Le plaidoyer, enjeu essentiel en Territoire palestinien occupé


Première Urgence Internationale intervient en Cisjordanie depuis 2002 et à Gaza depuis 2009. Ses activités se focalisent autour de la protection des populations palestiniennes les plus vulnérables, victimes de violations des droits de l’homme ou humanitaires. Pour porter ce message, le chef de mission est essentiel : il représente l’ONG à l’échelle du pays.  

Plaidoyer en Territoire palestinien occupé

Le rôle du chef de mission humanitaire

Le rôle du chef de mission s’articule autour de différentes activités, qui peuvent être regroupées sous trois grandes responsabilités. Premièrement, il(1) est responsable de la sécurité des biens, des personnes et de la réputation de la mission et de l’organisation plus généralement. Deuxièmement, il est chargé de s’assurer des suivis logistique, administratif, financier et technique. Il doit veiller à ce que l’ensemble des pratiques sur le terrain respectent le mandat. Mais aussi les procédures et formats de l’organisation, d’après sa politique opérationnelle et les directives des bailleurs. Enfin, le chef de mission doit veiller à ce que le positionnement de Première Urgence Internationale dans le pays soit conforme aux besoins humanitaires, au mandat de l’organisation et à l’analyse des différents acteurs en présence.

Responsable de la coordination de l’ensemble des équipes sur le terrain. Il veille à la bonne mise en œuvre des programmes et entretient les relations avec le siège. Cela permet de déterminer la place de Première Urgence Internationale dans le système humanitaire. Ce positionnement doit être constamment revu, actualisé et présenté de manière claire et intelligible pour toutes les parties. Il a donc également une fonction de représentation de l’organisation dans ses relations avec les partenaires, bailleurs, médias et différentes autorités. Il travaille en étroite collaboration avec le responsable du plaidoyer, mais il reste responsable des contenus partagés concernant la mission en cours.

La Palestine, un contexte singulier

En Territoire palestinien occupé, Première Urgence Internationale intervient dans un contexte différent de celui des autres missions. Pour se démarquer, la stratégie de l’organisation ne repose pas uniquement sur les besoins humanitaires, mais également sur son positionnement au sein de la communauté internationale.

De plus, le contexte de crise prolongée dans lequel évolue cette mission et les récents développements géopolitiques complexifient l’analyse des besoins des populations, la réponse à y apporter et les moyens pour le faire. La non-résolution de ce conflit entraîne des besoins humanitaires constants, voire croissants. « Pour anticiper et adapter notre réponse, il est nécessaire de réfléchir à la manière dont peut évoluer le conflit, et surtout anticiper, quand c’est possible, les positions des parties prenantes. L’organisation devient un acteur à part entière de la situation », explique Arthur Comon, responsable géographique Moyen-Orient chez Première Urgence Internationale.  C’est en ce sens que le plaidoyer réalisé par Première Urgence Internationale tient une importance fondamentale.

Avoir conscience des conséquences du plaidoyer en Territoire palestinien occupé

Pour le chef de mission, l’enjeu est de se positionner clairement au nom de l’organisation. Dans l’objectif de délivrer un plaidoyer cohérent et efficace. Pour cela, il doit avoir une connaissance approfondie des politiques et enjeux locaux. De plus, il doit avoir conscience des conséquences que cela peut avoir sur les populations bénéficiaires. « Le plaidoyer doit être utilisé pour protéger les personnes. Il faut être très attentif à la manière dont les faits sont présentés. En effet, une erreur peut mener à de graves conséquences pour nos employés, notre présence, et surtout nos bénéficiaires. », rappelle Arthur Comon.

Le chef de mission doit avoir acquis une connaissance du terrain, mais aussi du contexte institutionnel. Celle-ci doit permettre aux équipes du siège d’adapter les messages et les techniques de communication et de plaidoyer. Il doit donc travailler en étroite collaboration avec les équipes du siège, afin d’établir la stratégie a déployer. Au quotidien, le défi du chef de mission est d’être force d’analyse. En effet, cela doit lui permettre d’accompagner efficacement l’avancement de la mission et des activités déployées.

 

Première Urgence Internationale recherche son nouveau chef de mission en Palestine. Si cette mission vous intéresse, envoyez-nous votre candidature.

(1)Cet article utilise le genre masculin, sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.


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