Apporter eau, hygiène et assainissement aux Rohingya au Bangladesh


Mauricio Tautiva, référent eau, hygiène et assainissement pour Première Urgence Internationale s’est rendu en juillet dernier au Bangladesh dans le camp de réfugiés Rohingya. Plus de 900 000 personnes s’y sont installées.

eau, hygiène, assainissement

Pour se laver, les réfugiés Rohingya du camp de Kutupalong n’ont pas vraiment le choix. Ils se baignent dans les quelques points d’eau situés dans le camp. « Il manque des infrastructures d’hygiène et d’assainissement. C’est le cas des espaces de douche et d’hygiène personnelle. Il y en a très peu. Autre difficulté : il n’y a pas assez de latrines séparées par genre. Les latrines pour les hommes et les femmes sont à proximité ».

Pour Mauricio, expert en eau, hygiène et assainissement pour Première Urgence Internationale, les infrastructures sanitaires du camp ont besoin d’être repensées. « Cette crise est impressionnante en termes de densité de population réfugiée et de taille du camp ».
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Réfléchir à une intervention post-urgence

Des experts de Première Urgence Internationale se sont rendus au Bangladesh. Ils étaient avec une ONG partenaire Aquassistance fin juillet pour une évaluation dans les domaines de l’eau, l’hygiène et l’assainissement ainsi que de la santé. Pour Mauricio, le niveau d’intervention est important dans le camp. « Il y a beaucoup d’acteurs sur le terrain, et heureusement car les besoins sont énormes ».

Selon lui, le contexte évolue vers une phase de post-urgence. « J’ai pu voir encore beaucoup d’infrastructures temporaires comme des latrines faites de bâches et de dalles en plastique. Mais la coordination sur place est en train de réfléchir à une intervention plus durable dans le temps. En effet, personne ne sait combien de temps la crise va durer. Le contexte reste encore volatil ».

Des alentours dévastés

«On appelle Kutupalong «  le méga camp ». C’est une zone où il y a une concentration de plus de 600 000 réfugiés. Ce qui m’a frappé là-bas, c’est l’impact environnemental », explique Mauricio. Ce-dernier, affirme être préoccupé par les marques durables que va laisser le camp.

En effet, la forte densité de population dans une zone très réduite a dévasté les alentours. « Nous constatons d’ailleurs une grande déforestation. Toute la couverture végétale a été éliminée afin de construire les abris pour les réfugiés ».

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Désinfecter les points d’eau potable et gérer les boues de vidange

Première Urgence Internationale envisage de développer des activités et des opérations de maintenance en eau, hygiène et assainissement. Il faudra entretenir les points d’eau potable, renforcer les campagnes de promotion de l’hygiène ou encore mettre en place un système de gestion des boues de vidange.

« L’ampleur des camps est immense. Les besoins en eau, hygiène et assainissement sont encore très importants. Nous souhaitons donc continuer à apporter notre expertise dans le but d’améliorer les conditions de vie des réfugies Rohingya ».

Développer l’approche intégrée

« Nos activités en eau, hygiène et assainissement seront intégrées avec les problématiques en santé », explique Mauricio, « Nous essayons de privilégier ce que nous appelons l’approche intégrée à Première Urgence Internationale ». Pour Mauricio, une approche globale est indispensable afin de répondre à l’ampleur de cette crise.

*Aquassistance

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