Depuis lundi 23 septembre, près de 700 personnes ont perdu la vie à la suite des bombardements israéliens. Parmi les victimes on compte de nombreux civils selon le ministère de la Santé libanais. Plus de 90 500 personnes ont fui leur domicile pour regagner des endroits plus sûrs dans le reste du pays. Ces mouvements s’ajoutent aux 111 000 personnes déplacées depuis le début de la guerre déclenchée il y a un an[2].

Le 8 octobre 2023, Première Urgence Internationale lançait un appel aux belligérants de Gaza, d’Israël et du Liban pour protéger la vie des populations civiles. Après 12 mois d’affrontements continus entre les parties au conflit, le décompte des pertes civiles ne s’arrête toujours pas.

« Aujourd’hui j’ai peur pour mes équipes, mais je suis aussi en colère car cela fait pratiquement un an que nous lançons des cris d’alarme restés trop longtemps inaudibles. »

s’indigne Kevin Charbel, Chef de mission de Première Urgence Internationale au Liban. Parmi les membres de notre équipe au sud du Liban, plusieurs dizaines d’entre eux se retrouvent aujourd’hui déplacés avec leur famille et n’abandonnent pas pour autant leur engagement humanitaire à servir les victimes de la guerre pour qu’elles aient accès au minimum vital.

Cette situation dramatique rappelle celle de notre équipe à Gaza, qui fait tout pour apporter de l’aide aux personnes dans le besoin, tout en endurant les mêmes conditions de vie. Chaque mouvement représente un risque majeur. La destruction des infrastructures civiles comme les hôpitaux et les réseaux d’eau est une véritable menace pour la santé publique.

Cette guerre doit cesser !

De Rafah à Nabatiyeh, de Jérusalem à Saïda, de Tel-Aviv à Damas… plus aucune victime civile
ne doit continuer à payer le prix de cette guerre destructrice.
Première Urgence Internationale renouvelle son appel aux parties du conflit pour que :

  • Un cessez-le-feu immédiat et durable soit respecté,
  • Les otages civils soient libérés, où qu’ils soient,
  • Les populations civiles soient épargnées des attaques où qu’elles se trouvent,
  • Les infrastructures civiles soient sanctuarisées, notamment les écoles, les hôpitaux, les centres d’accueil, les camps de réfugiés ou de déplacés…
  • Le transfert d’armes aux parties du conflit soit suspendu,
  • L’aide humanitaire puisse se déployer là où les besoins sont identifiés,
  • Les travailleurs humanitaires soient en mesure de remplir leur mandat, sans entrave et sans risquer leur vie.

Lire le communiqué de presse au format PDF

[1] Discours d’Emmanuel Macron devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 25 septembre 2024 – Intervention publiée par L’Elysée sur X
[2]OCHA – 25.09.2024

Première Urgence Internationale Liban rappelle que les humanitaires ne sont pas des cibles

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