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Le Mali est confronté à une crise humanitaire complexe. Les conflits dans le centre et le nord du pays rendent l'accès aux services sociaux de base difficile aux populations et forcent des milliers de familles à fuir. En juin 2025, plus de 400 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays, dont de nombreuses femmes et enfants, qui sont les plus vulnérables.
Publié le 15/09/2025 | Temps de lecture : 5 min
Dans ce contexte difficile, Première Urgence Internationale se déploie à travers des cliniques mobiles pour apporter des soins de santé essentiels à ceux qui ont tout laissé derrière eux. Voici deux histoires qui illustrent l’impact de notre travail sur le terrain.
Sur le site de déplacés d’APCAM, à Bandiagara, Djeneba, 28 ans, a trouvé refuge avec son mari malade et ses enfants après avoir fui leur village. Enceinte, elle souffrait de douleurs abdominales.
Un jour, un voisin l’a informée de l’arrivée de nos cliniques mobiles. « Quand l’équipe est arrivée, je suis allée consulter. La sage-femme m’a bien reçue, m’a examinée et m’a donné les médicaments. Depuis, je me sens beaucoup mieux », nous confie-t-elle.
Grâce à cette consultation prénatale, Djeneba a pu recevoir les soins dont elle avait cruellement besoin. Au-delà des médicaments, elle a également participé à des séances de discussion pour échanger avec d’autres mères.
« Après mon accouchement, j’aurai besoin de vivres, de couvertures, de médicaments. Mon mari ne peut pas travailler, et c’est moi seule qui me débrouille. Je remercie Première Urgence Internationale de tout mon cœur. Son aide m’a soulagée, et j’espère qu’elle continuera », ajoute-t-elle avec émotion.
À 55 ans, Fatoumata a dû fuir son village pour se réfugier sur le site de déplacés d’APCAM, où elle vit désormais. Comme des milliers d’autres personnes, elle a tout perdu.
L’arrivée de nos cliniques mobiles a été une occasion inespérée pour elle de se faire soigner : « J’ai vu que les gens venaient se faire soigner. J’ai été consultée et j’ai reçu les médicaments. Aujourd’hui, je suis guérie », raconte-t-elle, le sourire aux lèvres.
En plus de recevoir un traitement, Fatoumata a participé à des groupes de discussion et de sensibilisation axés sur la santé mentale et le bien-être psychologique. Ces moments de partage lui ont permis de surmonter les traumatismes de son déplacement et de retrouver un peu de sérénité.
Grace au soutien financier de l’aide humanitaire de l’Union européenne, ce projet mis en place depuis 5 mois a permis d’aider plus de 4 000 personnes à Bandiagara.