« Dans les missions, ce sont toutes les rencontres que je trouve toujours très marquantes »


Maxime Banchereau a 29 ans. Il est chargé des urgences pour le « service des urgences et développement opérationnel » (SUDO) de Première Urgence Internationale. Véritable vocation pour lui, il nous raconte son parcours dans l’association et ses motivations.

Maxime nous raconte son parcours dans l'humanitaire

Comment es-tu arrivé dans l’humanitaire ?

J’ai commencé par une licence de droit suivi d’une première année de master à Dublin. Ensuite, j’ai fait un master en droit et action humanitaire à Aix-en-Provence. En parallèle de mes études, j’ai eu l’occasion de travailler pendant 3 ans au Samu Social à Aix-en-Provence. Au cours de mes expériences, j’ai évolué progressivement vers l’action humanitaire. Dans cette optique, après un premier stage dans une ONG et une mission sur le terrain au Mali, je me suis engagé auprès de Première Urgence Internationale.

Pourquoi t’engager ?

Pour moi, s’engager permet de contribuer à un objectif louable tout en vivant des expériences fortes au quotidien. J’apprécie notamment le cadre collectif du travail en humanitaire, le travail d’équipe vers un but commun. Ce sont des rencontres enrichissantes et un apprentissage permanent.

En effet, au-delà des tâches quotidiennes, la finalité de notre travail c’est le soutien que nous apportons à des populations qui en ont besoin à un moment clé. Nous pouvons toujours faire mieux, être plus réactif ou efficace dans notre réponse, mais de manière générale, je pense que la réponse que nous pouvons apporter est positive. Et savoir cela est un vrai moteur.

Qu’est-ce que tu retiens de tes missions ?

J’ai eu l’opportunité de travailler dans plusieurs pays avec Première Urgence Internationale : en République Centrafricaine (RCA), en République Démocratique du Congo (RDC), en Irak, au Nigeria et au Bangladesh. J’ai également eu l’occasion d’être affecté à des postes différents. Ces expériences variées permettent de mettre plus facilement les choses en perspective. J’essaie ainsi aujourd’hui de m’appuyer sur celles-ci pour prendre du recul sur les problématiques rencontrées.

Mais d’un point de vue plus individuel, ce qui me marque dans les missions, ce sont surtout les personnes rencontrées. Nous faisons face à des gens qui ont vécu des choses extrêmement intenses dans des contextes sensibles –que ce soit des personnes qui ont vécu en Irak sous l’Etat Islamique, ou des réfugiés Rohingya qui ont fui les violences jusqu’au Bangladesh. Nous partageons également notre quotidien avec des équipes nationales. Ce sont toutes ces rencontres que je trouve toujours très marquantes. La relation humaine que l’on partage avec ces individus n’est pas comparable avec ce que l’on peut retrouver ailleurs. Et d’un contexte à l’autre, ce n’est jamais pareil. C’est ce qui rend ce métier passionnant pour moi.

Quels sont tes objectifs à terme ?

L’objectif pour moi était de rentrer en France pour travailler au siège de Première Urgence Internationale afin d’avoir un autre point de vue sur nos activités. Le terrain, ce sont des expériences très intenses et l’on ressent le besoin de couper parfois. Etre en poste au SUDO me permet de garder un pied sur le terrain tout en ayant un peu plus de recul.

Dans l’idéal, j’aimerais continuer ainsi à évoluer et progresser dans mon rôle.  A plus long terme, nous verrons ce que l’avenir me réserve. Je peux imaginer continuer dans ce domaine comme revenir vers d’autres secteurs professionnels, les possibilités sont infinies.


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