Au Liban, des réfugiés syriens dans la tempête Norma


Une violente tempête baptisée Norma a atteint le Liban, affectant particulièrement le gouvernorat du Akkar et la plaine de la Bekaa, zones de refuge pour des milliers de familles syriennes.
Première Urgence Internationale, présente au Liban depuis 1996, a pu fournir une réponse d’urgence aux populations affectées par la catastrophe naturelle.

Le 6 janvier dernier, avec de fortes pluies et vents violents, Norma a frappé le Liban. Ces conditions climatiques extrêmes ont laissé plusieurs milliers de réfugiés syriens sans abri ni protection. Notamment dans la région du Akkar et la plaine de la Bekaa.

Avant la tempête Norma, Première Urgence Internationale intervenait déjà au Akkar. C’est l’un des gouvernorats les moins développés du pays et zone de refuge principale pour les familles syriennes.

La mission de l’ONG couvre le nord-ouest du Akkar, avec 107 campements de réfugiés, comptant 1154 tentes et 1179 familles. Une centaine de tentes, parmi les plus affectées par la catastrophe, ont été référencées via le dispositif d’évaluation du HCR*.

« Ces populations vivaient dans des conditions difficiles depuis longtemps. Mais elles restent très vulnérables, et ont besoin d’aide humanitaire», alerte Antoine Sagot-Priez, chef de mission pour Première Urgence Internationale au Liban. Nous continuons à collecter des fonds auprès de donateurs et bailleurs humanitaires, afin de renforcer notre réponse d’urgence. »

Une réponse d’urgence efficace pour assurer les besoins de première nécessité

La tempête et les inondations ont affecté une grande partie de la zone d’intervention de Première Urgence Internationale, particulièrement les camps situés près des rivières et cours d’eau.

Pendant la tempête Norma, certaines familles s’étaient réfugiées temporairement dans d’autres tentes voire d’autres campements. Rendant plus difficile l’identification des besoins causés par les inondations. Première Urgence Internationale a ouvert un numéro d’urgence pour tous les résidents restants dans les campements. L’objectif est d’inciter les familles à contacter l’ONG à tout moment en cas de besoin urgent.

Les travailleurs humanitaires de Première Urgence Internationale se sont divisés en plusieurs équipes multisectorielles afin de se mobiliser simultanément sur quatre zones géographiques différentes. Ils ont ainsi pu répondre aux besoins de première nécessité des familles touchées par la catastrophe (abri, nourriture, sécurité).

L’ONG a également distribué 96 kits de réparation des tentes, 372 matelas et 186 couvertures. Après la fin de la tempête, toutes les familles ont pu rejoindre leurs campements.

« Grâce au soutien du Bureau des populations, réfugiés et migrations (BPRM), nos équipes sur le terrain ont pu proposer rapidement une réponse d’urgence aux familles affectées par la catastrophe. Des familles qui avaient jusqu’à 50 cm d’eau dans leurs tentes, et qui ont tout perdu », souligne Antoine Sagot-Priez.

Une coopération étroite avec d’autres ONG pour améliorer les conditions d’hygiène

En parallèle des visites de contrôle sur le terrain et de la distribution de produits de première nécessité pour les tentes les plus affectées. Première Urgence Internationale a coopéré avec d’autres ONGs internationales, dont la Croix Rouge Libanaise. Ensemble, elles ont pu référencer 23 sites nécessitant une aide particulière notamment sur l’eau et l’assainissement : vidange de fosses septiques (21 camps) et de latrines (1 camp), et installation de réservoirs d’eau (5 cas). Certains sites nécessitant des approvisionnements alimentaires ont également été référés au HCR.

Les besoins humanitaires restent considérables en termes d’assainissement dans de nombreux campements affectés par la tempête et les inondations. Des maladies pourraient se développer dans ces conditions d’hygiène précaire. Mais la solution du drainage d’eau pourrait être problématique si les conditions climatiques ne s’améliorent pas.

“Cela montre aussi à quel point le Liban est affecté par le changement climatique. Nous restons sur des risques similaires, d’événements météorologiques toujours plus fréquents et violents, pointe Antoine Sagot-Priez. Nous devons rester préparés pour de futures tempêtes. Première Urgence Internationale restera mobilisée pour répondre dans l’urgence. ”

*HCR : Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés

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