Abir, son rôle crucial de travailleuse communautaire au Liban


Depuis début 2018, Première Urgence Internationale développe au Liban un projet pour améliorer l’accès aux soins de santé primaire et en santé mentale. Il cible les réfugiés syriens et les autres populations vulnérables comme les Libanais, les réfugiés palestiniens ou les réfugiés irakiens. Au cœur de ce projet : les travailleurs de santé communautaires.

Abir, 32 ans, réfugiée syrienne, qui travaille depuis quelques mois pour Première Urgence Internationale en tant que travailleuse de santé communautaire, explique son rôle.

Travailleuse de santé communautaire

Un début douloureux au Liban pour Abir

Avant de devenir travailleuse de santé communautaire, Abir a fui la Syrie accompagnée de son mari et ses deux enfants. La famille s’est installée dans un petit village dans la région du Akkar au Liban. En arrivant, Abir s’est inquiétée de ne pas être acceptée en tant que réfugiée syrienne. Elle a décidé de se mettre en retrait socialement. Elle ne parlait à personne. « J’étais enfermée toute la journée à penser à mes problèmes et  j’ai commencé à me sentir mal, à manquer d’énergie ».

Abir devient travailleuse de santé communautaire

En mai 2018, l’équipe de Première Urgence Internationale a identifié Abir comme potentielle travailleuse de santé communautaire. Puis notre ONG l’a choisie pour pour ses compétences et sa motivation. L’équipe lui a aussi délivré de nombreuses formations. Ainsi, elle a appris à réaliser une cartographie communautaire et à piloter des sessions de sensibilisation autour de la santé.

Un rôle crucial

Le rôle d’Abir en tant que travailleuse de santé communautaire est aujourd’hui crucial pour le projet. Elle mène des enquêtes dans le village et aux alentours. Ces enquêtes ont permis de comprendre la démographie et les besoins des populations vulnérables. A partir de ces résultats, Abir conduit des séances de sensibilisation auprès des réfugiés syriens et des Libanais. Ces séances portent sur l’hygiène, la maternité et les maladies transmissibles. La travailleuse de santé communautaire réfère également les patients dans les centres de santé soutenus par notre ONG humanitaire. Dans ces centres, ils peuvent recevoir des soins adaptés. Ils comprennent des consultations subventionnées et des tarifs spéciaux pour les soins en laboratoire et pour les diagnostics.

Travailleuse de santé communautaire

Elle se sent maintenant bienvenue

Au début, Abir était hésitante. Par exemple, elle avait des difficultés à aller à la rencontre des personnes dans le besoin dans le village. Mais grâce aux encouragements de l’équipe, elle a surmonté ces difficultés. En deux mois, Abir s’est fait connaître dans le village. Les habitants du village, les réfugiés et les Libanais, se rendent maintenant directement chez elle. Ils lui posent des questions sur les soins de santé et l’assistance que peut fournir Première Urgence Internationale. Pour la première fois depuis son arrivée sur le sol libanais, elle se sent bienvenue dans son village.

Toutefois, cette expérience l’a rendue confiante, plus indépendante et motivée. Sa famille est fière d’elle. Chaque mois, elle reçoit 170 euros pour ce travail rétribué par Première Urgence Internationale. Grâce à cette rémunération, elle se sent moins insécurisée. Elle a même commencé à chercher un emploi complémentaire afin de couvrir les frais de traitement de son mari malade, et avec l’objectif d’assurer un meilleur avenir à ses enfants.

Les travailleurs de santé communautaires sont recrutés au sein de la communauté locale. Ils permettent aux équipes de Première Urgence Internationale d’aller vers les réfugiés installés dans des zones éloignées et dans les campements informels. Leur présence dans les communautés favorise également la mise en place de formations, de sensibilisations à la santé et une meilleure orientation des personnes vers les services de soins.

Un projet de santé financé par le fonds fiduciaire régional de l’Union Européenne en réponse à la crise syrienne en partenariat avec International Medical Corps UK et Fundacion Promocion Social de la Cultura

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