Monsieur Macron, Première Urgence Internationale attend des mesures concrètes !


Le 17 décembre s’ouvrira l’édition 2020 de la Conférence nationale humanitaire qui réunira les principales organisations internationales et non gouvernementales humanitaires, dont Première Urgence Internationale. Emmanuel Macron s’y exprimera.

Parmi les sujets prioritaires, nous avons des demandes très précises concernant l’Impact des régimes de sanctions et des mesures anti-terroristes sur l’aide humanitaire ainsi que la sécurité des personnels et la protection de l’espace humanitaire.

Nous sommes aujourd’hui en effet confrontés à une augmentation considérable des besoins des populations en danger et, simultanément, à une multiplication des contraintes politico-administratives et à une augmentation du nombre de blessés, de tués et d’otages.

Dans de multiples régions du monde et notamment au Nigéria, en Syrie, en République centrafricaine, ou encore au Niger, les acteurs et actrices humanitaires sont de plus en plus souvent directement pris pour cibles, et ces crimes sont loin de représenter des actes isolés. Les nombreux assassinats de travailleurs humanitaires survenus ces derniers mois ont relancé dans le milieu de l’aide, le débat des moyens de lutte contre l’impunité des agresseurs. Philippe Ryfman, spécialiste des questions non gouvernementales et humanitaires expose son point de vue dans cette publication d’ « Alternatives Humanitaires ».

A cela s’ajoute la remise en cause du droit international humanitaire à travers l’application des différents régimes de sanction et lois anti terroristes qui sont transposés par les Etats, dans leur législation nationale et dans de nombreuses conventions de financement de l’aide humanitaire.

Bien que nous appliquions ces lois et mesures en responsabilité, et que nous soyons conscients des enjeux liés à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les questions de détournement de l’aide, certaines demandes imposées par les Etats et les bailleurs de fonds vont trop loin et font porter des risques sécuritaires et juridiques conséquents sur les ONG ainsi que sur leurs opérations. C’est le cas par exemple pour la question du criblage des partenaires, des fournisseurs, du personnel et même des bénéficiaires, sur lequel Thierry Mauricet, le directeur général de Première Urgence internationale revient dans un long entretien publié sur le site « Défis Humanitaires ».

Si les déclarations d’Emmanuel Macron lors de l’assemblée générale des Nations unies en septembre dernier sur ces sujets en annonçant la construction avec les ONG françaises et les partenaires internationaux d’une initiative pour assurer l’effectivité du droit international, la protection du personnel humanitaire et la lutte contre l’impunité ont été bien reçues, celles-ci doivent désormais se transformer en actes concrets.

En vue de la prochaine Conférence nationale humanitaire lors de laquelle Emmanuel Macron annoncera de nouvelles mesures, les ONG demandent à la France d’une part, de garantir la mise en place de mécanismes de lutte contre l’impunité en cas d’attaques commises contre les personnels humanitaires et contre leurs infrastructures et d’autre part, la mise en place d’une exemption humanitaire en lien avec la législation antiterroriste. Françoise Bouchet-Saulnier de Médecins Sans Frontières propose justement dans cet autre article publié par Défis Humanitaires, d’inscrire cette disposition d’exemption humanitaire dans le code pénal français

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