De l’eau potable pour Haïti


Dans le département de la Grand’Anse en Haïti, plus de 60% de la population n’a pas accès à l’eau potable. L’ouragan Matthew, en octobre 2016, a détruit de nombreuses installations. Les équipes de Première Urgence Internationale améliorent l’accès à l’eau potable.

Accès à l'eau potable en Haïti

Faciliter l’accès à l’eau potable en Haïti

Un enfant d’une dizaine d’années plonge un seau dans la trappe de l’impluvium, un système de captage et de stockage des eaux pluviales. Il le remplit  et le transporte jusqu’à sa maison située à une centaine de mètres. Pour lui, la réhabilitation de l’impluvium, il y a quelques semaines, par les équipes de Première Urgence Internationale, dans le cadre du projet d’accès à l’eau potable en Haïti, est un soulagement. En effet, comme les autres habitants de Pestel, commune située dans la Grand’Anse, cet enfant puise dans cette source, l’eau, que sa famille et lui consomment quotidiennement.

En octobre 2016, le passage de l’ouragan Matthew a détruit les impluviums de nombreuses localités poussant ses habitants à marcher plus de 3 heures par jour pour s’approvisionner en eau. Un bidon sur la tête, les villageois étaient forcés de grimper quotidiennement les flancs montagneux des Mornes et d’emprunter des chemins de terre, inaccessibles même par les ânes, afin de trouver une source d’eau potable.

Les habitants consomment de l’eau salée faute d’eau potable en Haïti

Quelques jours après le passage de l’ouragan Matthew, les équipes de Première Urgence Internationale se sont mobilisées sur le sol haïtien pour porter assistance à la population et améliorer notamment leur accès à l’eau potable en Haïti. « Lorsque nous sommes arrivés après le passage de l’ouragan, nous avons constaté que tout avait été détruit : les maisons, les infrastructures publiques », décrit Justine Peguet, responsable de projet eau, hygiène et assainissement à Haïti pour Première Urgence Internationale.

Certains haïtiens qui vivent près des bords de mer consomment toujours l’eau salée faute d’eau potable. Plus préoccupant : les risques d’épidémie de choléra. Le manque d’accès aux installations sanitaires et à l’eau potable en Haïti facilite la propagation de la maladie.

Un formateur sensibilise les écoliers dans une salle de classe aux pratiques d'hygiène

©Première Urgence Internationale

Lutter contre l’épidémie de choléra

Première Urgence Internationale concentre ses activités liées à l’eau dans la Grand’Anse, le département le plus touché par l’ouragan.  Les équipes ont réhabilité des impluviums dont la toiture s’était envolée. Un bâtiment de stockage de chlore a été reconstruit et des kits d’assainissement ont été distribués dans les écoles de la Grand’Anse près de Jérémie.

Suite au passage de l’ouragan, ces activités visaient à limiter le risque d’épidémie car les écoles servaient d’abris collectifs pour les populations dont les maisons avaient été détruites. Six mois plus tard, l’objectif est de sensibiliser les écoliers et leurs professeurs à l’hygiène et de nettoyer et désinfecter les blocs sanitaires de ces écoles.

Un centre de santé accueille 50 personnes par jour

En complément du projet d’accès à l’eau potable en Haïti, un centre de santé, très touché par l’ouragan a été reconstruit par Première Urgence Internationale dans la commune de Jérémie. « Nous avons refait les toitures, la peinture, réhabilité les blocs sanitaires et le système approvisionnement en eau ». Le centre qui accueille 50 patients par jour est aujourd’hui opérationnel. En Haïti, le retour à la normale se fait attendre. « Les personnes ont vécu longtemps dans les abris collectifs. Elles commencent peu à peu à retourner chez elle », explique Justine, « Dans certains villages qui tardent à être reconstruits, c’est assez impressionnant de voir la nature qui reprend le dessus ».

*Les activités sont financées avec le soutien d’OFDA, de Sanofi et UNICEF

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