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Dans l’est du Tchad, à Koufroun, l’implication d’un chef de village, associée à l’intervention rapide de Première Urgence Internationale, a permis à des milliers d’habitants de retrouver un accès aux soins.
Illustration d’un partenariat exemplaire entre la communauté locale, les autorités et les acteurs humanitaires.
Publié le 20/05/2025 | Temps de lecture : 3 min
Jusqu’à récemment, le village de Koufroun, situé à proximité de la frontière soudanaise, ne disposait d’aucune infrastructure de santé. En cas de maladie, les habitants devaient parcourir de longues distances jusqu’à Adré ou, pour certains, franchir la frontière soudanaise. Les pathologies telles que le paludisme, les infections, les blessures et les complications obstétricales étaient fréquentes, tandis que les moyens de traitement faisaient défaut.
Matar Ali Mahamat, chef du village et père de six enfants, évoque le cas de son épouse, qui a dû attendre plusieurs jours avant de pouvoir bénéficier d’une césarienne, en raison de l’absence de prise en charge locale.
Avec l’afflux massif de réfugiés en provenance de Tandaltji et des villages soudanais environnants, les besoins en santé ont considérablement augmenté. Face à cette réalité, Matar Ali Mahamat, en coordination avec les autorités locales, a facilité l’installation des équipes de Première Urgence Internationale dans le village. Son intervention a favorisé la mise en œuvre rapide des activités de santé et nutrition.
Les équipes de Première Urgence Internationale ont établi une clinique fixe à Koufroun, offrant aujourd’hui aux populations locales et déplacées :
Des campagnes de sensibilisation communautaire ont également été menées, axées sur les pratiques d’hygiène, la prévention de la malnutrition et la santé maternelle.
Parmi les nombreux cas traités, celui d’une adolescente tombée dans le coma a particulièrement marqué les esprits. Alertées à temps, les équipes de Première Urgence Internationale ont organisé son transfert d’urgence vers l’hôpital d’Adré. Grâce à une prise en charge rapide et gratuite, la jeune fille a pu se rétablir complètement.
Avec l’engagement de leaders locaux tels que Matar Ali Mahamat, l’accès aux soins de santé devient une réalité pour les populations les plus vulnérables. La clinique fixe de Première Urgence Internationale est désormais reconnue comme un centre de santé permanent par les autorités sanitaires.
Ces activités sont rendues possible grâce au soutien du Centre de crise et de soutien du Ministère français des affaires étrangères.