« Ce besoin d’aider les autres est dans nos gènes »
Après 35 années d’expérience professionnelle dans le secteur privé, Agnès et Patrick Bouchez ont décidé de s’engager dans l’humanitaire, par besoin d’aider les autres. Un virage dans leur carrière qui exprime davantage un besoin de changement de vie qu’une simple reconversion professionnelle. Le couple, qui part en mission au Cameroun avec Première Urgence Internationale, nous parle de cette réorientation.
Après 35 années de fonction dans le secteur privé, qu’est-ce qui vous a conduit à vous tourner ensemble vers les métiers de l’humanitaire ?
Patrick : Pour revenir sur notre trajectoire, Agnès et moi nous sommes rencontrés à l’université de Lyon. Nous suivions tous les deux une formation juridique. Après avoir été diplômé, j’ai commencé à travailler dans une banque puis j’ai intégré des entreprises du secteur « Transports et Logistique ». Durant ces années, j’ai notamment dirigé des PME de 100 à 1 000 employés dans toute la France.
Agnès : J’ai suivi une formation en droit social puis j’ai rejoint le département des ressources humaines de diverses sociétés en France. J’ai été directrice des ressources humaines au sein de grands groupes pendant de nombreuses années. Avec Patrick, nous avons toujours eu une sensibilité forte pour le secteur de la solidarité donc en parallèle, pendant toutes ces années, nous étions tous les deux bénévoles dans des associations.
Patrick : Je pense que ce besoin d’aider les autres est dans nos gènes. Nous avons attendu que toutes les conditions soient réunies, que nos enfants soient autonomes, puis nous avons décidé de nous lancer. Nous réfléchissions depuis quelques années à la manière dont nous pouvions transférer nos compétences dans le domaine de la solidarité. En décembre 2015, nous avons quitté nos activités dans le secteur privé et nous avons débuté une formation aux métiers de l’humanitaire à l’Institut Bioforce. Je me suis tourné vers la coordination de projets, ce qui correspond bien à mon expérience et à mon profil. Agnès, elle, s’est naturellement dirigée vers les ressources humaines.
Agnès : Entre-temps, nous sommes partis trois mois, en tant que bénévoles, avec une ONG locale en Inde du sud pour nous conforter dans notre projet. Ça a été déterminant et nous avons eu envie de rejoindre le secteur humanitaire durablement.
Pourquoi vous êtes-vous tournés vers Première Urgence Internationale ?
Agnès : Nous nous sommes rendus à un salon des métiers de l’humanitaire à Annemasse et nous avons rencontré des membres de l’ONG qui nous ont vraiment donné envie de rejoindre Première Urgence Internationale. Nous adhérons aux valeurs de la structure. La proximité qu’il semble y avoir au sein des équipes et la diversité des secteurs d’intervention avec la notion d’approche intégrée nous ont beaucoup plu.
Patrick : En effet, Première Urgence Internationale nous donne l’impression d’être à taille humaine, une organisation dans laquelle les « process » ne prennent jamais le pas sur les personnes. C’est important pour nous.
Et comment avez-vous réagi lorsque la mission au Cameroun vous a été proposée ?
Patrick : Nous avons été très heureux d’avoir été sélectionnés. Nous avions une seule exigence, c’était le fait de partir ensemble dans le même pays car notre projet est une envie commune, un projet à deux. Donc, nous sommes heureux d’avoir l’opportunité de vivre cette expérience ensemble même si nous ne serons pas basés dans la même ville.
Agnès : Pour nous, c’est l’occasion de découvrir des cultures, des personnes et de relever de nouveaux défis. Nous avons plus de 50 ans et nous avons vraiment apprécié que Première Urgence Internationale nous fasse confiance.