Première Urgence Internationale soutient l’agriculture centrafricaine


La République centrafricaine fait partie des pays les plus pauvres du monde. Près de 3 millions de Centrafricains ont actuellement besoin d’assistance humanitaire immédiate.  Première Urgence Internationale vient de lancer, avec le soutien de l’Ambassade de France, un nouveau projet d’aide alimentaire dans le nord-est du pays.

Assistance Alimentaire

Une situation humanitaire préoccupante

Depuis 2013, la République centrafricaine est ébranlée par une crise socio-politique prolongée. Cela affecte lourdement les conditions de vie des populations locales. Les conflits armés, pillages et violations des droits humains n’épargnent ni les zones urbaines ni les zones rurales. L’année 2018 a été marquée par un regain de violences sur une grande partie du territoire. Le gouvernement, élu depuis 2016, ainsi que les organisations internationales œuvrent pour restaurer la paix dans le pays et mettre fin aux combats. Mais la présence de groupes armés dans plusieurs régions du pays, dont la Bamingui-Bangoran, accroît l’instabilité chronique, qui persiste dans de nombreuses zones.

On comptait fin 2018, selon le Plan de Réponse Humanitaire 2019, 643 000 personnes déplacées en interne, et 575 000 personnes réfugiées dans les pays voisins. La situation en sécurité alimentaire et nutritionnelle est préoccupante pour une grande partie des populations. Notamment au nord-est, dans la zone rurale de Bamingui-Bangoran.

Première Urgence Internationale a décidé d’agir en assurant une assistance alimentaire immédiate. Et en apportant une réponse humanitaire de moyen terme, afin de relever les activités agricoles sur place. Ce projet est rendu possible grâce au financement du Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire (CIAA) de l’Ambassade de France.

Malgré les ressources du pays, les inégalités se creusent

Avec un territoire majoritairement rural et un climat favorable à l’agriculture pluviale et au pâturage, la République centrafricaine compte beaucoup sur son secteur agricole, autant pour son économie que pour sa sécurité alimentaire. L’agriculture concerne près de 75% de la population du pays. Elle joue donc un rôle crucial pour la génération de revenus des ménages et la réduction de la pauvreté.

Cependant, le secteur a fortement subi les effets de la crise. La pauvreté des ménages ; l’insécurité persistante ; la multiplication des affrontements intercommunautaires ; ainsi que les déplacements massifs de population ; sont autant de facteurs qui aggravent l’insécurité alimentaire. Il en résulte une baisse du niveau de production ainsi qu’un dysfonctionnement des chaînes d’approvisionnement. Les populations vulnérables ont une consommation alimentaire inadéquate, très peu diversifiée, et insuffisante. En République centrafricaine, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans est parmi les plus élevés de l’Afrique centrale (129/1000 naissances vivantes, OMS 2015). En cause : la malnutrition aiguë. 40,8% d’entre eux présentent un retard de croissance.

Dans la région de Bamingui-Bangoran 83,3% de la population ne consomme qu’un seul repas par jour. Et 99,75% vit sous le seuil international de pauvreté (1,9 dollars par personne par jour), d’après le Rapport de diagnostic mené par Première Urgence Internationale en 2017.

Répondre aux besoins urgents et préparer la relance économique avec une assistance alimentaire

Pour répondre à ces besoins, Première Urgence Internationale a donc lancé, début avril, un projet d’assistance alimentaire avec le soutien de l’Ambassade de France.

Un premier niveau de réponse assure une assistance alimentaire immédiate, notamment pendant la période précédant les premières récoltes. Cette action prend la forme d’une distribution de produits alimentaires aux ménages les plus vulnérables. Ces-derniers sont menacés par la faiblesse de leurs stocks alimentaires et ne disposant pas de ressources économiques.

Parallèlement, une deuxième réponse, en profondeur, est mise en place pour relever les activités agricoles sur place. Première Urgence Internationale finance l’achat et la distribution de semences (maïs, sorgho, arachides et niébé) ; aide à la recapitalisation des cheptels en petits ruminants, pour les éleveurs ayant perdu leurs bêtes lors d’une épidémie ; et mène des activités de pisciculture pour augmenter la production de poissons dans les bassins.

Au total, près de 4 000 personnes pourront bénéficieront de ce soutien. Ce projet devrait permettre d’améliorer et de renforcer leur situation alimentaire.

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