Le métier d’Adjoint Chef de Mission au support : médiateur d’une mission humanitaire


Sur une mission humanitaire, le chef de mission est parfois épaulé par un adjoint dédié aux départements supports. L’Adjoint chef de mission au support coordonne les équipes et les départements sur le terrain. Son but est d’optimiser les activités de la mission.  

Un entrepôt de Première Urgence Internationale au Nigeria – © Gottay Photography, 2018.

L’adjoint chef de mission au support est responsable, de tous les départements qui viennent en support aux activités. C’est le bras droit du chef de mission humanitaire sur une mission. En somme, il ou elle dirige les équipes des ressources humaines, la finance, la logistique et l’administration de la mission.

Actuellement, Première Urgence Internationale propose ce poste sur trois de ses missions : en Syrie, au Nigeria et en République centrafricaine. « C’est une position relativement nouvelle chez Première Urgence Internationale, mais qui pourrait être amenée à se développer, explique Romain Gautier, responsable Recrutement et parcours. Notamment sur les missions avec des équipes nombreuses, et les missions où les différentes bases sont très éloignées géographiquement. »

« Pas de programmes sans support »

Bianca Sarah Lemieux a été adjointe cheffe de mission au support sur la mission Irak[1], pendant presque un an. Avec l’adjoint chef de mission programmes, les deux ont épaulé le chef de mission sur les décisions stratégiques. « Quand ce poste d’adjoint au support existe, cela permet d’avoir un trio décisionnaire vraiment équilibré et intéressant », constate-t-elle. « On travaillait main dans la main avec l’adjoint aux programmes. En effet, Il n’y a pas de support sans programmes, et pas de programmes sans support. »

Au quotidien, l’adjoint au support coordonne de nombreuses équipes. Objectif : « créer une vraie dynamique de support, et favoriser le dialogue pour que tous les départements aillent dans la même direction ». En bref, cela se traduit par des responsabilités variées ; allant du suivi budgétaire de la mission aux décisions de créations de postes ; en passant par les choix stratégiques pour fusionner deux bases. « Il n’y a pas de routine, c’est un poste très transversal », témoigne Bianca Sarah Lemieux.

Une fonction tremplin

L’adjoint chef de mission au support est également le garant des politiques institutionnelles et éthiques de la mission. Il ou elle s’assure que les mesures prises lutte contre la fraude et la corruption. « Il faut savoir imposer un cadre et des normes. Mais aussi faire preuve de flexibilité en situation d’urgence ! », indique Bianca Sarah Lemieux. En Irak, la présence d’indicateurs de performance lui permettait de s’appuyer sur des données régulières de suivi. Elle précise « Je pouvais tirer des leçons de l’analyse de ces données pour adapter les programmes. Cela donne une vision assez macro de la mission en cours. »

La position d’adjoint au support permet en effet de prendre de la hauteur. « On gère des experts dans leur domaine, au niveau le plus élevé de la mission. Cela veut dire qu’au quotidien, on s’appuie sur des personnes extrêmement qualifiées, qui ont de solides expertises techniques », analyse Bianca Sarah Lemieux. « Cela permet de proposer des solutions pour optimiser au mieux le fonctionnement des activités ». La fonction présente également de nombreux intérêts dans le cadre d’un parcours d’évolution professionnelle. Notamment, en vue d’une prise de poste de chef de mission par la suite.

  [1] Suite à une restructuration, ce poste a depuis été supprimé sur la mission Irak.

 

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