Dans la bande de Gaza près de 148 000 personnes subissent au quotidien une violation de leurs droits fondamentaux en raison des restrictions imposées par Israël


Le blocus israélien sur la bande de Gaza a mis sous cloche plus de 2 millions de personnes au cours des 16 dernières années. Parmi les multiples mesures imposées, Israël a de manière unilatéral défini une zone d’accès restreint (Access Restricted Area – ARA- en anglais) sur les terres situées le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël ainsi que sur la zone de pêche, interdisant aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs d’exercer leurs activités économiques. L’ARA représente 35% des terres agricoles de la Bande de Gaza et jusqu’à 85% de la zone de pêche. L’application de cette mesure de restriction a des conséquences dévastatrices sur la vie des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs et de leur famille – qui sont directement exposés à des menaces physiques et à la perte de leurs biens de production – mais elle a également un impact sur l’ensemble de la population de Gaza.

zones d'accès restreint dans la bande de Gaza

 

Première Urgence Internationale publie un rapport qui décrit l’évolution de la situation dans les zones d’accès restreint (ARA) au cours de la dernière décennie.

Le rapport met en évidence les incidents récurrents de violations du Droit International Humanitaire et des Droits Humains tout en fournissant une analyse de l’impact de cette mesure sur la vie des populations affectées de Gaza ainsi que leurs stratégies d’adaptation et les besoins humanitaires à couvrir.

Plus d’un tiers des personnes affectées par ces violations sont des femmes et des enfants. Les agriculteurs et les pêcheurs sont privés de leur principale source de revenus, la zone d’accès restreint dans la bande de Gaza couvre 17% de l’ensemble du territoire et jusqu’à 35% des terres agricoles cultivables. La zone de pêche non autorisée représente quant à elle environ 85% de la zone maritime de Gaza, affectant directement 4 200 pêcheurs et 23 520 personnes. L’application de l’ARA a entraîné une baisse de 65% du nombre de pêcheurs enregistrés au cours des deux dernières décennies.

Comme le soulignait déjà Première Urgence Internationale en 2020 dans « Gaza: Living near the fence », la mise en place de zones d’accès restreint (ARA) a aussi des conséquences sur la qualité des services essentiels, tels que l’éducation, l’accès à l’eau et à l’électricité. En effet les menaces qui pèsent sur cette zone, notamment en termes de sécurité dissuadent toute volonté d’investissement dans les infrastructures publiques, excluant les communautés concernées en dehors des services de base. Elles se retrouvent de fait dans une situation de grande vulnérabilité et renforce les risques de déplacement forcé.

Le rapport met par ailleurs en évidence le fait que l’aide humanitaire d’urgence est indispensable sur cette zone, mais qu’elles ne répondent que de manière temporaire aux besoins. Pour parvenir à un changement durable, cette aide doit être associée à des actions de long terme pour lesdites populations concernées.

L’Union européenne et les États membres de l’ONU ainsi que les acteurs tiers ont un rôle capital pour garantir le respect du Droit International, et doivent prendre des mesures pour éviter ces violations et protéger les populations sous occupation.

Ce rapport s’inscrit dans le cadre des différentes actions menées par les acteurs humanitaires qui plaident pour l’arrêt de l’application de l’ARA et pour alerter la communauté internationale sur l’impact des violations pour des millions de palestiniens.

 

 

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