« L’administrateur de base est un rouage essentiel »
Cissé Mahamadou est administrateur de base à Ansongo au Mali, pays qui traverse une grave crise sécuritaire depuis 2012. Première Urgence Internationale continue de travailleur au plus près des populations vulnérables dans le nord du pays, malgré un contexte très difficile. Cissé Mahamadou, chez Première Urgence Internationale depuis 4 ans, nous raconte son quotidien.
Quel est le rôle d’un administrateur de base ?
Un administrateur de base est chargé de la comptabilité. Cependant, ce poste demande de la polyvalence. En fait, nous faisons aussi un peu de ressources humaines et de l’administratif. Au quotidien, par exemple, il faut gérer le paiement des fournisseurs, des partenaires et de nos employés. Il faut aussi compiler les données et gérer l’acheminent des dossiers administratifs et sociaux. La comptabilité c’est un des piliers sur lequel tout repose, c’est un poste incontournable. Notre métier est certes une fonction support, mais elle n’en reste pas moins indispensable au bon développement de nos activités.
Le contexte particulier du Mali a-t-il une influence sur ton travail ?
Le Mali c’est un contexte difficile. (1) Bien évidemment, au quotidien, cela complique notre travail. Depuis un moment, à cause de l’insécurité, il n’est pas évident pour nous d’aller sur le terrain. L’environnement sécuritaire nous amène davantage de pression. Il faut rester joignable pour pouvoir gérer d’éventuelles crises, et surtout il faut être prêt. La préparation m’a aidé à gérer des événements sécuritaires auxquels j’ai pu être confronté. C’est aussi notre travail d’être capable d’anticiper et de gérer ce contexte. En effet, cela nous permet de continuer de répondre aux besoins importants de la population, et c’est notre rôle en tant qu’organisation humanitaire. Première Urgence Internationale a une grande expérience des contextes difficiles et nous accompagne dans cette gestion des risques.
Comment t’es-tu retrouvé administrateur de base pour Première Urgence Internationale ?
Cela va bientôt faire 4 ans que je travaille pour Première Urgence Internationale. Auparavant, je travaillais avec des ONG nationales dans le nord du Mali. Lorsque la crise a éclaté, beaucoup de gens sont partis vers le sud. C’est là que j’ai découvert Première Urgence Internationale, c’est l’une des dernières ONG internationales à être présente dans le nord du pays et nous en sommes fiers.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
Dans mon métier, j’aime le fait de proposer des solutions et pouvoir aider les personnes à trouver des réponses à leurs problèmes. Je pense qu’il est important d’aider ceux qui sont dans le besoin et je suis ravi de le faire à travers mon parcours professionnel.
Première Urgence Internationale en action au Mali
(1) L’ONU alerte sur les conséquences déstabilisatrices d’une crise de plus en plus négligée.
Pour en savoir plus : https://news.un.org/fr/story/2017/04/356562-mali-lonu-alerte-sur-les-consequences-destabilisatrices-dune-crise-de-plus-en