Histoire de vie: Célestine, jeune mère de famille centrafricaine, déplacée dans l’ouest du pays
Célestine* a été victime des affrontements armés et des attaques qui se sont déroulés dans l’ouest de la Centrafrique fin décembre 2014. Originaire de Bombo, cette jeune mère de famille a dû fuir son village et se réfugier à une quarantaine de kilomètres de là, à Amada-Gaza. Un an après cette terrible épreuve, Célestine a accepté de se confier à nos équipes et de revenir sur le chemin parcouru.
Sa maison a été incendiée, son village dévasté par des milices peules. En proie à la panique, Célestine a dû abandonner son foyer et prendre la route de l’exil avec son mari et ses huit enfants. Dans la précipitation, ils n’ont emporté ni vêtements, ni nourriture. Ils ont marché, longtemps, avant de parvenir à une terre d’accueil et de transit : Amada-Gaza. Située près de la frontière camerounaise, cette localité accueille aujourd’hui encore près de 800 déracinés. Célestine et sa famille en font partie.
A leur arrivée, ils se sont retrouvés dans le dénuement le plus total, comme la plupart des autres déplacés. Les villageois d’Amada-Gaza ont su faire preuve de solidarité, en les prenant sous leurs ailes et en les accueillant chez eux pendant quelques semaines. Première Urgence Internationale est ensuite intervenue afin d’améliorer et de garantir, pour tous, un accès satisfaisant aux soins et à l’hygiène. Les équipes sur place ont notamment construit des latrines et des douches, et distribué des kits d’urgence.
« Retourner vivre à Bombo ? La jeune mère de famille s’y oppose catégoriquement. »
Le mari de Célestine s’est rapidement attelé à la construction d’une maison, pour aider les siens à retrouver un semblant de vie normale. Désormais, dans cet habitat équipé par Première Urgence Internationale, les dix membres que compte le foyer peuvent cuisiner, se laver et dormir sous leur propre toit.
Retourner vivre à Bombo ? La jeune mère de famille s’y oppose catégoriquement. Elle est pourtant attachée à ce lieu, qui est aussi le village de son enfance. Mais l’insécurité qui y règne l’éloigne chaque jour un peu plus de ses racines. Pour ses enfants, elle ne veut prendre aucun risque. Dorénavant, c’est à Amada-Gaza qu’elle vit.
* Le prénom a été modifié.
Cette intervention a été réalisée grâce au Mécanisme de Réponse Rapide (RRM), financé par l’UNICEF, grâce au soutien d’ECHO et d’OFDA.