Le combat d’Aysha pour nourrir sa famille
Aysha est une réfugiée palestinienne qui vit actuellement dans la bande de Gaza. Mère de 8 enfants avec un mari gravement malade, c’est donc à elle seule qu’incombe, du haut de ses 66 ans, la lourde tâche de nourrir sa famille. Avec le soutien d’organisations humanitaires, Aysha se bat pour la survie des siens.
Son premier recours pour échapper à une pauvreté extrême à Gaza vient du ministère du Développement Social (MoSD). Il lui verse 285 euros tous les 3 mois. Mais cette option n’est pas toujours viable à cause de la crise financière qui secoue le MoSD. A cause de cette crise, une allocation seulement lui a été versée. les derniers 6 mois.
Environ 75 000 familles, dont celle d’Aysha, en sont durement affectées. Aysha, comme 33,8% de la population à Gaza, vit dans une pauvreté extrême. Ses revenus complets s’élèvent à 166 euros par mois pour nourrir une famille de 10 personnes.
Avec 74 euros par mois Aysha affronte une pauvreté extrême à Gaza
C’est ce qu’elle obtient en moyenne de son commerce d’élevage de moutons. Avant que la guerre ne détruise tout en 2014, elle menait pourtant une activité prospère. Elle a donc reçu en 2017, une aide humanitaire de 900 euros en espèces de la part de Première Urgence Internationale pour relancer cette activité.
Elle possède maintenant 3 brebis et 2 agneaux. Aysha a aussi bénéficié d’une formation pour l’aider à développer cette activité génératrice de revenus. La même année, Aysha a également reçu une assistance en espèces de 1700 euros pour élargir son affaire. Elle va explorer d’autres horizons commerciaux tels que la fabrication de produits laitiers.
Un soutien alimentaire insuffisant
Tous les 4 mois, Aysha reçoit un colis alimentaire qui contient de la farine, de l’huile, du sucre, du poisson en conserves, des lentilles et du lait. Mais les quantités ne suffisent pas pour nourrir décemment sa grande famille. Elle est donc obligée de dépenser près de 71 euros par mois pour la nourriture. Cela représente 60% de ses dépenses mensuelles.
Dans la bande de Gaza, l’achat de produits alimentaires avoisine les 35% en moyenne dans la consommation des foyers. Comme 80% de la population, la famille d’Aysha dépend largement de l’aide alimentaire et d’autres formes de dons.Mais l’immensité des besoins est nettement supérieure aux ressources existantes.
Les actions humanitaires financées par ECHO ou l’UNRWA, bien que substantielles, n’empêcheront pourtant pas cette sexagénaire, comme beaucoup d’autres Gazaouis, de vivre dans la hantise de lendemains incertains.