Il est temps de quitter le camp de réfugiés de Gawilan en Irak


En 2017, Hassen, Hameed, Ali et Virginia ont travaillé pour Première Urgence Internationale dans le camp de réfugiés syriens de Gawilan situé au Kurdistan irakien. L’équipe a mis en œuvre un projet dans le secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Leur objectif : améliorer les conditions de vie des réfugiés syriens résidant dans le camp. Ils se remémorent cette expérience avec satisfaction et fierté.

Une équipe de travailleurs humanitaires pose devant le camp de réfugiés syriens de Gawilan en Irak

Gawilan, un camp de réfugiés syriens au cœur du Kurdistan irakien

Il est temps pour les équipes de quitter le camp de réfugiés syriens de Gawilan. Temps pour Première Urgence Internationale de transférer les installations aux autorités compétentes. Il est temps pour Hassen, Hameed, Ali et Virginia de faire le bilan des activités mises en place depuis 2013. Gawilan est un symbole. C’est dans ce camp, en 2013, que Première Urgence Internationale a développé son premier projet au Kurdistan irakien.

En 2017, seules les activités en eau, hygiène et assainissement, destinées à 8 400 personnes, ont été maintenues dans le camp de réfugiés syriens. L’équipe composée de Hassen, Hameed, Ali et Virginia a travaillé à améliorer les installations dans le camp telles que les citernes d’eau, les chauffe-eaux, la création d’un système de nettoyage, la réhabilitation du réseau d’eau, des réservoirs et des fosses septiques.

« Elles rendent les personnes très heureuses »

Ali se souvient des activités de distributions avec satisfaction car « elles rendent les personnes très heureuses ». Hameed, lui, se rappelle du moment où les équipes ont commencé à réhabiliter les réseaux d’eau. Cette intervention a mis fin à la stagnation de l’eau et aux mauvaises odeurs qui se répandaient dans les allées principales du camp.

Pour Hassen, le point fort de Première Urgence Internationale pendant toutes ces années, a été de s’adapter continuellement aux besoins et d’être à l’écoute des réfugiés syriens du camp de Gawilan. D’ailleurs, certains résidents du camp comme Ali et Hassen étaient eux-mêmes membres de l’équipe. Ils pouvaient donc directement faire des propositions et communiquer leurs idées afin que Première Urgence Internationale trouve des solutions concrètes.

Une allée du camp de réfugiés de Gawilan

Les réfugiés syriens étaient employés par Première Urgence Internationale

L’équipe s’accorde à dire que Première Urgence Internationale quitte le camp de Gawilan après avoir durablement amélioré les conditions de vie des réfugiés. Ali évoque les constructions de nouvelles habitations, l’approvisionnement en eau chaude et l’installation de portes à l’entrée de chaque parcelle d’habitations. Pour chaque résident du camp, ces progrès sont considérables. Les équipes ont progressivement préparé leur départ du camp en confiant petit à petit des responsabilités aux familles du camp.

Un bémol pourtant : l’emploi. En effet, Première Urgence Internationale employait quotidiennement des résidents du camp de réfugiés syriens pour travailler à mettre en œuvre ses activités. Au total, 1 500 réfugiés ont travaillé dans le camp. Ils étaient recrutés en fonction de critères de vulnérabilité. Les personnes sans ou avec de faibles revenus avaient ainsi l’opportunité de générer des ressources supplémentaires. Le départ de Première Urgence Internationale est un manque pour les réfugiés.

Former pour apporter plus d’autonomie aux familles

Durant les deux dernières années du projet, Première Urgence Internationale a fait en sorte d’engager davantage et de responsabiliser la communauté. Par exemple, les équipes n’effectuaient plus d’activités de maintenance au sein des habitations. À la place, un service de prêt d’outils ainsi que des formations ont été mis en place. Les hommes et les femmes du camp de réfugiés syriens peuvent ainsi réaliser leurs propres réparations.

Première Urgence Internationale a également distribué 850 portes aux familles afin de préserver la vie privée de chacun et de protéger les personnes d’éventuels harcèlements et agressions. Les résidents ont effectué eux-mêmes l’installation avec l’aide de Première Urgence Internationale. Selon Ali, Hameed et Hassen, les personnes sont aujourd’hui capables d’entretenir leurs infrastructures ainsi que les espaces collectifs.

Pour Hassen, Hameed et Ali l’impact du projet est très positif. Ils ont perçu eux-mêmes une nette amélioration de leurs conditions de vie. Une satisfaction à la fois en tant que résident du camp et également en tant que membre de l’équipe de Première Urgence Internationale.

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