« Ici, en Bamingui-Bangoran, République Centrafricaine, les systèmes médicaux sont insuffisants pour assurer notre santé »


Cette région du nord-est du pays est particulièrement isolée, et l’offre de soins de santé de qualité est souvent difficile d’accès. Les crises chroniques qui affectent le pays ont fortement affaibli le système de santé, et l’isolement géographique de la préfecture, combinée par un réseau routier en mauvais état, vient exacerber les difficultés d’accès à l’hôpital du District de Ndélé. 

Portrait d’Adam, bénéficiaire des activités de Première Urgence Internationale en Bamingui-Bangoran

Adam est un habitant du village d’Akroussoulback dans la Préfecture de la Bamingui-Bangoran en République Centrafricaine. Cette région du nord-est du pays est particulièrement isolée, et les difficultés d’accès aux services essentiels tels que l’accès aux soins sont souvent difficiles. Les crises chroniques qui affectent le pays ont fortement affaibli le système de santé, et l’isolation géographique de la préfecture, renforcée par un réseau routier en mauvais état, vient exacerber les difficultés d’accès à l’hôpital du District de Ndélé.

Grâce à l’intervention de Première Urgence Internationale  dans la zone, la femme d’Adam a pu bénéficier d’un référencement vers l’hôpital de Ndélé.

« Ma femme n’est pas la première à bénéficier des services offerts par Première Urgence Internationale, ma grande et ma petite fille en ont bénéficié aussi. »

Cette activité mise en place par Première Urgence Internationale  grâce au financement du Fond Bêkou consiste à prendre en charge le trajet d’un patient d’un centre de santé périphérique vers l’Hôpital du District de Ndélé lorsque le centre de santé n’est pas en mesure d’assurer les soins pour un patient. Dans cette région, seul l’hôpital du District a les capacités d’offrir des soins spécialisés.

« Vers 3 heures du matin j’ai accompagné ma femme qui était enceinte et devait accoucher. Arrivés au niveau du centre de santé, nous avons rencontré le personnel de garde et ma femme a été orientée vers la salle d’accouchement parce que le travail avait déjà commencé. Au fil de temps, il y a eu des complications et elle n’a pas pu accoucher. Les responsables ont jugé préférable de référer ma femme car son cas dépassait leurs capacités ».

Mise en place d’un système de gratuité totale

La femme d’Adam a ainsi pu bénéficier du transport aller/retour du centre de santé le plus proche de chez elle jusqu’à l’hôpital afin d’accoucher dans un environnement médical où les soins et le suivi sont de meilleure qualité, garantissant une meilleure hygiène sanitaire et une prise en charge médicale complète. Grâce au système de gratuité totale, sa prise en charge et les traitements qui lui ont été administrés ont été couverts par Première Urgence Internationale.

santé dans le district de Ndélé : Première Urgence Internationale réfère des patients à l’hôpital du district de Ndélé
Sadam devant l’hôpital du district de Ndélé où Première Urgence Internationale réfère des patients.

C’est également le cas de Sadam qui vit dans le village de Djamassinda. Cet agriculteur s’est rendu au centre de santé de Djamassinda, soutenu par le projet « parce qu’il y a la gratuité totale des soins : consultation et médicaments ». En effet, Première Urgence Internationale appuie 25 des 28 structures médicales de la Préfecture pour assurer la gratuité totale des soins de santé. Cela permet aux populations les plus vulnérables d’accéder aux soins, indépendamment des frais que peuvent engendrer la prise en charge médicale. Durant l’hospitalisation des patients, des rations alimentaires sont également fournies par Première Urgence Internationale. La santé est donc accessible à tous et toutes dans cette région où les taux de pauvreté et de malnutrition sont élevés.

Un appui en santé dans le district de Ndélé très apprécié

La Préfecture de la Bamingui-Bangoran est également une préfecture touchée par des crises multiples et endiguées, exacerbant la faiblesse du système de santé. Le référencement est une action qui connait une forte adhésion dans la population car elle améliore leur accès aux soins de qualité. « Nous avons reçu une large sensibilisation sur les méthodes et les critères de référencement dans notre communauté. Nous sommes appuyés sur tous les plans par Première Urgence Internationale et je dis seulement merci. » déclare Sadam. En effet, plus de 6 140 personnes ont bénéficié de cette activité depuis le début du projet en 2018. Adam estime que cette activité est « très significative car sans elle, les problèmes graves de santé persisteraient dans notre village. »

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