Aux côtés des réfugiés centrafricains au Cameroun


Selon les derniers chiffres de l’ONU, pas moins de 267 000 centrafricains ont besoin d’assistance humanitaire au Cameroun. Dans la région de l’Adamaoua, à quelques kilomètres de la frontière centrafricaine, Aziza Ibrahima travaille sur le camp de réfugiés centrafricains de Borgop. Elle fait partie des équipes de gestion et de coordination du site de Première Urgence Internationale. Elle explique comment les équipes travaillent pour coordonner l’action des différents partenaires humanitaires qui interviennent sur le site afin d’assurer une couverture complète des besoins et éviter les doublons dans l’assistance humanitaire.

« La coordination est primordiale. Nous devons veiller à ce que l’ensemble des partenaires humanitaires travaillent dans le même sens et sans se marcher sur les pieds. En tant que gestionnaire du camp, nous nous assurons d’avoir un suivi précis des arrivées et des départs, des naissances et des décès. C’est crucial pour adapter l’aide aux gens présents dans le camp. Nous suivons aussi l’aménagement général du camp et le respect des normes humanitaires (évacuation de l’eau, espaces entre les abris) » explique Aziza.

Au Cameroun, les réfugiés venant de Centrafrique ont perdu tous leurs biens en quittant leurs villages. L’insuffisance des infrastructures sur le site et la dépendance à l’aide alimentaire rendent la vie difficile et amènent parfois des tensions. « La gestion des plaintes est également au centre de notre mission. Que ce soit entre réfugiés centrafricains ou vis-à-vis des partenaires, nous assurons le suivi et le traitement de tous les signalements. Notre sens de l’écoute est important et permet de maintenir la confiance et l’acceptance. »

Notre intervention auprès des réfugiés centrafricains

« Je travaille sur le camp de Borgop depuis 2014 et nous pouvons être fiers de nos actions sur le terrain. Quand les réfugiés sont arrivés, il y avait aucune infrastructure de base. Aujourd’hui les réfugiés centrafricains dorment dans des abris semi-durables, ils ont accès aux installations sanitaires adéquates et il existe des comités d’autogestion du site » conclut Aziza.

Aujourd’hui, plus de 12 000 personnes vivent sur le camp de Borgop au Cameroun. Fadimatou est une jeune femme réfugiée de 33 ans, mère de 2 petits garçons. Elle est arrivée dès 2014 dans le camp, après avoir quitté la ville de Bouar en République Centrafricaine suite au décès de son mari dans une attaque. « J’ai bénéficié de plusieurs programmes d’aide sur le camp. On m’a donné un abri et à manger et j’ai eu accès à des soins de santé notamment pour mes enfants. Depuis j’ai également reçu un don de 3 chèvres pour essayer de m’en sortir seule. Je peux leur donner à manger grâce à un champ communautaire géré par Première Urgence Internationale dans lequel je peux aller faucher de l’herbe. J’ai aujourd’hui 5 chèvres et je veux continuer à faire grossir mon cheptel pour pouvoir envoyer mes enfants à l’école. »

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