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Burkina Faso : L’équilibre nutritionnel face à l’insécurité alimentaire
Publié le 16/04/2025 | Temps de lecture : 3 min
Au Burkina Faso, la malnutrition et l’insécurité alimentaire demeurent des défis majeurs, exacerbés par plus de dix ans de crise et d’insécurité. Dans la commune de Gayéri, située dans la région de l’Est, l’accès à une alimentation suffisante et équilibrée est une lutte quotidienne pour de nombreux ménages familles déplacés internes et hôtes.
Pour répondre à cette réalité, Première Urgence Internationale distribue des vivres et des farines enrichies aux populations les plus vulnérables.
Déplacement forcé et précarité
Yenipouni et Raïssa ont été contraintes de fuir leur village à cause des violences qui sévissent dans la région. Yenipouni, originaire de Gnapaga, s’est installée à Gayéri avec sa famille avant de perdre son mari lors d’une attaque, la laissant seule avec sept enfants. Raïssa, quant à elle, a dû fuir Malidianga alors qu’elle était sur le point d’accoucher. En chemin, son mari et ses deux fils ont perdu la vie dans une attaque. À son arrivée à Gayéri, elle a donné naissance à son quatrième enfant, devant subvenir seule aux besoins de son foyer.
Sans ressources alimentaires ni revenus, les deux femmes ont vécu dans une grande précarité. Yenipouni lavait du linge, vendait du bois de chauffe et allait parfois jusqu’à mendier pour nourrir ses enfants. Raïssa, elle, dépendait de la générosité d’autrui, se contentant de repas monotones, souvent sans huile ni variété. « J’avais des insomnies, je me posais mille questions sur notre survie », confie Yenipouni, tandis que Raïssa raconte : « Nous n’avions rien, une bonne volonté nous a aidés avec trois boîtes de mil et un peu de haricots ».
Diversification alimentaire
L’aide alimentaire distribuée par les équipes de Première Urgence Internationale a marqué un tournant pour ces deux familles. Elles ont reçu des kits alimentaires composés de kilos de sorgho, de riz, de haricots, de sel, et des litres d’huile, leur permettant de diversifier leur alimentation. « Depuis le premier jour où j’ai reçu notre kit, j’ai été totalement soulagée », témoigne Yenipouni. Raïssa partage le même sentiment : « La première fois que j’ai reçu le kit pour mon ménage, c’était une fête, un rêve devenu réalité après des mois de privation ».
Leurs enfants ont également bénéficié de farines enrichies, leur apportant les nutriments nécessaires pour retrouver des forces.
Envisager l’avenir
Ces distributions alimentaires permettent à des milliers de familles comme celles de Yenipouni et Raïssa de faire face à l’insécurité alimentaire. Ces actions ne se limitent pas à une aide d’urgence : elles permettent d’envisager l’avenir avec plus de stabilité.
Les deux femmes espèrent désormais développer des activités génératrices de revenus pour assurer l’autonomie de leur famille.
Ces activités sont rendues possibles grâce au soutien de l’Aide humanitaire de la Commission Européenne (ECHO) l’Union européenne.
