« Le département logistique est comme le cœur, cet organe vital du corps humain »
Première Urgence Internationale intervient à Benghazi en Libye en santé, eau, hygiène et assainissement et en réhabilitation d’infrastructures. Ces activités demandent une solide coordination en logistique. Rafa, responsable de l’équipe logistique à Première Urgence Internationale sur la base de Benghazi pour la mission Libye parle des défis qu’il rencontre au quotidien.
Rafa a 56 ans. Il a commencé à travailler pour Première Urgence Internationale en juillet 2018. Son équipe logistique sur la base de Banghazi en Libye est composée d’un officier d’approvisionnement, d’un logisticien base, d’un chargé d’achat et de quatre gardes. L’équipe est chargée des achats pour les activités, de l’équipement. Elle est responsable également des mouvements des cliniques mobiles ainsi que de la sécurité de la base.
En quoi le travail de l’équipe logistique en Libye est-il indispensable pour la mission ?
Le département logistique en Libye est comme le cœur, cet organe vital du corps humain, qui permet au sang de se rendre dans tout le corps, ce qui lui permet de fonctionner. Nous recevons des demandes des différents départements. Ainsi, nous tentons de leur fournir l’équipement et le matériel dont ils ont besoin afin que la mission puisse fonctionner de manière optimale. Chaque département a des besoins et notre devoir est d’y répondre. C’est un long processus.
Qu’est-ce qui est spécifique à Première Urgence Internationale concernant la logistique en Libye ?
J’ai travaillé dans le secteur privé, le public, et maintenant je travaille pour une ONG, ce qui est complètement différent. Ici, on ne parle pas de commerce, d’ « affaires » mais d’une mission. Il y a un suivi très spécifique de ce que nous faisons. En effet, nous avons une responsabilité par rapport aux personnes à qui nous apportons de l’aide. Nous avons aussi une responsabilité par rapport aux bailleurs qui financent les projets. Il faut montrer à ces derniers ce pour quoi l’argent est dépensé, au moindre centime près. Nous devons donc respecter des procédures logistiques très complexes. Ce qui est finalement très positif car c’est un signe de transparence. Nous travaillons ainsi avec des personnes de confiance.
Qu’est-ce que tu aimes dans ton poste actuel à Première Urgence Internationale ?
Aujourd’hui, j’ai vraiment l’impression d’aider l’organisation à venir en aide aux Libyens qui ont perdu leur maison, aux personnes malades et à ceux qui vivent dans une situation de précarité.
Quand les personnes sont heureuses de ce que vous faites, ça vous rend heureux également.
Photos © Marine Thomas