Ukraine : un temps d’attente préoccupant
Chaque jour, ils sont plus de 10 000 à traverser « la ligne de contact » entre la zone contrôlée par le gouvernement ukrainien et celle non contrôlée par le gouvernement. Le temps d’attente prolongé ainsi que le manque d’infrastructures aux postes de contrôle entraînent des tensions et des complications médicales. Première Urgence Internationale intervient pour apporter des soins de première nécessité.
L’attente peut parfois durer plus de 24 heures. Pour franchir « la ligne de contact » entre les zones contrôlées et celles non contrôlées par le gouvernement ukrainien, les habitants doivent patienter de longues heures dans des conditions difficiles.
« A certains postes de contrôle, la foule est immense »
explique Viktoria Vernyhora, chargée de communication pour Première Urgence Internationale, « les procédures administratives sont lentes et les personnes qui attendent dans un bus ou dans une voiture sont souvent épuisées ». Chaque jour, ils sont environ 10 000 à faire le trajet pour acheter des produits, des médicaments, recevoir le montant de leurs pensions ou visiter des proches. Certains postes de contrôle ne disposent pas d’infrastructures permettant d’offrir un accueil convenable aux habitants.
« En été, la température peut parfois atteindre plus de 30 degrés et en hiver descendre jusqu’à -25 en Ukraine précise Viktoria». A Mayorsk, en cas d’urgence médicale, il faut environ 20 minutes à une ambulance pour se rendre au poste de contrôle. Le temps d’attente peut générer des tensions parmi les personnes, irritées par ces conditions.
Des soins de premiers secours
Afin d’éviter que la situation ne se dégrade, Première Urgence Internationale, présente depuis 2015 en Ukraine, met en œuvre des activités financées par OFDA/USAID depuis août 2016 dans ces points de passage.
Opérant actuellement à Mayorsk, près de la « ligne de contact », deux postes de premiers secours sont installés et une équipe médicale est chargée de fournir les premiers soins. Parallèlement, une tente chauffée est installée depuis le mois d’octobre afin que les personnes puissent se réchauffer.
Des latrines et des points d’eau pour le lavage des mains ont été installés et sont entretenus par les équipes de Première Urgence Internationale.
Depuis le début du projet, les médecins et infirmiers ont déjà pris en charge plus de 3 400 personnes souffrant de douleurs aiguës ou de douleurs chroniques, de maladies cardiaques ou encore d’hypertension, sachant que plus de 25% des personnes ont plus de 65 ans. En août et en septembre derniers, 7 patients ont été redirigés vers les services de soin de l’hôpital de Bakhmut afin de recevoir des soins supplémentaires. Environ 300 000 personnes ont bénéficié des infrastructures d’eau et d’hygiène.