Territoire palestinien occupé

Contexte humanitaire

La situation dans l’ensemble du territoire palestinien occupé (TPO) demeure une crise de protection prolongée ayant des conséquences sur le plan humanitaire et sur le développement. La nature prolongée et ancrée de l’occupation israélienne a entraîné un déni durable des droits les plus fondamentaux du peuple palestinien. Outre la situation humanitaire dans la bande de Gaza assiégée et le sous-développement, la situation dans les zones sous contrôle israélien total, à savoir la zone C et Jérusalem-Est, ainsi qu’à Hébron H2, reste extrêmement volatile. Les Palestiniens de ces zones sont régulièrement victimes de violations du droit international humanitaire (DIH) et du droit international des droits humains (DIDH). Ces violations contribuent à un environnement coercitif qui entraîne un isolement et des privations progressifs. Les Palestiniens de ces régions courent un risque accru de transfert forcé en raison des violations récurrentes du droit international, notamment l’expansion systémique des colonies, les restrictions au développement et à l’accès aux ressources locales, la violence des colons, les démolitions de maisons, les confiscations de biens et les expulsions dues à des régimes de planification, des réglementations et des lois discriminatoires.

Le conflit prolongé, l’accès restreint aux services de base et les effets sanitaires et socio-économiques néfastes de la pandémie ont généré des besoins humanitaires importants en Cisjordanie et à Gaza. Selon les Nations unies, près de 2,1 millions de Palestiniens, soit environ 40 % de la population combinée de la Cisjordanie et de Gaza, auront besoin d’une aide humanitaire en 2022.

En 2022, nous avons assisté au rétrécissement de notre espace opérationnel humanitaire et à la réduction de notre capacité à répondre aux besoins sur le terrain, en raison de la diminution du financement humanitaire et de la restriction des opérations humanitaires et de développement, en particulier dans la zone C et à Jérusalem-Est, par l’État d’Israël.

Chiffres clés

2002
Année d'implantation
de la mission
45
Personnel national
6
Personnel expatrié
159 423
Bénéficiaires

Descriptif de la mission

Première Urgence Internationale est présente dans le Territoire Palestinien Occupé depuis 2002, et dans la bande de Gaza depuis 2009.

Notre objectif général est de fournir assistance et protection aux Palestiniens les plus vulnérables, exposés aux risques de déplacements forcés et de violations du droit international humanitaire. PUI contribue ainsi à protéger leurs droits, à améliorer l’accès aux services humanitaires de base et à renforcer la résilience des groupes les plus vulnérables en appliquant une approche multisectorielle intégrée fondée sur les besoins, les vulnérabilités et les priorités des individus et des communautés.

Première Urgence Internationale en action

En 2022, Première Urgence Internationale maintient ses activités de protection des populations palestiniennes les plus vulnérables en réponse aux attaques des colons en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.  Les équipes de PUI ont également piloté une nouvelle intervention de soutien psychosocial, axée sur l’engagement communautaire autour de la prise en charge personnelle et collective :

  • Améliorer la santé mentale et le bien-être psychosocial des participants en renforçant leurs connaissances et leurs capacités à gérer la détresse permanente des communautés palestiniennes isolées de la zone C, exposées aux attaques des colons.
  • Stimuler la résilience du groupe et renforcer les mécanismes d’adaptation positifs en donnant aux divers membres de la communauté les moyens d’agir en tant qu’agents de changement au sein de leur communauté ;
  • Enrichir et compléter la réponse matérielle et protectrice que PUI apporte actuellement à la violence des colons.

Dans la bande de Gaza, nos équipes sont mobilisées dans trois domaines principaux. Elles apportent un soutien aux communautés travaillant dans les zones à accès restreint sur terre et en mer par le biais d’un mécanisme de réponse rapide, en particulier aux agriculteurs et aux pêcheurs affectés par le blocus et la destruction de leurs moyens de subsistance.

L’approche de Première Urgence Internationale en matière de protection de l’environnement vise à conserver les ressources naturelles et, si possible, à réparer les dommages et à inverser les tendances. En plus de répondre aux besoins immédiats tels que la nourriture et le soutien aux moyens de subsistance, nous travaillons également avec les agriculteurs et les pêcheurs pour les aider à s’adapter au changement climatique et à renforcer leur résilience pour l’avenir.

Sur le plan culturel, la coopération avec des partenaires scientifiques et universitaires a permis de mettre en place un programme autour de plusieurs sites du patrimoine culturel de Gaza : INTIQAL.  Notre programme INTIQAL enclenche un cercle vertueux en liant les thèmes de la préservation du patrimoine, du développement économique à long terme et du développement culturel et social, entraînant des bénéfices multiples en termes de développement durable, de renforcement de la résilience des populations locales et de promotion du patrimoine culturel palestinien au niveau local et international.

 

Le plaidoyer reste un enjeu essentiel pour nos équipes en matière de protection des droits des Palestiniens, tant au niveau local qu’international.

La mission Territoire palestinien occupé en images

Nos partenaires

ECHO
Centre de Crise et de Soutien
OCHA
Agence Française du Développement
British Council
Jerusalem Fund
Wafaa

Comment sont utilisés vos dons ?

Stats Chaque année, Première Urgence Internationale affecte l’essentiel de ses ressources aux programmes qu’elle déploie sur ses différents terrains d’intervention et seulement 0,2% à la recherche de fonds. Vos dons sont essentiels.

Reprendre en main son destin !

Vos dons sont les garants de notre liberté d’action. Ils nous permettent de venir en aide aux populations affectées par des crises oubliées qui ne retiennent l’attention ni des médias, ni des bailleurs de fonds institutionnels. Les sommes collectées constituent ainsi les fonds propres de l’association, lui donnant une autonomie d’action et une réactivité accrue.
Faire un don