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Une épidémie mortelle de choléra a touché le district d'Al Wazeya'a, au Yémen, en juin. Les données de surveillance du ministère de la Santé et du système électronique d'alerte précoce des maladies avaient permis de détecter une recrudescence des cas de diarrhée aiguë et des cas confirmés de choléra dans tout le district.
Publié le 18/09/2025 | Temps de lecture : 7 min
Avec un système de santé déjà affaibli, l’absence de centres de traitement de la diarrhée et des systèmes assainissement défaillants, le risque de propagation rapide de la maladie était très élevé.
Pour éviter que la situation ne s’aggrave et sauver des vies, Première Urgence Internationale est intervenue dès le 28 juin pour contenir l’épidémie de choléra au Yémen et fournir des services de santé et d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) d’urgence, grâce au soutien de l’Union européenne.
L’objectif premier était de freiner l’épidémie et d’offrir des soins de santé et d’hygiène vitaux aux populations les plus vulnérables.
En coordination avec l’OCHA, le Cluster Santé et les autorités sanitaires locales, notre équipe d’urgence a été déployée sur le terrain. Nos stocks de matériel médical, préparés en amont, nous ont permis d’agir immédiatement.
Au total, Première Urgence Internationale a réalisé 324 consultations, dont 309 nouveaux cas et 15 suivis. Parmi les patients soignés, 183 étaient des enfants de moins de cinq ans.
En plus des soins médicaux, Première Urgence Internationale investit dans la communication avec de la prévention sur les risques et l’engagement communautaire.

Réunion avec les agents de santé du GHO au centre de santé d’Al Gharif, district d’Al Wazi’yah, juillet 2025.
Nos volontaires de santé communautaire se rendent directement dans les foyers pour informer les habitants. Ils organisent des discussions de groupe et distribuent du matériel de sensibilisation simple à comprendre. Ils apprennent aux communautés les gestes d’hygiène, les pratiques d’accès à l’eau potable, la bonne manière de préparer les solutions de réhydratation orale, la sécurité alimentaire, les premiers symptômes du choléra, la prise en charge et l’identification du centre de référence le plus proche pour un traitement rapide.
Ces efforts aident non seulement à ralentir la propagation de l’épidémie, mais ils renforcent également l’autonomie et la capacité des communautés à se protéger sur le long terme.
Ces activités sont rendues possible grâce au soutien de l’aide humanitaire de l’Union européenne et de l’agence suédoise de développement international et de coopération SIDA.