RDC : le parcours de Neema


La province de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo continue de faire face de manière récurrente à des conflits communautaires entrainant des déplacements massifs de populations, et rendant encore plus difficile l’accès aux services de soins de santé primaire déjà précaires.

gratuité des soins en République démocratique du Congo pour Neema et son fils

Dans la zone de santé d’Angumu, on dénombre près de 71 000 déplacés. Neema, 19 ans, vit avec sa mère et ses deux petits frères dans le village de Zii. En juillet dernier, alors qu’elle est enceinte de cinq mois, Neema reçoit une visite à domicile d’un des relais communautaires de Première Urgence Internationale. Celle-ci sera salutaire pour sa santé et celle de son enfant. Voici son témoignage :

« Ma mère s’est séparée de notre père lorsque j’avais environ cinq ans. Pour survivre, elle travaille au champ et fait tout ce qu’elle peut pour couvrir les besoins de notre ménage, mais le revenu n’est pas suffisant. Quand je suis tombée enceinte d’un étudiant du village voisin, il a refusé la grossesse et s’est enfui. Un jour, j’étais alitée sur une natte devant la maison à cause d’une forte fièvre. Un relai communautaire de l’aire de santé m’a trouvé chez nous à la maison et m’a parlé de la gratuité des soins permise par le soutien de Première Urgence Internationale. Le lendemain matin, je me suis directement rendue au centre de santé de Dabu. On m’a bien accueillie, j’ai reçu les soins et j’ai commencé à suivre la consultation prénatale. Avant, je ne voulais pas y aller parce que je craignais que l’on me demande de payer. En octobre, j’ai donné naissance à mon fils Richard Pimungu. A la naissance, il n’arrivait pas téter. Nous avons donc été référés à l’hôpital d’Angumu, à 15 kilomètres de mon village, pour la prise en charge. Mon déplacement et mon séjour à l’hôpital ont été pris en charge par Première Urgence Internationale.

Aujourd’hui, mon bébé a trois mois. Quand il est tombé malade, je suis allée au centre de santé. Mais son état a empiré, et on nous a transporté à l’hôpital une fois de plus. Ici, j’ai été bien accueillie et nous bénéficions gratuitement des soins et de la nourriture.

Je continue à partager ce témoignage dans mon village car sans l’assistance de Première Urgence Internationale, je ne sais pas si moi et mon fils nous serions aujourd’hui encore en vie ».

Ces activités ont été rendues possibles avec le soutien de l’Union européenne.

Découvrez les activités de la mission en République démocratique du Congo.

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