Travailler pour la communauté en République centrafricaine


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Depuis février 2016, Première Urgence Internationale a mis en place à Sibut en République centrafricaine une activité de « Cash for work ». Elle permet de relancer les marchés locaux par la rémunération de  bénéficiaires recrutés par l’ONG pour réaliser des ouvrages utiles à la communauté. Ce programme participe au redressement des populations touchées par les crises.

Le salaire lui permettra de relever un peu la tête. A la suite des crises successives en République centrafricaine, il ne reste plus rien à Luteur, cultivateur à Sibut. Ses biens ont été pillés, ses outils emportés et ses cultures abîmées.  Bénéficiaire  du projet « Cash for Work », il va recevoir un salaire et pourra se procurer des outils, acheter des poules et même envisager des récoltes futures. Ce cultivateur est l’un des 400 bénéficiaires du programme lancé par Première Urgence Internationale et financé par EuropAid dans la région de  Sibut. Le principe de cette activité : faire travailler la population sur des projets utiles à la collectivité et relancer la machine locale par l’injection de ces liquidités. Ces personnes sont rémunérées par l’association et leurs travaux pourront profiter aux villages  alentours.

Luteur par exemple a participé à la réhabilitation d’une route enlisée entre Sibut et Boamballi. Les équipes de Première Urgence Internationale ont ainsi formé des personnes sélectionnées selon des critères de vulnérabilité à des travaux de réhabilitation de routes. Des comités de maintenance ont été formés et mis en place à l’initiative de Première Urgence Internationale. Ils permettent d’entretenir les ouvrages réhabilités et de pérenniser les travaux.

Dans cette région où les trois quarts de la population cultivent du manioc, de l’arachide ou encore des cultures maraîchères, Première Urgence Internationale a entrepris la construction par les bénéficiaires de bâtiments de stockage et d’un marché couvert. Les équipes de l’ONG ont fourni les matériaux tels que des briques et du ciment et ont rémunéré la main d’œuvre préalablement formée. Les bâtiments de stockage, ouverts aux groupements de cultivateurs, leur permettent aujourd’hui d’entreposer des cultures et également d’effectuer des échanges de biens et d’informations. Un marché couvert a également été bâti dans lequel les populations locales pourront venir s’approvisionner. « Dans cette région, les personnes sont dans la survie. Ce projet redonne espoir aux populations qui récupèrent une somme d’argent et bénéficient de lieux de réunion. Nous ciblons ainsi deux types de bénéficiaires. Ceux qui travaillent et ceux qui profitent de ce travail », explique Thibaud Saint Sébastien, ancien responsable réhabilitation de « cash for work » à Sibut.

A travers ces activités, Première Urgence Internationale permet aux populations d’accéder à des revenus et redynamise ainsi le tissu économique local.

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