Rencontre avec Alba Pereira, Colombo-Venezuela, Directrice de la Fondation « Entre 2 Tierras » , Bucaramanga, Santander
Je suis arrivée le 14 février 2004 (le jour de la Saint-Valentin), fuyant les persécutions dont j’étais victime pour avoir ouvertement exprimé mon opposition au régime à l’époque où Chavez était au pouvoir.
Après quelques années à Bucaramanga, en août 2013, avec ma partenaire, nous avons décidé d’ouvrir un restaurant servant des plats vénézuéliens typiques. Je suis chef cuisinier et elle est économiste, nous n’avions donc pas beaucoup d’informations concernant la question de l’immigration, mais nous avons commencé à étudier les questions qui nous étaient posées et nous avons ainsi pu apporter une réponse réelle et efficace.
La fondation « Entre deux terres » sert et soutient depuis 8 ans la population migrante et rapatriée du Venezuela.
Parmi les services fournis figurent l’aide humanitaire en matière d’alimentation, l’attention portée aux itinéraires des Caminantes, les conseils juridiques, ceux en matière d’immigration et l’orientation sur les droits et les devoirs que les vénézuéliens doivent respecter.
Nous avons ainsi pu constater que les besoins évoluent en fonction du type de migration, c’est-à-dire qu’en 2014 par exemple, les migrants étaient des entrepreneurs, des cadres ou des petits investisseurs dont les besoins étaient essentiellement légaux. En revanche, la migration de fin 2017, montre des besoins différents, orientés plutôt sur la régularisation migratoire, l’accès à la santé, l’employabilité, le logement et l’éducation.