Améliorer les conditions de vie dans les camps au Bangladesh
Première Urgence Internationale intervient depuis 2017, dans des camps au Bangladesh, afin de répondre aux besoins des réfugiés Rohingya ayant fui le Myanmar pour échapper aux persécutions.
Un an après le début de la crise, en juillet 2018, les équipes de Première Urgence Internationale constataient l’ampleur des besoins en WaSH (Water, Sanitation and Hygiene ou EHA : Hygiène et assainissement) restants.
« L’ampleur des camps est immense. Les besoins en eau, hygiène et assainissement sont encore très importants » déclarait alors Mauricio Tautiva, référent eau, hygiène et assainissement pour l’ONG.
En effet, le manque d’infrastructures mais aussi le nombre d’infrastructures temporaires toujours installées sont alarmants. « La coordination sur place est en train de réfléchir à une intervention plus durable dans le temps. » expliquait-il.
Gestion des camps au Bangladesh
Première Urgence Internationale a donc développé, dans les camps, un projet visant à améliorer les conditions d’hygiène. Ainsi que l’accès à l’eau et aux infrastructures d’assainissement. Depuis octobre 2018, les équipes mettent en place des actions bénéficiant aux populations Rohingya. Celles-ci vivent dans les Camps de Teknaf, au sud du Bangladesh, dans le district de Cox’s Bazar.
« La demande en Wash est très importante », nous rappelle Amit Chandra Roy, le responsable adjoint de projet WaSH de Première Urgence Internationale. « Pour cela, nous avons formé le comité de l’eau sur les options d’eau déjà existantes. Puis nous avons fourni les outils nécessaires à la réparation et à la maintenance. Nous avons également fourni un réservoir d’eau connecté au forage existant, ainsi qu’une conduite d’eau. » explique-t-il.
Des actions concrètes sur le terrain
Afin d’améliorer la qualité des infrastructures. Les équipes évaluent les latrines, douches et points d’eau installés sur les trois camps au Bangladesh dont s’occupe Première Urgence Internationale (Camps 24, 25 et 27). Ces évaluations permettent de réaliser des travaux de maintenance et de réhabilitation. Mais également du démantèlement et remplacement lorsque cela est nécessaire.
En parallèle, un travail de sensibilisation aux pratiques d’hygiène est réalisé auprès de la population. Pour cela, les équipes réalisent des visites à domicile, des sessions de groupes et des campagnes collectives. Cette initiative permet d’appuyer l’amélioration des conditions d’hygiènes générales mais également une utilisation optimisée des infrastructures.
Un travail préparatoire nécessaire pour l’amélioration des conditions de vie
Pour mettre en place ces ateliers de sensibilisation. Première Urgence Internationale s’appuie sur les résultats d’une évaluation réalisée par ses équipes. Cette évaluation est faite auprès d’un échantillon de la population représentatif de la zone couverte par notre ONG. Les équipes avaient pu constater que seulement 28% de la population interrogée avait connaissance d’au moins trois moments clés du lavage des mains. Aussi, plus de 15% de la population ne couvre ni ses besoins en eau, ni en nourriture. Et 44% ont mentionné que leurs enfants de moins de 5 ans, n’utilisent pas les latrines.
Vidange des latrines dans le camp 27 au Bangladesh © Céline Maigne
Ces éléments permettent d’adapter les activités et le contenu des sessions de sensibilisations. Afin de répondre au mieux aux besoins de la population. Aujourd’hui, 91% de la population a déjà assisté à ce type de session. Cependant, un quart des personnes sur notre zone d’intervention ont accès à l’eau potable. Le système de gestion des déchets solides est quasiment inexistant. Le travail des équipes dans les camps au Bangladesh est donc encore important.
« Maintenant, la communauté est bien informée sur le comportement et les pratiques d’hygiène. Fondamentalement, le projet a été conçu en fonction des besoins du camp », conclut Amit Chandra Roy.
Un projet financé par le Centre de Crise et de Soutien (CDCS) du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
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