Sur les chemins de l’école


Après la guerre, les violences, l’exode, retourner à l’école peut s’avérer difficile pour les enfants réfugiés syriens et leur scolarisation représente un réel enjeu. Première Urgence Internationale œuvre en Irak où 230 000 syriens résident afin d’aider ces enfants à retrouver le chemin de l’école.

Des familles assistent à une séance de sensibilisation qui vise à apporter un soutien pour la scolarisation des réfugiés

De la guerre à l’école

Les enfants réfugiés syriens doivent endurer la guerre, l’exode et des violences inimaginables. Ils présentent souvent des traumatismes psychologiques et une déconnexion avec la réalité qui rendent difficile leur réadaptation, et notamment le retour à l’école. Ainsi, à cause de la guerre, les enfants réfugiés syriens manquent souvent de suivis scolaires réguliers. Beaucoup ont abandonné leurs études pour travailler et aider à subvenir aux besoins de la famille.

Jiyan, Raad, Saya, Sara…

Jiyan a 12 ans. Elle et sa famille ont fui la Syrie en 2004 pour l’Irak. La situation financière de la famille est compliquée. De ce fait, Jiyan a échoué dans 2 matières, le kurde et l’anglais, et a fini par arrêter l’école. Depuis, elle s’est désintéressée des études et n’a plus envie d’y retourner.

Ra’ad a 13 ans. Lui, n’a jamais vraiment aimé l’école. En Syrie, il a échoué ses 2 premières années de primaire. Alors quand il est arrivé au Kurdistan en 2013 et qu’il s’est vu obligé de recommencer à zéro le primaire, il a fallu longuement le convaincre de l’importance de continuer.

Saya et Sara ont 12 et 11 ans. Elles ont fui la Syrie avec leur famille en 2012. Entre les différents déménagements, les deux sœurs ont fini par arrêter d’aller à l’école. Elles ont dû faire face à de nombreuses difficultés financières mais aussi à des défis liés à la barrière de la langue ou encore aux trajets entre l’école et leur domicile. Maintenant, à cause de tout cela, elles redoutent toutes les deux l’étude du kurde et le retour à l’école.

Des activités éducatives pour les aider

Première Urgence Internationale a mis en place des sessions de sensibilisation. Ces sessions traitent de sujets comme l’importance de l’éducation ou les différents types d’éducation en Irak. Le but est de montrer aux parents l’intérêt qu’auraient leurs enfants à continuer l’école.

Les équipes ont également mis en place des cours de kurde pour aider les enfants réfugiés syriens à moins appréhender l’apprentissage de cette langue. En effet, parler kurde est un point important pour leur intégration dans la communauté.

En plus des cours d’été, des activités de sensibilisation à l’éducation et des groupes de discussions sont dispensés. Le but est d’apporter le soutien le plus complet possible aux enfants réfugiés et leur redonner le goût de l’école et de l’apprentissage.

Retrouver le chemin de l’école

La mère de Jiyan a ainsi participé à une session de sensibilisation de Première Urgence Internationale. « Ma fille a arrêté l’école. Nous l’encourageons mais j’aimerais que vous alliez lui parler et la convaincre de reprendre l’école » nous a-t-elle confié à la fin de la session. Après une rencontre avec la jeune fille, cette dernière a accepté de participer à des cours d’été d’anglais et de kurde. Après cela, elle a finalement décidé de retourner à l’école.

La mère de Raad a également participé à des sessions de sensibilisation et a aussi demandé aux équipes de Première Urgence Internationale de parler avec son fils. Après une nouvelle session chez eux, Raad, remotivé, a ensuite participé à des cours de kurde l’été pour se préparer à la nouvelle année scolaire et à son retour à l’école.

Le cas de Saya et Sara a été détecté durant une session d’été de cours de kurde. Après avoir vu les jeunes filles, les équipes éducatives de Première Urgence Internationale ont convaincu la famille de les re-scolariser. La famille a également bénéficié d’un support financier pour le transport et le matériel scolaire des deux filles. « Les réfugiés hors camps ont besoin de vos efforts pour avoir une communauté sans enfants illettrés » nous racontait leur père.

Cliquez ici pour voir l’ensemble des actions de Première Urgence Internationale en Irak.

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