Colombie : réponse d’urgence de nos équipes dans le département d’Arauca


À la fin du mois de mars des affrontements au Venezuela entre l’armée vénézuélienne et des groupes armés ont provoqué le déplacement de milliers de personnes de la frontière vénézuélienne à la frontière colombienne. Nos équipes étaient sur place pour soutenir les populations.

Des violences ont éclaté de part et d’autre de la frontière le 20 mars dernier et la population s’est retrouvée prise en étau entre plusieurs forces armées.

Cela a entraîné un flux massif de réfugiés. 5 000 personnes sont arrivées en une semaine à Arauquita (Colombie). Ces personnes s’ajoutent aux 4 000 réfugiés déjà présents sur place.

Réponse humanitaire en Colombie de l'ONG Première Urgence Internationale

© Équipe d’Arauca | Réponse d’urgence des équipes de Première Urgence Internationale lors de la vague migratoire de mars/avril entre La Victoria et Arauquita

Du 22 mars au 6 avril, c’est un mouvement de près de 5000 personnes déplacées qui a déferlé à Arauquita mais aussi à Saravena et Arauca.

Avec la persistance des combats, de nouvelles arrivées ont été enregistrées dans les jours qui ont suivi le début des combats, tandis que les frontières ont été complètement militarisées.

La situation s’est finalement calmée durant la première semaine d’avril.

Réponse humanitaire en Colombie

Première Urgence Internationale a été la première ONG intervenant en santé présente dès le 23 mars à Arauquita pour organiser une réponse d’urgence.

Les équipes, composées de docteurs, infirmiers et psychologues se sont organisées pour offrir des soins en santé primaire, premiers secours psychologiques et une distribution de kits d’hygiène aux personnes réfugiées.

Les équipes ont organisé des consultations en psychologie ainsi que des sessions de groupes pour promouvoir l’adaptation émotionnelle par le biais de stratégies individuelles, familiales et communautaires de soutien mutuel.

Cette réponse d’urgence a pu s’organiser rapidement car Première Urgence Internationale était déjà présente à Tame, Arauquita et Saravena dans le cadre du projet « Répondre aux besoins les plus urgents des populations touchées par la crise vénézuélienne par le biais d’une assistance intégrée multisectorielle » financé par la Commission européenne de l’Aide Humanitaire et Protection Civile (ECHO).

Les actions de Première Urgence Internationale, initiées avant les récents affrontements, ont lieu en Colombie dans le département d’Arauca. Elles visent à fournir des soins de santé primaires de qualité ainsi que des soins en santé mentale et soutien psychosocial (SMSPS) aux personnes vénézuéliennes et rapatriés colombiens sans papiers.

Nous nous engageons aussi pour ces communautés à travers la gestion de trois établissements de santé à Tame, Arauquita et Saravena.

Découvrez en image les actions des équipes de Première Urgence Internationale sur place :

Besoins persistants

Actuellement, au-delà des besoins en soutien psychosocial et santé primaire d’urgence les besoins humanitaires en sécurité alimentaire, eau, hygiène et assainissement et abris persistent.

« La réponse humanitaire en Colombie est rendue compliquée par la dispersion de la population dans de nombreux endroits autour de la frontière dans les zones rurales, ce qui rend l’accès et leur localisation difficiles », explique Tinou-paï Blanc, Chargée des urgences.

Au niveau de la COVID-19, dès le 27 mars, des cas ont été constatés parmi les déplacés suite à l’organisation de tests.

« Cette situation était attendue mais elle est préoccupante car il n’y a pas de lieux d’isolement adéquats pour les cas de COVID-19 en raison de l’agglomération et dû au manque d’abris, il y a donc potentiellement plus de cas », prévient Tinou-paï Blanc.

Une crise qui dure

Le Venezuela connaît une crise économique et politique majeure qui est à l’origine du plus grand phénomène migratoire sud-américain de ces dernières décennies.

« Les Vénézuéliens continuent de subir les effets de la détérioration de leurs conditions de vie, de la réduction de l’accès à l’eau potable et aux soins de santé essentiels au Venezuela  », explique la Chargée des urgences, elle ajoute : « De son côté, la Colombie fait face à des défis humanitaires. Principal pays d’accueil des personnes déplacées vénézuéliennes, il est aussi miné par des conflits armés à l’intérieur de son territoire. Cette situation est également aggravée avec la pandémie de COVID-19.  »

La Colombie prévoit qu’en 2021 elle pourrait accueillir plus de quatre millions de Vénézuéliens.

Depuis 2019, année de la première mission exploratoire de Première Urgence Internationale en Colombie, l’ONG soutient les populations de la région.

Intensification des violences

Cinq ans après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement colombien et des groupes armés en Colombie, le département d’Arauca où notre ONG intervient continue de faire face à de nombreux défis humanitaires. Les hostilités et la violence armée se poursuivent et s’intensifient, affectant les civils et entraînant une détérioration de la situation humanitaire.

En réponse aux vulnérabilités importantes auxquelles font face les populations affectées par le conflit armé, Première Urgence Internationale, en plus d’assurer la continuité des projets existants, a pour objectif d’étendre les services de santé et de santé mentale dans les zones rurales clés du département (à Tame, Arauquita, Saravena, Fortul).

En faisant un don à Première Urgence Internationale, vous permettez aux équipes de continuer leurs actions sur place tout en mettant en œuvre de nouveaux projets pour venir en aide aux personnes vulnérables déplacées.

Ces diverses activités ont été mises en œuvre par Première Urgence Internationale grâce au soutien financier du service de la Commission européenne de l’Aide Humanitaire et Protection Civile (ECHO).

Regarder la vidéo de 2019 d’Angeles Martinez, ancienne coordinatrice de la mission exploratoire en Colombie pour Première Urgence Internationale.

 

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