Burkina Faso
Burkina Faso
Contexte humanitaire
Le Burkina Faso, qui avait échappé jusque-là à l’instabilité régionale causée par la chute du régime libyen en 2011, a vu son contexte se dégrader progressivement depuis l’insurrection populaire de l’automne 2014. Depuis 2016, les groupes radicaux ont réorienté leurs actions sur le Burkina Faso car ils y ont trouvé dans la région du Sahel burkinabé un terreau propice pour se développer.
L’insécurité grandissante dans le pays affecte environ 1,5 million de personnes selon le dernier rapport de situation d’OCHA du 27 novembre 2019. Ainsi, alors qu’en janvier 2018 on comptait environ 9 000 personnes déplacées dans le pays, en février 2020 ils sont près de 765 000 avec des projections d’augmentation au cours de l’année 2020, au vu du changement de la dégradation de situation sécuritaire.
Selon le rapport de situation d’OCHA du 9 décembre 2019, au total, 1,2 millions de personnes sont affectés en termes de santé, 95 centres de santé sont fermés et 135 d’entre eux fonctionnent à minima dans tout le pays. Par ailleurs, le transfert de patients vers des centres de santé plus développés se fait de plus en plus difficilement, dû au manque d’ambulances.
Chiffres clés
de la mission
Descriptif de la mission
Présent depuis 2013 au Mali et depuis 2018 au Niger, Première Urgence Internationale a été témoin de l’inquiétante évolution du contexte transfrontalier entre le Mali, le Niger, et le Burkina-Faso.
Dans les régions de Gao, Mopti et Kidal, les équipes mettent en œuvre une approche intégrée permettant la prise en charge sanitaire et nutritionnelle des populations affectées par la crise. Le Niger ayant directement subit les effets de la crise malienne et du confit en cours sur le territoire frontalier des régions du Tillabéri et de Tahoua, Première Urgence Internationale mène depuis 2018 un projet d’assistance aux populations en soins de santé primaire, dans le district sanitaire de Ouallam, province de Tillabéri. Le Burkina Faso, a subi les conséquences de cette crise malienne, venant s’ajouter aux problématiques sociales déjà existantes dans le pays. Première Urgence Internationale a ainsi décidé d’étendre ses activités dans la région de l’Est du Burkina Faso pour contribuer à réduire la morbidité et la mortalité des populations affectées par la crise.
L’approche régionale de Première Urgence Internationale lui permet de répondre aux besoins des personnes vulnérables affectées par la crise sahélienne d’un côté à l’autre des frontières.
Première Urgence Internationale en action
La stratégie de Première Urgence Internationale est basée sur sa capacité à s’adapter à un contexte fortement instable. D’une part, elle cherche à assurer les conditions de vie de base en réduisant la mortalité et la morbidité des populations les plus vulnérables. D’autre part, elle soutient les structures de santé, les autorités sanitaires, les communautés et les partenaires, en vue d’améliorer la couverture des soins de santé primaire et secondaire. Le renforcement du système de santé (RSS) sera basé sur une analyse des différents piliers de celui-ci dans la zone ciblée : renforcement qui visera à améliorer la capacité de réponse la situation sécuritaire et humanitaire, à la probabilité des chocs climatiques et économiques, qui pourrait se dégrader et déstabiliser encore son fonctionnement.