«Les besoins sont énormes dans le Akkar»


Montagnes a confirmer KETERMAYA - MONTAGNESGuillaume Barreau, 28 ans,  est étudiant en médecine et participe régulièrement à des missions humanitaires pour Première Urgence Internationale. Cet été, il est parti en tant que coordinateur terrain dans le Akkar dans le nord du Liban pour l’ONG. Il raconte une expérience très intense.

Quel est le rôle d’un coordinateur terrain ?

Le coordinateur terrain est un gestionnaire d’équipes avant tout. Il doit soutenir les personnes qu’il encadre, prendre en considération les demandes de chacun, répondre aux attentes, résoudre les difficultés et en même temps être à l’écoute des bonnes idées. Dans le cadre de cette mission située dans la région du Akkar au nord du Liban, les défis liés à ce poste sont nombreux. D’abord parce que l’équipe, composée d’une cinquantaine de personnes, est multiculturelle avec des membres palestiniens, syriens et libanais donc la dynamique de groupe est particulière. Et aussi parce qu’elle est très compétente. En tant que chef d’équipe, il faut donc être à la hauteur pour conserver une certaine IMG_5367_oklégitimité. C’est  par ailleurs très stimulant.

Quelle est la situation dans la région du Akkar ?

Elle est très compliquée car le Akkar, qui est l’une des régions les plus pauvres du Liban, accueille un grand nombre de réfugiés syriens. De plus, les communautés hôtes sont particulièrement affectées par une situation qui dure déjà depuis quelques années. Les besoins dans le domaine de la santé sont importants dans cette zone. Les mois derniers, nous avons constaté une augmentation du nombre des consultations dans les centres de santé soutenus par Première Urgence Internationale. Nous suivons les femmes enceintes ainsi que les patients atteints de maladies chroniques comme l’hypertension ou le diabète. Les enjeux sont nombreux dans cette région et Première Urgence Internationale y répond en développant des programmes assez variés dans les domaines de la santé et le soutien psycho-social, la réhabilitation d’infrastructures et de logements  familiaux ou collectifs ou encore l’appui d’urgence au paiement des loyers des familles vulnérables au risque d’éviction. L’approche est multi-sectorielle.

Qu’est-ce que tu as pensé de ta mission  dans cette région du Liban ?

Les besoins sont énormes dans le Akkar. Le défi est donc de taille pour l’équipe qui travaille là-bas. Et c’est ce qui rend le travail sur ce terrain intense et passionnant à la fois. Si les défis sont multiples, nous avons les moyens de les affronter notamment parce que les activités de Première Urgence Internationale sont pertinentes et complètes dans cette zone. Notre bureau est d’ailleurs très bien situé, au cœur de la zone d’intervention. Nous travaillons donc quotidiennement sur le terrain. Pour un humanitaire, travailler sur de telles problématiques, avec des programmes riches, pertinents, dans une équipe solide et engagée, avec un tel accès au terrain, c’est forcément une expérience enrichissante. C’est une belle mission que j’ai dû quitter pour retourner à mes études de médecine mais j’espère retourner en mission pour Première Urgence Internationale dès l’été prochain.


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