Soutenir les femmes dans leurs projets d’avenir
Comment Soutenir les femmes dans leurs projets ?
De 2013 à 2016, Première Urgence Internationale a mis en place un projet d’appui pour les soutenir les femmes dans leurs projets d’entreprises en Territoire palestinien occupé.
Le projet a été développé dans 10 gouvernorats du nord de la Cisjordanie et a permis à une soixantaine de femmes de lancer leur micro ou petite entreprise dans les domaines de l’agriculture, de la photographie, de la couture, de la pâtisserie ou encore des arts.
Chacune d’entre elles a pu bénéficier de conseils, de formations, d’un suivi spécifique et d’un soutien financier. L’objectif : soutenir les femmes dans leurs projets notamment aider les femmes issues notamment des zones rurales pauvres et marginalisées à devenir plus autonomes.
Fatima Raddad, du gouvernorat de Salfit, est l’une des bénéficiaires du projet. Grâce à Première Urgence Internationale, elle a développé une entreprise dans le domaine de la céramique.
Quelle était votre situation avant de bénéficier du projet ?
J’ai étudié à la faculté des Arts de l’université de Al Najah et j’ai obtenu un diplôme dans le domaine de la céramique. Comme les autres diplômés, j’ai recherché un emploi mais les opportunités sont très limitées dans la région. La situation économique n’est pas très bonne. J’ai souvent pensé à monter ma propre affaire dans la production et la vente d’art, le dessin sur du verre et de la porcelaine mais j’ai toujours été découragée par les coûts élevés que ça pouvait engendrer.
Comment s’est déroulée votre participation au projet ?
J’ai entendu parler de ce projet dans mon village via la municipalité et j’ai décidé de postuler comme bénéficiaire. Première Urgence Internationale en partenariat avec « Women for Life » m’a aidé à développer mon entreprise et j’ai été soutenue financièrement pour acheter des équipements coûteux que je ne pouvais pas prendre en charge toute seule. De mon côté, j’ai acheté la matière première.
Comment voyez-vous votre projet dans les mois et les années à venir ?
J’aimerais augmenter la production et étendre la cible marketing au marché local palestinien. J’espère également pouvoir organiser des séances de formation autour de la céramique pour ceux qui souhaiteraient acquérir cette technique. En effet pour l’instant, l’industrie de la céramique existe uniquement dans la zone de Hébron. Elle n’est pas développée à Naplouse et dans les gouvernorats à proximité à cause des restrictions de mouvement imposées par l’occupation israélienne. Je souhaiterais également mettre en place une chaîne de production de céramique dans ma région.