Illustrateur outils de sensibilisation mission France


© George Nickels pour Première Urgence Internationale lors de son intervention en France pour lutter contre le COVID-19 dans les squats et bidonville en mai 2020.
 

1. Contexte d’intervention

Selon l’observatoire des inégalités, la pauvreté progresse en France. Le nombre de personnes en situation de précarité ne cesse d’augmenter et les inégalités sociales de santé s’accentuent. Plus de 3 millions d’enfants, soit 1 sur 5, vivent sous le seuil de pauvreté.

Afin de répondre aux besoins des personnes en situation de précarité, Première Urgence Internationale poursuit ses activités de médiation en santé dans les squats, les bidonvilles et les centres hospitaliers. L’association intervient depuis 2012 dans les départements de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. La médiation en santé et l’interprétariat linguistique visent à améliorer l’accès aux droits, à la prévention et aux soins des personnes éloignées des systèmes de prévention et de soins, en prenant en compte leurs spécificités.

2. Notre approche santé dans les squats et bidonvilles

L’objectif de la médiation Santé consiste à assurer l’accès du public aux droits à la santé, à la prévention et aux soins. Parallèlement, il faut sensibiliser les acteurs de soins de droit commun aux obstacles du public dans son accès à la santé.

Les médiateurs/médiatrices de Première Urgence Internationale développent depuis plusieurs années des sorties communes avec le personnel de structures de droit commun de proximité en « allez-vers » dans les squats et bidonvilles où vivent les populations roumanophones.

Depuis le second semestre 2019, Première Urgence Internationale se donne pour objectif de renforcer son rôle d’interface. L’ONG développe des activités de sensibilisations collectives sur la santé sexuelle et reproductive. Ces activités sont animées de manière commune par les médiateurs/médiatrices en santé roumanophones et les professionnels au sein des structures de soins. Cette intervention répond à un double objectif :

  • Améliorer l’identificationdes structures de droit commun (Protection Maternelle et Infantile, Centres Municipaux de Santé, Centres de Planification et d’Éducation Familiale, services sociaux, Permanences d’Accès Aux Soins de Santé, hôpitaux), par la population afin que les problèmes de santé sexuelle et reproductive soient mieux pris en charge ;
  • Multiplier les rencontres entre les professionnels médico-sociaux et les populations afin de combattre les idées reçues réciproques.

Les médiatrices mènent des actions de sensibilisation collective sur des problématiques de santé sexuelle et reproductive avec le personnel soignant. Comme par exemple la connaissance et l’appropriation de son corps, la contraception, les risques infectieux liés à la sexualité, la grossesse etc. Cela participe au renforcement de la prise en charge de ces populations. Ainsi qu’à leur inscription dans le parcours de soins et le suivi de de la grossesse.

Au-delà de vivre dans des conditions indignes et dangereuses pour sa santé. La population roumanophone subit une politique de démantèlement et d’expulsion à répétition.

Cette politique sécuritaire participe à la forte stigmatisation de cette population. Selon la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) c’est la minorité dont l’indice de tolérance est le plus faible [1].

La discrimination diffuse, participe à son tour à des agressions racistes récurrentes comme ce fut le cas en mars 2019 en Ile-de-France[2].

Il résulte de cette réalité une accentuation de la détresse psychologique. Celle-ci peut s’exprimer de différentes manières. Par exemple, à travers une altération du sentiment de confiance en soi, de l’anxiété, des épisodes dépressifs, ou encore des symptômes post-traumatiques. Ces conditions de vie intensifient également la vulnérabilité psychosociale de cette population. Cela impacte aussi bien leurs relations sociales dans la communauté qu’au sein du couple ou de la relation parent-enfant.

Première Urgence Internationale met en place une prise en charge intégrée à partir de 2020. L’ONG conduit des ateliers psychosociaux dans les structures de soins de droit commun. Elle veut réunir les femmes dans des espaces bienveillants hors des bidonvilles. Notamment, celles qui sont particulièrement vulnérables du fait des difficultés auxquelles elles peuvent être confrontées (violences liées au genre, maternité, dépendance financière, etc.). Ainsi, ces lieux neutres permettraient aux femmes de travailler sur de nombreux sujets. Tels que, l’acceptation de soi, la vie sexuelle et affective, et la relation mère enfant.

[1] CNCDH : Rapport 2017 sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie

[2] https://www.romeurope.org/communique-de-presse-violences-anti-roms-indignation-et-appel-a-laction/

3. Outils de sensibilisation

Pour répondre aux besoins des populations dans les bidonvilles et les squats, les médiateurs/médiatrices en santé utilisent des outils pédagogiques. Leur objectif est de sensibiliser aux problématiques de santé, aux maladies et à leur prévention.

Première Urgence Internationale veut créer des nouveaux outils pédagogiques avec une identité visuelle et des illustrations adaptées.

Outils :

  • Rougeole
  • Coqueluche
  • Hépatite A
  • Tuberculose
  • COVID-19
  • AIMES
  • Porte clé AME

 

4. Planning

ACTIVITIES DURATION TIMEFRAME
Sélection illustrateur 10 jours Septembre 2020
Briefing 1 jour Octobre 2020
  • Production
Envoie sélection illustrations 2 semaines Octobre 2020
Retours par les équipes de
Première Urgence Internationale
1 semaine Octobre 2020
Validation des illustrations 1 semaine Novembre 2020
  • Finalisations outils par Première Urgence Internationale

 

5. Résultats attendus

  • Identité visuelle des outils
  • Illustrations à utiliser pour les outils de sensibilisations (maquette produite par la chargée de communication)

 

6. Documents attendus pour postuler

  • Devis détaillé avec les services et prestations fournis (budget maximal de 2 000€)
  • E-mail de présentation
  • Book et exemples de productions récentes
  • Date limite de candidature : 29 septembre 2020

Pour candidater :
Chiara Ciampa – chargée de communication: [email protected]

Date limite de réponse : Clôturé

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