Aide humanitaire en Irak : Première Urgence Internationale ouvre une base opérationnelle à Mossoul
Communiqué de presse
Paris, le 19 mars 2018 – Première Urgence Internationale intervient au plus près des populations vulnérables en Irak. L’ONG a ouvert une base opérationnelle à Mossoul, deuxième ville du pays, largement détruite par la « bataille de Mossoul ». Des activités de soutien aux centres de santé, de soutien psychosocial, d’accès à l’eau et l’assainissement sont menées dans et autour de Mossoul auprès des déplacés mais aussi pour accompagner les retours, chaque jour un peu plus nombreux.
« Après 10 mois de violents combats, Mossoul, deuxième plus grande ville d’Irak, est une ville dévastée. Le processus de reconstruction sera très long. L’intervention humanitaire est primordiale dans ce contexte afin d’éviter une aggravation de la crise et assurer un retour progressif à des conditions de vie dignes pour les populations » déclare Liam Kelly, chef de mission en Irak pour Première Urgence Internationale. « Nous intervenons dans et autour de Mossoul afin d’aider les déplacés et les personnes qui rentrent chez eux. Nous développons notamment des activités de soutien psychosocial afin de soigner les traumatismes psychologiques liés au conflit. Souvent invisibles, ils sont parfois l’un des freins principaux au retour à l’autonomie et à une vie normale » conclut Liam Kelly.
Aujourd’hui en Irak, 8,7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Les derniers recensements font état de 2,6 millions de déplacés internes et 3,2 millions de personnes qui rentrent dans leur maison d’origine. La dynamique de retour s’accentue et doit être accompagnée. Rien qu’à Mossoul, on dénombrait 300 000 personnes de retour en novembre 2017. « Mossoul est inhabitable dans sa moitié ouest, très largement détruite et encore minée, cela crée de la surpopulation dans la partie Est » explique Liam Kelly. Fin 2017, Première Urgence Internationale a même quitté le camp de déplacés de Bardarash, les personnes réfugiées étant rentrées dans leurs quartiers d’origine.
Dans l’Est de Mossoul, Première Urgence Internationale intervient dans 4 centres de santé pour des consultations en santé mentale. Première Urgence Internationale forme aussi des experts. « Les traumatismes liés aux exécutions, à la torture, aux bombardements quotidiens sont énormes parmi la population », précise Liam Kelly, « la santé mentale est donc une composante indispensable de notre intervention ». L’ONG intervient également dans le camp de déplacés internes de Salamiyah II, à 20km au sud de Mossoul, pour gérer un centre de santé temporaire. Dans les villages de Khorsebad, Abujrbuah et Derewish, Première Urgence Internationale soutient les personnes qui reviennent s’installer avec un programme d’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène ainsi qu’un programme d’accompagnement psychosocial à travers des cliniques mobiles qui parcourent les villages chaque semaine.
« La reconstruction ne fait que commencer et les violences dans le pays ne sont pas prêtes de s’arrêter. Au-delà des infrastructures et des maisons à remettre en état, c’est le relèvement des personnes qui prendra des années » conclut Liam Kelly.
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