Bolori II, un quartier refuge à Maiduguri pour les déplacés


Depuis plusieurs années, Bolori II, un quartier de Maiduguri, constitue un refuge pour une grande partie des déplacés internes fuyant les violences dans le nord-est du Nigeria. Dans ce quartier déjà très défavorisé, la situation est devenue intenable. La solidarité des communautés hôtes qui hébergent une majeure partie des déplacés est remarquable. Mais les dizaines de milliers de déplacés accentuent la pression sur des ressources quasi inexistantes et un retour est inenvisageable pour le moment.

« L’arrivée de nombreux déplacés n’a fait qu’empirer la situation. Le prix de la nourriture a augmenté, le quartier est devenu surpeuplé et il est difficile de trouver du travail. Nous nous demandons chaque jour comment trouver à manger » témoigne une habitante. « Certains ont bien essayé de repartir dans leur village, mais la situation est trop dangereuse à l’extérieur de la ville, ils sont tous revenus après quelques jours ». En effet, bien que difficile, la situation dans le quartier de Bolori II est a minima sécurisée. Les affrontements et violences sont cantonnés à l’extérieur de la ville de Maiduguri. Bolori II sert de véritable refuge aux populations civiles de la région.

L’organisation dans le quartier refuge de Bolori II

Fatima supervise notamment les réunions communautaires. Autour d’elle, l’un des chefs traditionnels s’exprime « Première Urgence Internationale est l’unique solution que nous avons pour le moment, que ce soit pour l’accès aux soins ou à la nourriture. ». Cette réunion permet aux chefs traditionnels appelés « Bulama » de faire des propositions ou d’exprimer des plaintes sur les mécanismes d’aide de Première Urgence Internationale. Ils sont incontournables pour assurer la pertinence de l’aide et s’assurer du soutien communautaire indispensable au bon déploiement des programmes. « L’échange avec les chefs de village est important. Ce n’était pas évident au début car je suis une femme, mais cela fait 4 ans que je le fais et la confiance s’est installée. Aujourd’hui, des « lead mothers » sont également présentes dans ces réunions. Une très grande partie des personnes que nous aidons sont des femmes seules avec des enfants. Elles sont au cœur de cette crise car elles ont été particulièrement ciblées par les violences. Aujourd’hui, elles sont encore très vulnérables. C’est crucial de prendre en compte leur point de vue » explique Fatima.

Première Urgence Internationale est devenue un acteur incontournable dans le quartier. A Bolori II, plus de 60 000 personnes bénéficient du programme de sécurité alimentaire de Première Urgence Internationale. L’association assure également le fonctionnement et la gratuité des soins dans plusieurs centres de santé et maternités dans le quartier.

*Photo : Ilan Deutsch

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