« J’avais besoin d’un métier utile »


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Stéphane Biron a passé 2 ans en République démocratique du Congo en tant que chef de mission pour Première Urgence Internationale. Une expérience marquante pour cet humanitaire de 43 ans qui a rejoint le terrain en 2003 pour exercer.

Exercer un métier utile

Comment est-ce que ton parcours professionnel t’a amené à devenir chef de mission pour Première Urgence Internationale ?

J’ai débuté ma carrière professionnelle en tant que juriste dans une banque d’affaire puis dans un cabinet d’avocats. Au bout de deux ans, je me suis rendu compte que j’avais besoin d’un métier utile mais aussi de pouvoir mesurer les résultats de mon travail. J’étais prêt à bouger et je souhaitais voyager, j’ai donc rejoint le monde des ONG internationales pour exercer un métier utile. J’ai débuté comme « administratif » et ensuite je suis devenu coordinateur de zones. En 2013, j’ai rejoint Première Urgence Internationale en tant que coordinateur des programmes.

SB ID 002Pourquoi as-tu souhaité partir en RDC ?

J’avais déjà travaillé dans ce pays et j’avais très envie d’y retourner. Il faut dire que je suis passionné par la multiplicité et la diversité des contextes de cette zone. Et puis j’ai adoré les gens. Ce sont vraiment les Congolais qui m’ont donné envie de retourner là-bas. Ils sont très ouverts, très tolérants, très chaleureux, ce qui m’a encore plus motivé pour partir et  leur apporter mon soutien.

Quel est le rôle d’un chef de mission ?

En fait, il est responsable de tout ce qui se passe sur la mission.  Il s’occupe essentiellement de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie, de la collecte de fonds, de la gestion des ressources humaines, du développement et de la supervision des activités et de la représentation auprès des structures institutionnelles. Lors de mes six premiers mois en RDC, j’ai passé la moitié de mon temps sur le terrain car j’avais besoin de prendre connaissance avec les équipes, de comprendre les programmes. Il fallait aussi structurer la mission.

Qu’est ce qui t’a marqué durant ta mission ?

Je me souviens de ma première visite aux cliniques mobiles qui soignent les populations dans le besoin dans la province du Katanga. Parmi les patients, il y avait un enfant de moins de cinq ans qui souffrait clairement de malnutrition. Lorsque j’ai constaté qu’il était pris en charge par notre équipe médicale et donc qu’il allait être sauvé, j’ai été très ému. Ça a été un moment fort pour moi au tout début de ma mission.

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