du financement d’urgence. Dans ces circonstances, l’alignement entre les organisations humanitaires et le public est essentiel. Le Consortium Dorijka appelle à la poursuite d’un soutien humanitaire inébranlable à l’Ukraine et à une coordination étroite entre le secteur humanitaire et le public concerné.

Lire l’article complet sur le site Dorijka

Première Urgence Internationale et 50 ONG humanitaires appellent dans une déclaration commune à la protection immédiate des civils :

 

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Préserver la santé des populations par des infrastructures sanitaires en RCA https://www.premiere-urgence.org/preserver-la-sante-des-populations-par-des-infrastructures-sanitaires-en-rca/ Fri, 23 Feb 2024 14:05:07 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35291 Pour lutter contre les maladies liées à l’eau en République centrafricaine, les équipes de Première Urgence Internationale visant à garantir l’accès à des infrastructures sanitaires dignes et sécurisées pour les populations les plus vulnérables. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural à travers la construction de douches et latrines au sein des communautés.

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Pour lutter contre les maladies liées à l’eau en République centrafricaine, les équipes de Première Urgence Internationale visant à garantir l’accès à des infrastructures sanitaires dignes et sécurisées pour les populations les plus vulnérables. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural à travers la construction de douches et latrines au sein des communautés.

latrine en république centrafricaine

Blocs de douches et de latrines au centre de santé de Djamassinda, préfecture de Bamingui-Bangoran, décembre 2023 © Première Urgence Internationale

  

Pallier la propagation des maladies hydriques 

La République centrafricaine est confrontée à des défis majeurs en termes d’assainissement et d’hygiène et peine à fournir des installations sanitaires adéquates à l’ensemble de sa population. Les conséquences de cette situation sont nombreuses, allant de la propagation des maladies hydriques à l’insalubrité générale de l’environnement. Pour répondre aux besoins des populations, nos équipes construisent des infrastructures sanitaires essentielles, notamment des douches et des latrines, dans plusieurs centres de santé du District Sanitaire de préfecture de Bamingui-Bangoran, située au nord-est du pays. 

Depuis trois ans, Première Urgence Internationale vise à améliorer l’accès à des installations sanitaires sûres et de qualité pour les populations locales, tout en renforçant les capacités des acteurs locaux en matière de gestion de leurs propres ressources et d’entretien des infrastructures. L’objectif est de garantir des conditions d’hygiène optimales, en veillant notamment à l’évacuation adéquate des eaux usées, et à la promotion des bonnes pratiques d’hygiène auprès des communautés bénéficiaires.  

Depuis 2020, les équipes ont construit 34 latrines et 41 douches, tandis que 78 121 personnes ont été sensibilisées aux bonnes pratiques d’hygiène dans la préfecture de Bamingui-Bangoran.  

L’impact de ces activités dépasse la simple amélioration des conditions sanitaires. En garantissant l’accès à des installations dignes et fonctionnelles, elles contribuent à la préservation de la santé des populations, à la réduction de la prévalence des maladies hydriques, et à l’amélioration du cadre de vie global des communautés bénéficiaires. De plus, le renforcement des capacités locales favorise l’autonomisation des acteurs locaux dans la gestion de leurs propres ressources. 

 

Ces actions sont rendues possibles par l’Agence Française de Développement (AFD). 

Découvrez les activités de la mission en RCA. 

 

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Cameroun : une aide d’urgence pour les milliers de réfugiés nigérians https://www.premiere-urgence.org/cameroun-une-aide-durgence-pour-les-milliers-de-refugies-nigerians/ Mon, 19 Feb 2024 16:11:18 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=34966 Depuis 2014, la région de l’Extrême-Nord au Cameroun a été, à la fois, le siège d’attaques terroristes et une terre d’accueil pour les victimes des conflits à la frontière avec le Nigéria et dans le bassin du Lac Tchad. En novembre 2023, on y comptait 570 814 personnes déplacées ou réfugiées selon OCHA.

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Ali Kachala et quelques membres de sa famille devant leur abri construit par Première Urgence Internationale

 

A la rencontre d’Ali Kachala : récit d’un voyage à pied du Nigéria vers le Cameroun

 

Ali Kachala, âgé de 70 ans, a trouvé refuge dans la localité de Chimtri après être parti du Nigéria, sa terre natale. A la fuite d’incessantes menaces des groupes armés qui l’ont dépouillé de ses biens, Ali a été contraint de se déplacer avec sa femme et ses sept enfants, en bas âge, à pied et dans des conditions d’insécurité.

« Les terroristes nous avaient tout arraché. Nous avons souffert. C’est pour cette raison que nous nous sommes déplacés à Chimtri avec l’accord du Blama, le Chef du village. A notre arrivée, nous n’avions aucun matériel pour le travail ou pour construire des abris, pas de moyens pour nous nourrir. Nous sommes venus à pied à Chimtri avec ma femme. Là d’où nous venons, nous vivons de l’agriculture et sans ma présence, mon épouse ne peut pas nourrir la famille toute seule. Le Blama de Chimtri nous a accordé du terrain pour l’agriculture et cela nous a beaucoup encouragés ».

« Première Urgence Internationale nous a distribué du matériel pour la construction des abris, les seaux, les pagnes, les marmites, les sous-vêtements, les collants, les savons et l’argent pour acheter les nattes, les bidons et la nourriture. Grâce à cette aide, nous avons des abris décents garantissant notre sécurité, nous ne dormons plus sous la pluie et nous sommes à l’abri des intempéries. En plus, nous pouvons actuellement faire l’agriculture, nous arrivons à nous nourrir, nous sommes épargnés des maladies, nous ne partons plus en brousse pour nos besoins car Première Urgence Internationale a construit les latrines pour nous ».

 

Le témoignage d’Asta Ramadan : « Parfois, on passait toute une journée entière sans manger, les enfants aussi »

 

Asta Ramadan et ses enfants devant leur abri à Chimtri au Cameroun

 

Asta Ramadan fait également partie des réfugiés partis du Nigéria pour le Cameroun en 2023 à la suite des exactions répétées de groupes armés. Séparée de son mari lors de son déplacement, elle s’est aussi installée dans le village de Chimtri, où elle vit désormais avec ses enfants dont elle assume entièrement la charge.

« Je suis venue seule sans mon mari, car pendant le déplacement nous avons pris des chemins différents. Nous avons tout perdu dans notre village d’origine : nos animaux, nos biens et nous avons abandonné nos maisons ».

Comme la majorité des personnes dans sa situation, Asta vit dans des conditions de pauvreté extrême. Sans perspective d’emploi décent, sans terre à cultiver, elle vit dans l’inquiétude et la frustration permanentes d’une mère impuissante face à l’état de ses enfants affamés.

« Arrivée à Chimtri, je me débrouillais avec les travaux journaliers dans les champs des habitants d’ici pour nourrir ma famille. Il y avait des moments où je n’avais pas à manger à la maison. Parfois, on passait toute une journée entière sans manger, les enfants aussi, c’était très compliqué avec plusieurs enfants à charge ».

 

Un réponse humanitaire d’urgence pour subvenir aux besoins des réfugiésA gauche : déchargement du camion transportant les kits abris, articles et moyens d’existence.

A droite : conditionnement des kits (août 2023)

 

Au Cameroun, Première Urgence Internationale apporte une aide humanitaire aux populations victimes des différentes crises dans les régions de l’Extrême-Nord. Première Urgence Internationale apporte de l’assistance aux personnes déplacées, retournées, hôtes ou réfugiées, à travers son mécanisme de réponse rapide, une intervention d’urgence multisectorielle basée sur un système de veille des mouvements de populations et d’évaluations des besoins. Comme Asta et Ali, plusieurs autres ménages, ont pu bénéficier d’une assistance alimentaire, en abris, en articles et en moyens d’existence qui leur ont permis de retrouver une stabilité matérielle et psychologique.

« Avec l’intervention de Première Urgence Internationale, nous avons maintenant un moyen pour nous nourrir (…) Les matériaux reçus m’ont permis de construire un abri où je vis avec mes enfants, (…) nous sommes à l’abri du froid et des intempéries, nous avons des couchages, les ustensiles de cuisine mais, toutefois, nous vous demandons de ne pas nous laisser tomber et de continuer à nous tenir la main, » conclut Asta.

 

Abris construits dans la localité de Chimtri par les équipes de Première Urgence Internationale (août 2023)

 

Cette intervention a bénéficié du soutien de l’Union européenne.

Découvrez les actions de notre mission humanitaire au Cameroun.

Les dons à notre Fonds d’Urgence sont essentiels pour aider nos équipes sur le terrain à apporter une aide humanitaire aux communautés les plus fragilisées : Faîtes un don d’urgence.

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[COMMUNIQUÉ] En Ukraine, l’hôpital de Selydivs’ka a été une nouvelle fois ciblé par des frappes militaires https://www.premiere-urgence.org/communique-en-ukraine-lhopital-de-selydivska-a-ete-une-nouvelle-fois-cible-par-des-frappes-militaires/ Thu, 15 Feb 2024 09:56:48 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35244 C’est l'une des institutions médicales les plus importantes du district de Pokrovsk, dans la région de Donetsk.

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Attaque de l’hôpital de Selydivs’ka en Ukraine, février 2024 – Première Urgence Internationale

 

L’hôpital central de Selydivs’ka est situé à proximité de la ligne de front et fournit une assistance aux personnes directement touchées par la guerre.

Ce n’est pas la première fois que l’hôpital est visé par des frappes militaires. Il y a quelques mois, un raid aérien a endommagé le service des maladies infectieuses et le service d’accueil de l’hôpital, causant la mort d’un civil et en blessant huit autres.

Dans la nuit du 14 février, l’un des bâtiments de l’hôpital a été gravement endommagé par des tirs d’obus, faisant au moins 3 morts et 6 blessés. Suite à cette attaque, une centaine de patients souffrant de divers problèmes de santé ont été transportés vers les hôpitaux de Pokrovsk et de Myrnohrad.

Première Urgence Internationale soutient l’hôpital par des dons de médicaments, d’équipements, de gants, de seringues, de literie et d’autres fournitures médicales nécessaires au fonctionnement de l’hôpital.

Récemment, le chef de la mission en Ukraine de Première Urgence Internationale et le Responsable du bureau Asie & Europe ont visité l’hôpital pour discuter de la poursuite de la coopération et du soutien.

Première Urgence Internationale condamne fermement les frappes visant des infrastructures civiles, et adresse sa solidarité auprès des victimes et de leurs familles.

Nous appelons les forces armées à respecter le Droit International Humanitaire et de sanctuariser l’espace qui permet de sauver la vie des civils et leur garantir un accès aux services essentiels et vitaux.

 

Contact presse

Amal HUART : + 33 7 83 42 57 19 / ahuart@premiere-urgence.org

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Rétrospective 2023 : les temps forts de l’année https://www.premiere-urgence.org/retrospective-2023-les-temps-forts-de-lannee/ Wed, 14 Feb 2024 11:37:16 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35161 En 2023, l'année a été marquée par une intensification des crises dans le monde. Des tragédies telles que la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, la poursuite de l'invasion russe en Ukraine, et d'autres conflits de grande ampleur comme au Soudan ont fait des milliers de victimes. De même, le Honduras et la Libye font l'expérience des impacts du changement climatique. Ces situations d'urgence sont exacerbées par les effets du réchauffement climatique, des infrastructures fragiles, des restrictions sur l'acheminement de l'aide humanitaire, et des hausses des prix des denrées alimentaires et de l'énergie.

La majorité de ces situations d’urgence se situent dans les zones rouges « formellement déconseillées » du planisphère mis en ligne par le Ministère des Affaires Etrangères ; zones dans lesquelles la quasi-totalité des missions de Première Urgence Internationale sont présentes. L’accès humanitaire dans ces pays est de plus en plus restreint, ce qui augmente encore le risque d’amplification de ces crises.

Les crises durent, mais c’est aussi le cas de l’engagement des équipes de Première Urgence Internationale.

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Ainsi, grâce à vos dons sur notre Fonds d’Urgence, nos équipes ont apporté leur soutien à plus de 6 millions de personnes en 2023.

Tant qu’il y a des besoins et que notre réponse proposée y répond de manière pertinente, nous serons sur le terrain. Retour sur nos actions en 2023 :

Une assistance pour les rescapés du séisme en Turquie et en Syrie

© Première Urgence Internationale

Le 6 février 2023, deux violents séismes frappent la Turquie et la Syrie, suivis de nombreuses répliques dont certaines sont ressenties jusqu’au Liban et en Irak. De nombreuses familles se retrouvent à la rue en cette période hivernale où les températures descendent en dessous de 0 degrés la nuit.

« Grâce à votre générosité, Première Urgence Internationale a été capable de répondre rapidement à l’urgence. Nous avons réhabilité des refuges, pour accueillir des personnes sinistrées. Après, nous avons mené des activités de soutien pour les enfants. C’étaient des moments très difficiles pour eux » confie Ahed Alezzo, Cheffe de mission en Syrie.

Les équipes de Première Urgence Internationale en Syrie se sont mobilisées à Alep, Lattaquié, Homs et Hama, des régions lourdement affectées par le séisme. Elles ont commencé par mettre à disposition des générateurs pour permettre aux secouristes de sauver des victimes. Pour assurer la mise à l’abri des familles, des écoles ont été aménagées pour accueillir les personnes affectées.

La guerre civile du Soudan déborde au Tchad

Des personnes fuient leur quartier au milieu des combats entre l’armée et les paramilitaires à Khartoum, le 19 avril 2023, après la rupture d’une trêve de 24 heures. © AFP

Les combats qui font rage depuis le 15 avril 2023 ont provoqué le déplacement de 7,1 millions de personnes (ONU), dans une grande partie du pays et vers son voisin le Tchad.

Dès le mois d’avril, nos équipes ont mis en place une clinique mobile dans la région d’Adré au Tchad pour renforcer l’offre de soins de santé primaires aux personnes arrivant du Soudan. Depuis, Première Urgence Internationale intervient conjointement avec plusieurs ONG sur les sites du Lycée et de l’Hôpital d’Adré, où, à la fin du mois d’octobre 2023, on comptait plus de 300 000 personnes.

Depuis le début de la crise, Première Urgence Internationale est la seule organisation présente avec des installations fixes et qui offre des soins de santé primaires, une prise en charge des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes souffrant de la malnutrition et un appui en santé mentale. Nos équipes ont ainsi réalisé plus de 46 000 consultations médicales, pris en charge plus de 2 000 cas de malnutrition aiguë sévère, et construit 400 abris d’urgence.

Répondre aux besoins de la population civile en Ukraine

© Sadak Souici | Première Urgence Internationale

Depuis l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, on compte près de 5,4 millions de civils déplacés dans le pays et 18 millions de personnes qui ont toujours besoin d’une aide humanitaire d’urgence, vivant en partie dans des centres d’hébergement collectifs.

Dans ce contexte, nos équipes interviennent directement dans les régions de Dnipro, Kharkiv et Lviv, fournissant un soutien en santé, santé mentale et en protection aux civils ayant fui les zones de combat. En partenariat avec cinq ONG françaises au sein du Consortium Dorijka, Première Urgence Internationale répond aux besoins les plus pressants des civils affectés par la guerre.

Afin de soutenir les populations civiles les plus vulnérables, le Consortium s’étend sur quatorze régions du pays, déployant des cliniques mobiles pour assurer une première aide médicale aux populations civiles déplacées dont l’accès aux soins a été temporairement limité ou interrompu en raison des combats.

Ainsi, les équipes mobiles de Première Urgence Internationale interviennent directement dans les centres d’hébergement collectifs. Andriy, directeur du centre de jour à Dnipro, qui soutient près de 20,000 personnes, témoigne pour notre reportage :

« Ce centre de jour accueille des civils des régions de Bakhmut, Konstantinivska, Sloviansk et Kramatorsk, qui ont dû fuir des territoires sous d’intenses bombardements. Ici, ils peuvent recevoir un soutien médical, psychologique et social. Parfois nous organisons des distributions », ajoute-t-il. « Dans 90% des cas, les civils qui arrivent ont besoin d’une assistance médicale, d’une écoute psychologique. Ils sont désemparés et ont vécu des moments parfois très traumatisants. Dans ce centre, elles peuvent rencontrer un travailleur social, un médecin et infirmier, et un psychologue de Première Urgence Internationale ».

Nos équipes distribuent également directement aux populations civiles des kits d’hygiène, des articles pour l’hiver, une aide financière et des bons d’achat de médicaments.

Mission exploratoire au Honduras

© Première Urgence Internationale

En juin 2023, l’équipe de Première Urgence Internationale a mené sa deuxième mission exploratoire humanitaire au Honduras, pays d’Amérique centrale vulnérable au dérèglement climatique et dont près d’un habitant sur trois se trouve dans le besoin.

« Pour évaluer les besoins, nous allons à la rencontre des communautés pour écouter et discuter avec elles et comprendre leurs besoins. Nous avons également visité des centres de santé et des écoles, des hôpitaux, des champs agricoles et des villages isolés. Nous avons aussi échangé avec des ONG locales et internationales et des représentants du gouvernement local, départemental et national.» explique Tinou-Paï Blanc, Chargée des urgences.

Après son évaluation, Première Urgence Internationale a observé d’importants besoins sur différent secteurs : l’accès à l’eau et la sécurité alimentaire, à la santé primaire et la santé mentale, ainsi qu’à la protection et des violences basées sur le genre. Autrement dit, c’est un pays où l’approche intégrée de Première Urgence Internationale pourrait prendre tout son sens. Cette approche vise à identifier et comprendre l’ensemble des besoins des personnes touchées par une crise. Elle a pour objectif de mieux cibler les actions prioritaires pour stabiliser puis améliorer la situation des groupes les plus vulnérables.

Des inondations ravageuses frappent la Libye

Équipe mobile de santé, consultations médicales, municipalité d’Alsahel, octobre 2023 © Première Urgence Internationale

Le 11 septembre, La tempête Daniel a provoqué d’importants dégâts dans l’est de la Libye. A Al-Bayda, érigée à 500 mètres au-dessus de la mer, quatrième ville de la région Est du pays, 80% des infrastructures du village ont été détruites. Al-Bayda fait partie des 16 localités où les équipes de Première Urgence Internationale se sont rendues pour évaluer les besoins.

Les routes, les réseaux électrique et téléphonique ont été détruits, et sont rétablis au fur et à mesure par les autorités. L’eau n’est plus disponible, ce qui peut provoquer des risques sanitaires considérables et l’émergence de maladies hydriques.

« On sait qu’il y a besoin d’abris, d’appui médical, d’assistance médicale, d’accès à l’eau mais aussi de soutien psycho-social pour aider les personnes qui ont subi ces chocs », rappelle Luisa Martinazzi, Cheffe de mission en Libye.

Grâce à la générosité du public qui a contribué au Fonds d’Urgence de Première Urgence Internationale, nous avons pu fournir un refuge, des soins médicaux et une assistance vitale aux personnes déplacées et affectées par la tempête Daniel, leur apportant ainsi un soulagement indispensable dans des conditions de vie extrêmement précaires. Nous avons notamment pu établir une clinique de santé mobile afin de pouvoir prodiguer des soins de santé primaire dans les villages affectés par l’ouragan. Nos équipes assurent quotidiennement des consultations médicales générales, pédiatriques, et en santé reproductive et sexuelle dans les zones rurales les plus vulnérables.

Un siège complet de la bande de Gaza

Préparation des colis alimentaires destinés aux familles déplacées dans la bande de Gaza, octobre 2023 – © Première Urgence Internationale

En représailles aux attaques menées par le Hamas le 7 octobre 2023, les forces militaires israéliennes ont déclenché une offensive sans précédent. Les bombardements aériens et les assauts terrestres israéliens, qui n’ont été interrompus que par un court cessez-le-feu entre le 24 et le 30 novembre, ont jusqu’à présent coûté la vie à un grand nombre de civils et causé d’immenses destructions.

A la date du 31 janvier 2024, 26 900 Palestiniens, principalement des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tués dans la bande de Gaza en raison des bombardements et des opérations militaires israéliennes. 1,7 million de personnes, soit 85 % de la population de la bande de Gaza, sont aujourd’hui déplacées à l’intérieur du pays : la grande majorité d’entre elles se concentrent désormais dans la région de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, et au sud-ouest de Khan Yunis.

Jehad Abu Hassan, coordinateur terrain de Première Urgence Internationale dans la bande de Gaza, témoigne : « J’ai vécu les guerres de 2012, 2014, 2021. Cette fois-ci, c’est complètement différent, c’est dévastateur sur tous les plans. Le système de santé était déjà très fragile, et avec le nombre très important de blessés et de morts, l’hôpital principal Al-Shifa ne peut pas répondre à tous ces besoins. »

René Elter, archéologue sur notre projet de réhabilitation du Monastère Saint-Hilarion et de l’église bizantine de Jabalia et de transmission du patrimoine culturel gazaoui, témoigne : « Vous voyez des bombes qui tombent proche de vous. Et par le bruit, vous entendez des immeubles qui s’écroulent. »

Alors que nos expatriés, Jehad Abu Hassan et René Elter, ont pu rentrer en France, le reste de nos équipes nationales ont réussi à se loger dans une maison « plus sûre » au Sud de Gaza. Pour soutenir en urgence absolue les populations, elles coordonnent une distribution quotidienne d’eau potable dans la région de Rafah. Environ 10 000 personnes ont bénéficié de cette eau sur une période d’un mois. Depuis le début de la guerre, nos équipes procèdent régulièrement à la distribution de paniers alimentaires et des kits d’hygiène dans les zones de Khan Younès et de Rafah.

Première Urgence Internationale poursuit également sans discontinuer son appel à un cessez-le feu complet et immédiat et à l’ouverture permanente et totale d’un couloir humanitaire.

 

Première Urgence Internationale c’est aussi des événements tout au long de l’année

Le tremblement de terre survenu en février a détruit des villes entières dans le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie.

Le 6 mars, Première Urgence Internationale a participé à un gala caritatif ainsi qu’une vente aux enchères aux Folies Gruss afin de soutenir les victimes du séisme.

 

Les « 1000 premiers jours » d’un enfant sont déterminants pour sa santé et sa vie future : plus de 2 millions d’enfants de moins 5 ans sont particulièrement exposés à la malnutrition sévère, notamment au Yémen.

Le 5 septembre, l’équipe de Première Urgence Internationale et le journaliste Quentin Müller ont débattu au Poinçon, à Paris, autour des défis que traversent les populations du Yémen pour accéder aux services essentiels et leur impact sur la santé des femmes et des enfants.

 

Du 18 septembre au 11 octobre, nos équipes en Palestine ont organisé l’exposition « The Taste of Watermelon » à l’Institut Français de Ramallah. Cette exposition mettait en avant les œuvres de Victorine Alisse et Tanya Habjouqa, dont les séries explorent la relation des Palestiniens avec leur territoire.

 

© Studio 360

Affichée à la Galerie Medina à Bamako le 24 septembre, puis au café Griffon à Paris le 28 octobre, l’exposition « Regards sur l’urgence » retraçait nos 10 ans d’intervention humanitaire au Mali à travers des témoignages et des photos.

Face à l’augmentation des déplacements de populations, Première Urgence Internationale intervient dans les régions de Kidal, Gao, Ansongo et Mopti avec des projets couvrant la santé, la nutrition, la santé psychosociale, l’eau, l’hygiène, l’assainissement et la sécurité alimentaire.

 

© Katya Moskalyuk | Première Urgence Internationale

Lorsque nous évoquons la vie en Ukraine pendant la guerre, nous nous penchons sur le sort de ses civils. Aujourd’hui, environ 6,2 millions d’Ukrainiens sont réfugiés à l’étranger, dont 90 % de femmes et 5,1 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile et de chercher refuge ailleurs en Ukraine.

En décembre, Première Urgence Internationale, membre du consortium Dorijka (composé de 5 ONG françaises) a organisé une exposition de portraits de femmes ukrainiennes, dévoilant ainsi une partie de leur histoire.

 

Une mobilisation mondiale pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

Le 18 décembre 2023, plus de 800 organisations humanitaires et de défense des droits humains se sont mobilisées dans plusieurs pays du monde pour interpeler les décideurs politiques.

En France cette journée a été ponctuée par trois temps forts auxquels a participé Première Urgence Internationale :

Une tribune cosignée par 15 organisations a été publiée à destination du Président de la République, pour que la France s’engage davantage à faire respecter le cadre des conventions de Genève, et notamment pour protéger les populations civiles.

L’appel à un cessez-le-feu immédiat et durable. Seule option pour sauver des vies et garantir l’acheminement de l’aide et le respect du droit international humanitaire.

Une conférence de presse ainsi qu’une action sur le parvis des droits de l’Homme ont été organisées pour exprimer d’une seule voix la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable.

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Première Urgence Internationale ferme sa mission en France https://www.premiere-urgence.org/premiere-urgence-internationale-ferme-sa-mission-en-france/ Wed, 31 Jan 2024 16:23:04 +0000 https://www.premiere-urgence.org/?p=35152 Depuis son ouverture en 2012, la Mission France de Première Urgence Internationale rencontre des difficultés pour couvrir l’ensemble des coûts liés à ses activités par des financements institutionnels. Face à ce constat et aux besoins croissants sur l’ensemble des terrains d’intervention couverts par l’ONG, Première Urgence Internationale a pris à contrecœur la décision de fermer sa mission en France. 

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Pendant plus de 10 ans, Première Urgence Internationale aura mené des activités de médiation en santé dans des squats et des bidonvilles en Ile-de-France. En effet, selon les estimations au 1er janvier 2023 de la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL), près de 11 300 personnes vivaient dans 249 campements, bidonvilles ou grands squats habités. Marginalisées, ces populations ont un accès restreint aux services de base, y compris aux droits fondamentaux tels que l’accès à l’eau, à l’hygiène ou à la santé. 

Première Urgence Internationale a initialement ouvert sa mission en 2012 dans les squats et les bidonvilles des départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, principalement centrée autour de la médiation en santé. A compter de 2019, en ayant étendu ses activités au département de l’Essonne, Première Urgence Internationale a inclus la prise en charge de la santé mentale dans ses activités de médiation et d’aller-vers, au regard des besoins des populations vulnérables et du manque de prise en charge dans les squats et bidonvilles.  

La pandémie de COVID-19 a exacerbé les besoins importants en santé mentale du public ciblé par nos activités : perte d’accès aux structures de santé, baisse d’intervention des partenaires associatifs et majoration de l’isolement des bénéficiaires, confinements, restrictions de déplacement, manque d’accès à l’information etc. En 2023, les équipes des Première Urgence Internationale ont répondu aux besoins de plus de 2500 personnes, dont 381 personnes spécifiquement prises en charges pour des problématiques de santé mentale. 

Un arrêt des activités, faute de financements

La situation économique qui pousse Première Urgence Internationale à fermer sa mission est loin d’être une exception dans le secteur associatif et humanitaire en France. Ce n’est qu’un exemple supplémentaire mettant en lumière l’inadéquation entre le volume de fonds à destination de projets orientés vers des populations précaires et le niveau de besoins qui croit chaque année. 

En dehors de cette croissance régulière des besoins, il est important de rappeler que 2024 sera une année particulière en raison de l’organisation des Jeux Olympiques sur le territoire français. L’organisation de cet évènement international majeur aura un impact sur la prise en charge des populations concernées : déplacement des publics précaires en dehors de leur zone d’intégration, baisse d’accès aux structures de santé, contrainte d’accès aux sites pour les acteurs associatifs, déplacement des populations vers des zones non couvertes par les acteurs, risque de perte de suivi des accompagnements des bénéficiaires actuels, etc. Il est donc important de prendre ces nouvelles problématiques en compte dans les stratégies de financement de 2024. 

Dans ce contexte de fermeture et de manque de financement global pour les structures associatives, Première Urgence Internationale reste particulièrement préoccupée pour la continuité de la prise en charge des publics accompagnés et plus largement pour les publics vulnérables présents sur le territoire Français. 

Première Urgence Internationale donne ses recommandations à l’Agence Régionale de Santé

  • La mise en adéquation de la méthodologie de financement et de décaissement des projets avec la capacité de gestion comptable et financière des associations intervenant sur le territoire ; 
  • La prise en compte des Jeux Olympiques et de leur impact sur les populations précaires dans les planifications stratégiques budgétaires et opérationnelles de 2024 ; 
  • La création d’un groupe de travail ARS/comité d’organisation des JO/acteurs associatifs et institutionnels pour l’intégration des problématiques spécifiques des publics précaires liés à l’organisation des JO ; 
  • Le renforcement des activités mobiles de prévention et promotion de la santé en aller-vers ; 
  • L’augmentation de la capacité d’accueil des structures de prise en charge en santé ; 
  • La sensibilisation des professionnels à l’interculturalité.

Pour accompagner la fermeture de cette mission, l’équipe de la Mission France de Première Urgence Internationale a produit un guide de santé globale en français et en roumain, regroupant toutes les actions de sensibilisation effectuées selon les besoins identifiés ainsi que les orientations par département, disponible en français et en roumain.  

Un rapport de plaidoyer à destination des acteurs en santé en France a également été rédigé. Il a pour objectif de rendre visible les problématiques et les besoins des populations éloignées du système de santé.

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