CESSEZ-LE-FEU MAINTENANT
11 semaines se sont écoulées depuis les attaques tragiques du 7 octobre en Israël. Depuis lors c’est une guerre totale qui se déroule dans la bande de Gaza tandis que le niveau de violence continue de s’intensifier en Cisjordanie.
Le nombre de victimes civiles continue d’augmenter de façon dramatique. En Israël plus de 1200 personnes ont été tuées selon le recensement des autorités et le sort des otages détenus à Gaza reste encore incertain.
Le Ministère de la Santé palestinien de son côté fait état de 19 667 personnes décédées dans la bande de Gaza, parmi eux 70% sont des femmes et des enfants. Plus de 52 586 personnes sont blessées. Le système de santé à Gaza est au bord de l’effondrement. Seuls 9 hôpitaux sur 36 sont partiellement fonctionnels selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Ces derniers sont situés dans la partie sud de la bande de Gaza et gèrent trois fois plus de patients que leur capacité initiale dans des conditions d’hygiène ultra précaires dues au manque d’électricité, d’eau et de matériel médical nécessaire.
Le principal opérateur téléphonique à Gaza a annoncé le 20 décembre qu’il ne pouvait fournir que 10% de ses services de télécommunication dans le sud.
On estime que 1,9 million de personnes à Gaza sont déplacées, ce qui représentent 85% de la population totale. Parmi elles de nombreuses familles ont dû se déplacer plusieurs fois pour des raisons sécuritaires.
Une solution politique durable semble encore lointaine.
Bien qu’une pause humanitaire ait été observée durant 7 jours le 24 novembre, celle-ci n’a pas permis de répondre efficacement aux besoins vitaux de plus de 2 millions de personnes. Pire encore la reprise des hostilités a été plus intense, notamment au sud alors que les civils sont invités à s’y rendre pour éviter les zones ciblées.
Aucune partie de Gaza n’est sécurisée, les familles ont nulle part où aller.
Une mobilisation mondiale pour demander un cessez-le-feu
Face à l’impasse politique et à l’incapacité de garantir une protection minimale aux populations, les organisations de la société civile se sont vite mobilisées pour demander un cessez-le-feu. 3 grandes pétitions ont à ce jour réuni plus de 3,5 millions de signatures à travers le monde : Change.org, Amnesty International et Avaaz.
Le 18 décembre 2023, les organisations humanitaires et de défense des droits humains se sont mobilisées dans plusieurs capitales du monde pour interpeler les décideurs politiques (Allemagne, Espagne, Irlande, Suisse, Canada, États-Unis, Nigeria, Australie, Portugal, Taïwan, Chili, Afrique du Sud, Népal etc.)
En France cette journée a été ponctuée par trois temps forts auxquels a participé Première Urgence Internationale.
- Une tribune cosignée par 15 organisations a été publiée à destination du Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, pour que la France s’engage davantage à faire respecter le cadre des conventions de Genève, et notamment pour protéger les populations civiles. Un cessez-le-feu immédiat et durable est la seule option pour sauver des vies, garantir l’acheminement de l’aide et le respect du droit international humanitaire.
Lire la tribune publié dans le journal Libération
Crédit photo : Première Urgence Internationale
- Une conférence de presse a été organisée pour exprimer d’une seule voix la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable. En tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France doit engager un dialogue plus ferme pour aboutir à un vrai cessez-le-feu. Les étapes intermédiaires telles que les pauses humanitaires ne permettent pas de répondre efficacement aux besoins urgents des civils ou de sauver des vies.
- 800 organisations dans le monde se sont mobilisées dans plusieurs capitales. Devant la Maison Blanche à Washington, devant la Tour Eiffel ou encore à Sydney…on pouvait lire le même message : Cessez-le-feu.
Crédit photo : Joy Asico/ AP Images pour Oxfam
Crédit photo : Benjamin Girette pour Amnesty Internationale France
Alors que le monde entier s’apprête à célébrer la fin de l’année 2023, profitons des vœux pour 2024 pour renouveler le souhait de voir la paix s’installer dans cette région du monde, et que plus aucun civil ne paie le prix d’un conflit armé.