Lutter contre l’épidémie de choléra au Yémen
En octobre 2016, une épidémie de choléra s’est déclarée au Yémen. Elle se propage dans un pays subissant les effets désastreux d’un conflit qui a engendré plus de 10 000 morts après 22 mois de combats. Première Urgence Internationale intervient pour prévenir et traiter les malades.
Le 11 janvier 2017, plus de 15 000 cas suspects de choléra ont été reportés dans 156 districts du Yémen. Un risque sanitaire majeur qui s’ajoute aux nombreuses conséquences directes du conflit qui plonge aujourd’hui plus de 18.8 millions de personnes dans le besoin, soit 70% de la population. L’impact de cette crise avec l’effondrement du système de santé publique, la perte de sources de revenus, la sous-nutrition et le manque d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement a conduit au développement de l’épidémie du choléra qui sévit aujourd’hui.
Depuis fin novembre, les équipes de Première Urgence Internationale ont mis en place une réponse d’urgence choléra dans le gouvernorat de Raymah situé à l’ouest du pays.
« Nos équipes sont parvenues à tout faire pour mettre en place une réponse adaptée avec le soutien d’autres acteurs humanitaires présents sur place. Une intervention coordonnée est nécessaire pour faire face à une telle situation », explique Aurélien Descieux Read, coordinateur de programmes de la mission Yémen pour Première Urgence Internationale.
A Raymah, deux équipes mobiles circulent dans le gouvernorat et mettent en place des sessions de sensibilisation à l’hygiène, en insistant notamment sur un lavage de mains régulier. Première Urgence Internationale distribue également des kits d’hygiène et a mis en place des centres de réhydratation dans 5 structures de santé.
Au Yémen, la situation humanitaire se dégrade de jour en jour. La moitié de la population est aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire. Première Urgence Internationale intervient depuis 2007 dans le pays et concentre sa réponse sur la prévention et le traitement de la malnutrition.
Ce projet est financé par la cellule humanitaire de l’Union Européenne (DG ECHO) et le grand public