Syriens et Libanais travaillent main dans la main pour construire un réseau d’eau potable


Au Liban, Première Urgence Internationale contribue à favoriser l’accès au marché du travail pour les Libanais vulnérables et les réfugiés Syriens. L’association propose des formations sur mesure et des conseils personnalisés.

Construction d'un réseau d'eau potable

Mohamad, Syrien, et Hassan, Libanais, ont tous deux travaillé avec l’ONG pour construire un réseau d’eau potable à Borj el Arab (1), une petite ville dans la région du Akkar, au nord du Liban. Ils témoignent de leur expérience.

Mohamad, 44 ans, Syrien, marié, 9 enfants

Mohamad construit un réseau d’eau potableJe viens d’une famille de fermiers syriens possédant beaucoup de terres. Au Liban, au départ, je n’ai pas trouvé de travail dans l’agriculture, ni dans aucun autre secteur. Lorsque j’ai entendu parler de cette possibilité de travailler avec Première Urgence Internationale sur ce projet, j’étais évidemment très intéressé. J’ai participé à ce chantier de juillet 2016 à septembre 2018, c’est-à-dire jusqu’à la fin de la construction.

J’ai débuté en tant que travailleur non-qualifié. On me confiait des missions très variées : raccords de plomberie, soudage de tubes,… Des tâches qui étaient entièrement nouvelles pour moi. Grâce à mon expérience dans l’agriculture et l’élevage, j’avais quelques connaissances sur les travaux de fouille et la pose de canalisations. En revanche, mes compétences en travaux de construction étaient très limitées.

En travaillant sur ce projet, j’ai pu développer des savoir-faire grâce au soutien des équipes de Première Urgence Internationale. Tout le monde a été plus que bienveillant. Le personnel de l’ONG s’est assuré que je sois formé pour chaque tâche. Une fois un peu d’expérience acquise, j’ai pu assumer seul les missions requises et effectuer la majorité des travaux par moi-même.

J’ai réussi à couvrir les dépenses de ma famille grâce à ce travail rémunéré, en plus de l’assistance humanitaire. Et notamment la nourriture, le loyer ainsi que des frais médicaux spécifiques. Une de mes filles souffre d’anémie et une autre d’asthme.

Après la fin du projet, je n’ai pas retrouvé d’emploi en raison de la congestion du marché du travail dans le Akkar. Mais je suis convaincu que j’aurai l’occasion de faire appel aux compétences que j’ai acquises. Par exemple, pour la reconstruction de ma maison quand je rentrerai en Syrie. Ou plus tard, si je peux reprendre mon travail dans l’agriculture.

 

Hassan, 49 ans, Libanais, marié, 5 enfants

Hassan, construit un réseau d’eau potableÀ l’époque, je travaillais dans l’agriculture lorsque j’ai vu un flyer évoquant une opportunité de travailler sur un projet d’infrastructure.

Il s’agissait de construire un réseau d’eau potable à Borj el Arab. J’ai commencé à travailler sur ce projet en août 2016. Avant cela, je ne connaissais pas grand chose aux fouilles, à la pose de canalisations, au moulage en béton, à la construction souterraine, etc.

Grâce à la supervision des équipes de Première Urgence Internationale, j’ai acquis une expérience précieuse sur toutes ces tâches manuelles. Par la suite, Mohamad et moi sommes devenus suffisamment qualifiés pour effectuer ce travail selon des standards qualitatifs élevés.

Grâce à la compensation financière que j’ai reçue grâce à ce projet, j’ai pu avoir beaucoup moins recours à des prêts et être en capacité de subvenir aux besoins basiques de ma famille : nourriture, éducation et frais de santé.

Pendant l’hiver, je continue mon travail dans l’agriculture mais j’ai beaucoup plus de mal à joindre les deux bouts. Dans le Akkar, il y a peu d’opportunités d’emplois. J’espère que pendant l’été, je pourrai trouver un travail dans le secteur de la construction à Beyrouth ou Tripoli.

 

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