Ukraine : Lancement d’une mission exploratoire
Depuis avril 2014, l’instabilité qui règne dans l’est de l’Ukraine, caractérisée par des tensions politiques prégnantes et de violents conflits armés, a provoqué d’importants déplacements de population dans le pays (près de 440 000 personnes au 31 octobre) mais aussi vers les pays voisins (plus de 488 000, principalement en Russie). De plus, les violences incessantes dans les zones contestées perturbent l’accès aux services de base tels que l’énergie, l’eau, la santé, etc.
Les besoins en assistance y sont conséquents et plus particulièrement dans les zones où la persistance de l’insécurité empêche les travailleurs humanitaires d’accéder aux populations, à l’instar des régions de Donetsk et de Louhansk. À l’approche de l’hiver, il devient urgent de procurer aux populations affectées des abris adéquats, des couvertures, des chaussures et des vêtements. De nombreux hôpitaux et cliniques sont fermés ou partiellement opérationnels en raison d’un manque de matériel médical et de personnel. En outre, les populations déplacées ont des difficultés à assumer des frais médicaux en plus des coûts que leur déplacement implique. Au-delà des difficultés financières, elles sont bien souvent stigmatisées et il leur est donc difficile de trouver logement et emploi ou encore de s’intégrer socialement au sein des communautés hôtes, comme c’est le cas des enfants qui ont dû changer d’école. L’accès à l’eau potable et aux toilettes reste également un problème majeur au sein des établissements collectifs dans lesquels les déplacés ont trouvé refuge.
Bien que PU-AMI ne mène pas encore de projet en Ukraine, son service des urgences suit la situation humanitaire de près. Face à l’enlisement de cette crise, PU-AMI a lancé une mission d’évaluation afin d’identifier les besoins prioritaires et de mettre en place, en fonction des résultats de cette analyse, des actions visant à améliorer les conditions de vie des populations affectées. Les zones d’intervention que PU-AMI estime prioritaires sont les régions qui comptent le plus de déplacés internes (Donetsk et Louhansk), où les besoins sont prégnants en termes d’isolation d’abris, d’accès à des revenus, de renforcement de la sécurité alimentaire et d’accès aux services de santé.
