Thaïlande (Mission fermée)
Contexte humanitaire
La mission Thaïlande a été fermée fin 2016.
A partir du milieu des années 80, la Thaïlande a dû faire face à l’afflux de milliers de personnes qui fuyaient la répression militaire birmane. Hormis ce contexte humanitaire particulier, la Thaïlande connaîtra par la suite d’importants troubles sociaux et politiques. En effet, le coup d’état militaire de mai 2014, point d’orgue des manifestations populaires et des heurts politiques entre les partis politiques, a plongé la Thaïlande sous un régime militaire dicté par la loi martiale. Sur le plan sécuritaire, ce coup d’Etat militaire a eu un effet immédiat sur la situation des réfugiés birmans en Thaïlande. Le conflit birman au Sud-Est de la frontière, à proximité de la province de Tak, a par ailleurs déclenché lui aussi de nombreux déplacements de population.
Chiffres clés
de la mission
Descriptif de la mission
L’intervention de Première Urgence Internationale en Thaïlande est directement liée au contexte birman. En 1995, lorsque l’armée birmane attaqué le Syndicat de l’union nationale des Karen, l’ONG a suivi la population birmane en exode jusqu’à la frontière jouxtant les deux pays et commencé à dispenser des soins dans les premiers abris établis. De nos jours, les neuf camps situés le long de la frontière avec la Birmanie accueillent toujours près de 130 000 réfugiés birmans. Le gouvernement thaïlandais refuse de les reconnaître, les privant ainsi d’un grand nombre de droits tel que celui de travailler.
Dans ce contexte humanitaire particulier, Première Urgence Internationale est aujourd’hui le principal prestataire de soins de santé pour les réfugiés birmans en Thaïlande. Elle intervient dans trois des principaux camps : Mae La, Umpiem et Nupo.
Première Urgence Internationale en action
Depuis le début de son intervention, Première Urgence Internationale a concentré ses efforts sur le volet de la santé, développant des activités de prévention par le biais d’actions de sensibilisation et la mise en place d’un mécanisme d’alerte et de réponse rapide aux épidémies. Des campagnes de vaccination orale contre le choléra sont également menées, et les activités de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme se poursuivent. De plus, Première Urgence Internationale continue d’améliorer la qualité des soins par la formation continue du personnel médical, la tenue et la réhabilitation de centres de soin et l’approvisionnement en médicaments. Pour prévenir la paupérisation des réfugiés birmans en Thaïlande, Première Urgence Internationale a renforcé ses actions régionales de plaidoyer en faveur d’une reconnaissance des compétences professionnelles des travailleurs médicaux birmans formés dans les camps.