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L’Irak est aujourd’hui l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique, classé cinquième au rang mondial des pays les plus vulnérables selon les données de l’OIM.
Publié le 17/06/2025 | Temps de lecture : 3 min
En mars 2025, plus de 172 000 personnes étaient déjà déplacées en raison de phénomènes climatiques extrêmes. Dans le gouvernorat de Qadisiya, au sud du pays, la situation est particulièrement alarmante. L’agriculture, pilier de l’économie locale, est en déclin sous l’effet combiné de la sécheresse, des vagues de chaleur, des inondations soudaines et des tempêtes de sable. Ces bouleversements ont conduit à un exode massif des zones rurales vers les villes, aggravant les tensions socioéconomiques pre-existantes.
Dans le district d’Al Shafiyaa, les ressources en eau sont de plus en plus rares. La population, souvent contrainte d’acheter de l’eau de citerne ou de consommer une eau souterraine contaminée, fait face à un risque sanitaire grandissant. Les infrastructures – routes, systèmes d’irrigation, écoles, centres de santé – ont été fortement endommagées par les conditions météorologiques extrêmes. Les femmes, les agriculteurs et les travailleurs agricoles, qui représentent une part importante de la population locale, sont particulièrement touchés par le chômage et l’extrême pauvreté.
Pour répondre à ces défis croissants, Première Urgence Internationale, avec le soutien de la Fondation pour le Logement des Défavorisés, met en œuvre un projet intégré dans le district d’Al Shafiyaa. Ce projet s’articule autour de quatre axes complémentaires :
Au-delà de la réponse humanitaire immédiate, l’approche de Première Urgence Internationale tend à développer des communautés plus résilientes et durables. L’accès à un logement digne, à l’eau potable, à un soutien psychologique et à l’information est considéré comme un levier essentiel pour permettre aux populations de vivre en sécurité et dans la dignité.
Depuis 2021, le partenariat avec la Fondation pour le Logement des Défavorisés permet d’améliorer les conditions de vie des communautés affectées par les déplacements en Irak. Une évaluation externe récente a souligné l’impact positif de cette approche multisectorielle, capable de répondre aux besoins urgents tout en favorisant un développement à plus long terme.
En Irak comme ailleurs, la crise climatique appelle des réponses humaines, coordonnées et ancrées dans les réalités locales. C’est dans cette direction que Première Urgence Internationale et ses partenaires continuent d’agir, pour que les populations les plus vulnérables ne soient pas oubliées face à l’urgence environnementale.