TCHAD : PROTÉGER LES POPULATIONS LES PLUS VULNÉRABLES DES IMPACTS DE LA COVID-19 DANS LE DISTRICT SANITAIRE D’ABÉCHÉ


Le Tchad, à l’instar du monde entier, fait face à la pandémie de la COVID-19 depuis plusieurs mois. A la mi-janvier 2021, le pays comptabilisait 2895 personnes contaminées par le virus et 111 décès*.

Selon les médias locaux, le gouvernement se prépare à l’arrivée et à la gestion du vaccin contre la COVID-19 dans le pays. Mais en attendant que tout soit mis en place, les mesures préventives restent les seuls recours pour limiter la propagation de l’épidémie.

Forts mouvements de populations

Le gouvernement tchadien a mis en place des mesures pour réduire l’impact de la maladie sur la population tchadienne, déjà très vulnérable du fait de la porosité des frontières avec les autres pays de la région (Soudan, RCA, Cameroun, Nigeria, Niger, Libye).

Les mouvements internes et externes des populations (réfugiés, retournés et déplacés en interne), le manque de partenaires d’appui pour la mobilisation et la participation communautaire compliquent d’autant plus la situation.

Cette vulnérabilité est accentuée dans la province de Ouaddaï par l’insuffisance des services sociaux de base et sa position géographique faisant d’elle un carrefour des flux humains et des flux de marchandises.

Réponse face au COVID-19 dans le district sanitaire d’Abéché au Tchad.

Sensibilisation des mamans sur l’allaitement maternel exclusif au Centre de santé de Koibo. © Première Urgence Internationale.

Sensibilisation au sein des communautés

Depuis août 2020, Première Urgence Internationale, mène plusieurs actions au Tchad grâce à la participation via l’appui du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères-Centre de crise et de soutien (CDCS) et de l’Agence Française de Développement (AFD).

L’objectif de ces projets, entre autres, est de protéger les populations les plus vulnérables des impacts de la COVID-19 en réduisant les risques de propagation et de transmission.

Les activités sont menées dans 12 zones de responsabilités du district sanitaire à savoir : Ahmed El Badaoui, Islamique, Evangélique, Simaradjana, Kacha, Taiba, Chic-Chika,Moura, Salamat, Mabrouka, Djatinié, et Kamina.

Diaporama photo des différentes missions dans le district d’Abéché :

© Première Urgence Internationale.

Plusieurs facteurs à prendre en compte

En plus des problématiques liées au réchauffements climatiques, le Tchad manque fortement de médecins et de personnels de santé en général. L’accès à l’eau est limité et la production agricole faible, ce qui entraîne de nombreux cas de malnutrition.

Première Urgence Internationale a débuté son intervention dans le pays en 2004 pour intervenir auprès des réfugiés soudanais et des populations tchadiennes fuyant le conflit au Darfour.  Selon un rapport mis à jour le 8 janvier dernier : 473 000 réfugiés seraient présents sur le territoire tchadien et il y aurait, à l’intérieur du pays, 236 000 déplacés.

Ces projets sont soutenus et financés par l’ Agence Française de Développement (AFD) et le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères-Centre de crise et de soutien (CDCS).

*Selon ce site de statistiques.


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